Chapitre 9

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« M Jones, si je peux me permettre, le groupe de jeunes ne tardera pas à comprendre que les hommes armés qui se trouvaient au hangars sont des personnes dirigées par vous-même. Pourquoi nous avoir envoyé là-bas ? Demanda un soldat.

- C'est assez simple mon ami. Je vous ai ordonné de les rejoindre pour les surveiller. Vos armes vous ont servi à leur faire disons peur. Comme ça, ils comprennent l'ampleur des risques. Répondit calmement le concerné.

- Et lui, il est au courant de tout ça ?

- Oh, bien sûr. Je vous rappelle que c'est lui qui a mis en place les trois quart du plan que nous tâchons d'effectuer, mon cher. Allez maintenant, je pense que vous avez du boulot. Il faut les mettre sur la piste.


La matinée s'est passée rapidement, nous avions eu la quasi-totalité de nos devoirs pour les vacances d'hiver. Les profs ont été cléments, nous avons seulement un exercice par matière. Pour ma part, j'ai un peu plus de travail avec les langues vivantes, mais bon, je me dis que ça m'occupera pendant ma longue semaine de punition. Avec le groupe, nous arrivons près des casiers où nous déposons nos sacs pour aller manger. Nous discutons pendant l'attente de la cantine et après avoir pris un plateau avec nos couverts nous allons chercher de quoi manger. Au menu, poulet au riz. Pas très appétissant. Nous prenons une table de six personnes. Jonathan est assis à la droite de Noah et Lilia à sa gauche. Je me retrouve en face de Noah entre Valentin et Sarah. Génial. Cette dernière lança, « Bon les gars, ce n'est pas pour casser l'ambiance, mais on fait comment ?

- De quoi, on fait comment ? lâcha Lilia

- T'es bête ou tu le fais exprès ? Commenta Jonathan, on parle de Peter là.

- Oh ça va, j'avais pas suivi, soupira-t-elle.

- Du coup ? Repris ma meilleure amie.

- Résumons, M Jones nous a envoyé dans l'ancien bâtiment qui restaurait les œuvres d'art et les bijoux les plus chers, si je ne me trompe pas. Poursuit Valentin.

Nous hochons tous la tête, il continua :

- Nous avons découvert un coffre qui contenait une clé. C'est bien toi qui l'a Léa ?

- Non, je l'ai passé à Noah, c'est plus sûr. Tu me connais je perds tout.

- OK, bref. Nous savons qu'un convoi devait se rendre à Paris pour déposer le coffre avec quelques œuvres. Or, celui-ci n'est jamais arrivé.

Il a vraiment la carrure du leader, avec sa gestuelle et le ton convaincant de sa voix. Nous ne le disons pas mais tout le groupe se réfère à lui. Allez, Léa, sors de tes pensées et écoute le récap.

- Est-ce que ce serait possible que le convoi soit parti directement en Espagne, au nouveau centre, hasarda Noah.

- Je n'ai rien vu de tout ça dans les papiers, mais je pense que ce serait possible, affirmais-je.

- Et, si nous devions nous rendre là-bas ? Et si le but était de ramener un objet du nouveau centre ? questionna Lilia.

- Mais, oui, c'est sûrement ça la solution, s'écria Valentin en claquant des doigts.

- Je veux pas jouer les rabat-joie mais on y va comment ? Répliqua Sarah en nous questionnant du regard.

- OK, les gars j'y réfléchis et je vous dis quoi. Assura notre leader en se levant.

Nous le regardions tous partir, légèrement abasourdi par son enthousiasme. Nous quittons calmement la cantine en discutant d'une potentielle solution. Et allons rejoindre notre prochain et dernier cours, SVT.

Quand je rentre chez moi, vers 15h, je vois que ma mère est dans le salon avec un verre de jus de fruit. Je m'approche et lui fait un bisou et me retourne pour monter à l'étage. Cependant, je sens sa main me retenir, je me retourne donc et elle a encore ce regard inquiet et interrogateur qu'elle avait affiché la veille en me laissant partir avec Valentin. Elle me demanda rapidement comme s'est passée ma journée, puis elle passa directement au sujet qu'elle voulait aborder depuis le début. « C'était qui, le jeune garçon, hier ?

- Oh, euh, juste un ami. Dis-je un peu évasive.

- Léa, est-ce qu'une personne ferait pleurer son ami, comme tu dis ?

- Maman, c'est juste un ami. On a eu un différent et on s'est expliqué c'est tout. Répondis-je sur un ton qui se voulait convaincant.

- Tu as la même façon de mentir que ton père, ajouta ma mère en soupirant. Si tu as besoin d'en parler je suis là. Je suis inquiète pour toi, Léa.

- Il n'y a pas de quoi, maman, je te jure. Concluais-je avec un sourire pour la rassurer.

- D'accord, je te crois. Si tu n'as rien à faire, tu peux m'aider à préparer le repas de ce soir, nous recevons l'équipe de ton père car il doit discuter avec eux d'un nouveau projet.

- Celui que vous m'avez expliqué l'autre jour.

- Oui, celui-là. En Indonésie.

- Ça marche, t'as prévu quoi comme menu ?

- Tu verras, dit-elle en sortant son gros livre de cuisine que ma grand-mère lui avait donné.

Nous nous mîmes en route vers la cuisine et nous sortons tous les ingrédients nécessaires pour faire un tiramisu. Celui de ma mère est merveilleusement bon.

Double Jeu Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant