Chapitre 17

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Je me réveille avec un mal de crâne énorme. Mes yeux me piquent énormément et je suis éblouie. Je bats des paupières rapidement en espérant pouvoir obtenir une vision plus nette. Mais rien à faire, seuls des points noirs sont visibles. J'entends des voix autour de moi, en revanche, je suis incapable de discerner le moindre mot. Une bonne vingtaine de minutes plus tard, je reçois un seau d'eau et un homme déclare « Elle est réveillée, patron. » Tu m'étonnes que je suis réveillée, c'est le meilleur réveil de tous les temps, connard ! Je peste intérieurement. Je parviens enfin à ouvrir les yeux et à voir ce qui m'entoure. Je suis dans une pièce, petite, insalubre et il n'y a qu'une seule fenêtre. J'essaie de bouger mais sans succès. C'est alors que je remarque que je suis bloquée sur une chaise qui est à deux doigts de se casser et que des cordes me retiennent. J'ai les mains liées dans le dos et chacun de mes pieds est attaché à un pied de l'assise où je suis. C'est quoi ce délire ? Puis, je peux voir dans le coin opposé de la pièce une personne dans la même situation que moi. C'est à ce moment que les derniers événements me reviennent. Oh non, non, non. « Valentin ! » criais-je. Il leva péniblement la tête, quelques bleus couvraient son visage.

« - Léa ? C'est toi ? marmonna-t-il.

- Oui, c'est moi. Est-ce que tu sais où nous sommes ? »

Il n'a pas eu le temps de répondre que la porte s'ouvre en grand ce qui laisse la lumière pénétrer dans la pièce. Je referme vivement les yeux le temps de m'habituer à la luminosité. Un homme entra. Il est habillé d'un costume, il a une carrure imposante. Je remarque facilement que c'est un homme plongé dans des affaires suspicieuses. Il n'a pas le temps de se présenter que je lâcher ces paroles avec un ton dur :

« - C'est quoi ce bordel ?! Vous êtes qui vous ? Et on est où ?

- Du calme ma petite Léa. Un petit rire lui échappa. Alors comme ça tu ne sais pas qui je suis ? Tu pourrais le deviner. Mais bon, je n'ai pas le temps de jouer alors on va la faire courte. Je suis M. Jones, et pour répondre à ta dernière question, vous vous trouvez dans un de mes repères quelque part en Espagne.

- M. Jones ? Vous êtes sérieux là ?

- On s'en fou Léa, ce n'est pas ce qui est important. Qu'est-ce qu'on fout là ? On avait rendez-vous demain, répliqua Valentin avec un ton cinglant.

Mon ami regarda mon visage et il vit que j'avais un bleu localisé au niveau de mon arcade sourcilière et que ma lèvre était enflée. Il reprit horrifié :

- C'est quoi ça ? Vous lui avez fait quoi ? Je vais vous défoncer croyez-moi !

- Elle n'est pas au courant c'est cela ? Répondis calmement notre agresseur avec un sourire. Pour être tout à fait franc, je voulais vous voir. J'ai quelque chose à vous proposer. Un autre contrat.

- Tu peux toujours courir, répliquais-je fermement en soutenant son regard. Et où est Peter ?

- Il va bien, ne t'en fais pas. »

La sonnerie de son téléphone retentit, il s'excusa tel un homme d'affaire et sortit. Pourtant, une phrase qu'il a prononcé m'interpelle. Que voulait-il dire par « Elle n'est pas au courant ». Quelque chose m'échappe mais je sens que je ne vais pas tarder à le découvrir.

Quand M. Jones revient dans la salle c'est mon téléphone qui sonna. Il me lança un regard interrogateur et il se déplaça en direction de mon sac qui était à l'autre bout de la pièce.

« - Comme c'est mignon, c'est ta maman, allez on va décrocher. Ne fais rien de stupide, tu pourrais le regretter.

Je réprime un sanglot, une boule se forme au fond de ma gorge. Ressaisis-toi.

- Allô, maman. Comment tu vas ?

- Ma chérie ! Ça fait plaisir de t'entendre ! Comment se passe ton voyage ?

- Très bien maman, ça va super. Je, euh, je te rappellerais plus tard, je vous aime papa et toi, fort. Bisous maman. »

M. Jones raccrocha avant que ma mère n'ajoute quoi que ce soit alors que mes larmes dévalaient sur mes joues.

« - Nous n'avons pas le diamant, vous savez ? demanda Valentin.

- Bien sûr que je sais. Tes copains ne tarderont pas à le ramener. En parlant des loups, les voilà. »

Il nous montre une image vidéo où l'on peut voir mes amis à l'entrée du « repère ».

« - Je vous en supplie, ne leur faîtes pas de mal. Laissez-les partir ensuite. » Je supplie littéralement mon agresseur, je ne pourrais pas supporter ça. Il hocha simplement la tête avec un air vainqueur. Je déteste cet homme, j'espère qu'il pourrira en enfer !

Double Jeu Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant