-Josh, roule moins vite ! Tu me fais peur !
-Alors, c'est où ?
-De quoi ?
-Ben le parc !
-Ah ! Tourne la prochaine à droite.
Il attendit le dernier moment pour prendre le virage et fit presque un dérapage tant il le prit serré.
-Josh ! Ça ne va pas, tu es devenu fou ou quoi ?!
-Je sais conduire.
-Conduire comme un fou oui, je vois ça ! On n'est pas sur une piste de F1.
-Tu ne veux pas me faire confiance un peu, pour une fois ?!
-Il ne s'agit pas de confiance Josh, tu es dangereux ! Et comment ça pour une fois ? J'ai confiance en toi. Prends à gauche, et doucement s'il te plaît.
-Ah oui ? Tu as confiance en moi tu dis ? Tu m'en diras tant.
-Mais qu'est ce qui te prend ? Tu n'es pas comme d'habitude.
-Ah oui ? Et bien peut-être que je suis moi-même qu'à cet instant précis. Ce n'est pas comme si tu me connaissais vraiment après tout.
Il parlait d'un ton sec et provocateur, presque hautain.
-Je ne sais pas ce que tu essaies de me prouver ou si tu essaies de m'impressionner mais je déteste ça.
Il accéléra d'un coup, s'arrêta soudainement après un dérapage et je n'avais pu retenir le cri aigu qui était sorti de ma bouche.
-Josh ! T'es malade !
-Je veux te montrer que la vie ne tient qu'à un fil. En une minute, *pouf* tout peut s'écrouler et là le néant, plus rien.
-Tu es sérieux ?! Mais je le sais déjà, je connais les proverbes et les leçons de morale, pas besoin d'essayer de nous tuer dans un accident de voiture pour me le prouver ! Tu es dangereux, pourquoi tu fais ça exactement ?
-Ah oui ? Tu le sais, tu crois ça ? Alors pourquoi tu ne m'écoutes pas ? C'est dingue d'en faire qu'à sa tête comme ça !
Il avait abandonné son ton froid et me criait désormais à la figure. Je ne savais plus qui il était et mes discours sur le fait que je me sentais bien avec lui n'étaient soudainement plus très valables. Il reprit :
-Tu ne sais pas écouter quand on te parle ? À quoi elles te servent tes oreilles hormis les faire traîner partout pour fouiner ? Je t'ai dit que tu étais en danger, et de ne poser aucune question, qu'est-ce que tu n'as pas compris ?
-Mais... Josh, je...
J'avais les larmes aux yeux. Il pouvait être très attentionné quand il en avait envie mais il savait aussi montrer de l'autorité et de la froideur. Il ne me laissa pas finir ma phrase.
-QUOI ?! Je n'ai pas été assez clair pour toi ? Il n'y a rien à répondre, pas de « mais », pas de « Josh ». Tu obéis et c'est tout. Si tu ne veux pas qu'on se fasse tuer tous les deux, pas de questions, pas d'enquête, tu restes discrète.
-Ok. Maintenant c'est à moi de parler. Primo, tu n'as absolument aucun ordre à me donner. Secundo, comment veux-tu que je reste bien sagement à attendre tranquillement plusieurs mois que tu te décides à me révéler quelque chose ? Tu me dis que je suis en danger, je ne sais pas pourquoi, tous mes faits et gestes te paraissent dangereux, et tu gardes toujours autant de mystère. Tu trouves ça normal que tu en saches plus que moi sur ma propre vie ? Et toi alors, tu n'as pas enquêté sur moi peut-être ? Et puis d'abord, pourquoi est-ce que tu t'es rapproché de moi d'un seul coup, et en plus en étant aussi surprotecteur comme si l'on était mariés ou que tu étais mon frère ? Stop, Josh, moi j'en ai marre. Soit tu te décides à me parler, à m'en dire plus sur toi, sur moi, sur nous, tout ce que tu veux, soit tu ne viens plus me voir. J'en ai marre de passer mon temps avec une boîte à secrets géante, surtout si maintenant elle se met même à me hurler dessus. Et moi, je me suis bien fait comprendre ?
J'avais déballé tout mon sac sur lui si spontanément que je m'étonnais moi-même à chaque mot qui sortait de ma bouche. Lui non plus ne s'y attendait visiblement pas puisqu'il restait scotché à me regarder, les yeux écarquillés.
-Écoute Ashley... Je suis désolé, vraiment, je ne veux pas que ce soit comme ça que tu me vois, si je fais tout ça, c'est pour te protéger, pas pour te prendre la tête.
-Mais je n'ai pas besoin d'un garde du corps ! Juste d'une personne qui aime passer du temps avec moi, se confie, partage tous ses secrets, vieux comme récents et ne me hurle pas dessus si je ne lui obéis pas au doigt et à l'œil comme un toutou.
-C'est compliqué de te dire quoi que ce soit... Ce n'est pas du tout contre toi, je te le promets, au contraire.
-Alors je pense que tu ferais mieux de me ramener chez moi.
-Ashley, non... S'il te plaît.
-Je veux que tu me ramènes. Et puis d'ailleurs, pourquoi es-tu soudainement venu péter un câble ? Il s'est passé quoi ?
-Il s'est passé quoi ? Tu as la mémoire courte. Tu es allé parler à mon père, voilà ce qui s'est passé.
-Et en quoi c'est si grave ? Tu as vu le mystère dans lequel tu me laisses ? Tu ne me dis rien alors j'avais envie d'en savoir un peu plus avec toutes ces choses, comment dire... étranges qui se sont passées ces derniers jours. C'est légitime non ?
-Je te le répète, tu ne le connais pas, il n'est pas si angélique que tu crois.
-C'est-à-dire ?
-Il est dangereux.
-Pourquoi ?
-Parce qu'il est dangereux, c'est tout.
-Si tu crois que ça va me suffire. Qu'est ce qui me prouve que tu ne dis pas ça simplement pour que je reste tranquillement dans mon coin ?
-Ashley, crois-moi, je t'en supplie, je ne veux plus jamais que tu ne retournes le voir. Vous ne devez pas vous trouver au même endroit au même moment. Jamais.
-S'il est si dangereux que tu le prétends, alors pourquoi restes-tu avec lui ?
-Parce que je n'ai pas le choix.
-Tu ne pourrais pas vivre avec ta mère ?
-Non.
-Pourquoi ? Elle est où ?
-Je n'en ai aucune idée.
-Elle vous a laissés ?
-Non. Maintenant tu arrêtes de poser des questions, il est dangereux c'est tout.
-Et s'il est si dangereux, pourquoi m'as-tu amenée chez toi, alors qu'il y était ? Il m'avait l'air inoffensif. C'est plutôt toi qui avait l'air d'être agressif avec lui. Et si c'était toi qui était dangereux ?
-Qu'est-ce que tu ne comprends pas quand je te dis d'arrêter de poser des questions ? Tu es une adorable insupportable.
-Il va me falloir plus que ça. Tu sais, je peux garder des secrets, de toute façon je n'ai personne à qui les dévoiler.
-Là n'est pas le problème.
-Bon et bien super il n'y en a aucun alors. Allez, raconte.
-Tu ne vas pas me lâcher n'est-ce pas ?
-Non, pas tant que je n'en saurais pas un peu plus sur toi.
-Bon, ok. Mais je ne le fais pas avec plaisir.
-Et bah voilà quand tu veux. Il était temps !
Il soupira tandis qu'un grand sourire parcourait mon visage comme une vielle commère prête à recevoir ses ragots.
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Amants ou ennemis
RomanceAshley et Josh n'étaient que camarades de classe. Mais les amies d'Ashley en avaient décidé autrement et avaient forcé (Rien qu'un peu disaient-elles) le destin en les rapprochant. Mais ce rapprochement bouleversera l'année de tout le monde entre am...