Chapitre 15

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Le jour J est arrivé. Nous avons glandé tout le reste de la journée hier, nous avons visité rapidement le quartier et nous sommes allés faire du repérage sur les lieux du vol. Le musée est situé au milieu d'une grande place. La façade est moderne et elle comporte de nombreuses baies vitrées. Ce matin nous allons chercher des déguisements. Nos vêtements sont trop simples pour ce lieu. Avec les filles, nous avons opté pour un ensemble tailleur. Le mien est blanc, celui de Sarah rose pâle et celui de Lilia bleu ciel. Pour compléter notre tenue, nous avons acheté chacune une paire de compensée, pas trop haut au cas où nous devrions courir. Nous retrouvons les garçons dans le hall de l'hôtel qui ne tardent pas à nous rejoindre. Ils sont habillés d'un smoking, chacun avec une couleur différente. Celui de Valentin est noir, Jonathan a opté pour un bleu foncé et Noah pour un gris clair. Ils sont vraiment chics. Nous partons en direction de la voiture. Noah prend le volant et conduit vers le musée. Le silence est pesant, tout le monde est stressé. Valentin regarde par la fenêtre les poings serrés. Jonathan le fusille du regard, il n'a vraiment plus confiance. Quand nous arrivons sur le parking, nous restons sans bouger à attendre dans un silence de mort.

« Bon, il faut y aller. Surtout faites attention à vous, on suit le plan et on sauve Peter. On rentre, on sort. Noah, tiens-toi prêts au cas où on devrait partir rapidement. Dis-je avec une voix qui se voulait motivante et rassurante. »

Ils hochèrent tous la tête motivés à l'idée de sauver notre ami et d'en finir avec cette histoire.

Nous rejoignons l'entrée et nous nous dispersons rapidement et nous nous pressons d'effectuer notre tâche. Je remarquais déjà que Lilia et Sarah jouaient la comédie auprès des guides. Jonathan s'est approché d'une jeune femme qui dirige un groupe de visiteurs. Je retiens un léger rire face à ce spectacle. Valentin me sortit de mes pensées ne tirant sur mon bras et en me chuchotant qu'il a trouvé le coffre. Nous nous approchons furtivement et nous constatons rapidement qu'il y a un seul garde. « Tu sais ce que tu as à faire, commanda Valentin. ». Je soupire face son ton, ça va pas trop grosses les chevilles pensais-je. Mais ce n'est pas le moment de répliquer quoi que ce soit. Le temps nous ai compté. Je pu entendre de loin mon groupe d'ami importuner les différents guides qui venaient dans ma direction. Je devais faire vite. Je m'approche du garde et prend un air affolé. A moi de jouer.

« Monsieur, monsieur, au secours ! Criais-je en arrivant à sa hauteur

- Madame ? tout va bien ? dit-il en s'approchant de moi

- Un visiteur m'a agressé dans l'autre pièce car je l'ai empêché de détruire une œuvre, s'il vous plaît, venez m'aider.

- Je vous accompagne. Affirma le garde. »

Je levais mon regard au-dessus de l'épaule de mon interlocuteur et je vis Valentin qui était en train de crocheter la serrure du coffre. Fais vite. Je partis dans l'autre pièce suivi du garde. J'essaie d'inventer des faits bidons histoire de l'occuper le plus possible. « Pardon, monsieur mais je ne retrouve pas mon agresseur, je suis tellement confuse. Mais je suis sûre qu'il est encore ici.

- Madame, je dois retourner à mon poste. Désolé de n'avoir pas pu vois aider. Mais, il faut vraiment que j'y aille »

J'allais le retenir quand l'alarme incendie retenti. Ouf, sauvée par le gong. Je suis la masse de gens qui se dirige vers la sortir. Une fois dehors, je m'empresse de retourner à la voiture où tous les autres m'attendent. Valentin est au volant et il me fait signe de me grouiller de monter derrière. Je lève les yeux au ciel et m'installe aux côté de ma meilleure amie.

« Val', dis-moi que tu l'as ? Lui demandais-je

- Dans la valise, montre-lui Lilia. »

Elle me tendit la valise noire, je l'ouvris et découvrit un magnifique diamant rose pâle. Je soufflais un bref « Waouh », mais notre conducteur me demanda de la refermer vite avant que quelqu'un remarque ce que nous avons volé, puis il démarra.

Au bout de 10 minutes, Sarah fit remarquer à Valentin que ce n'était pas la route pour aller à l'hôtel qu'il avait emprunté. Il répondit simplement qu'il faisait un détour pour éviter les soupçons. Je suis assez sceptique sur sa réponse et je lance un regard interrogateur au reste du groupe. Ils ne paraissent pas trop rassurés et à vrai dire, moi non plus. Mais bon, c'est sûrement dû au fait que demain nous retrouvons notre ami et que nous rencontrons M Jones.

Double Jeu Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant