Le lendemain, je suis dans ma chambre. Je viens de passer l'avant-midi dans la boulangerie à aider mes parents. Comme c'était assez tranquille, pour un dimanche matin, ils ont décidé que je pouvais prendre mon après-midi de congé. Heureusement pour moi, ils n'ont jamais posé de questions sur Adrien. Encore moins sur la raison pour laquelle je n'étais pas rentrée dormir vendredi soir. J'ai dû dire à Luka que nous ne pouvions par refaire ça, s'embrasser.
Ça a terminé la journée sur une étrange note, mais j'ai besoin de me remettre de la réaction d'Adrien sans me jeter dans les bras d'un autre garçon. Ce que j'ai fait est impardonnable. D'un côté, je me dis que je devrais parler avec Adrien, essayer de lui expliquer mon point de vue, ma version de la chose. D'un autre côté, je ne peux pas le forcer de parler avec. Il m'a demandé de partir, il ne veut plus me voir. Ce sont des paroles tranchantes, mais... je l'ai probablement bien mérité.
Après tout, je suis derrière ses peines et ses douleurs. C'est tout simplement normal de subir le même sort, non? Je soupire. Cette situation est pratiquement surréaliste. Quand j'y pense, les probabilités que Chat Noir et Adrien soient la même personne étaient assez minces. Pourtant, maintenant que je sais la vérité, tout montrait que c'était la seule possibilité. Désormais, le héros de Paris est en colère contre moi.
Je chasse mes idées en tirant vers moi les bouts de tissu que je viens de coudre ensemble. Je prends quelques épingles pour relier les deux extrémités. Je me lève de ma chaise, le prototype de jupe entre les mains, pour installer le vêtement sur les hanches de mon mannequin. Je pose ma main contre mon menton, observant ma création.
- C'est joli, Marinette!
- Merci, Tikki. Mais je crois qu'il manque quelque chose.
Mon kwami s'approche, faisant le tour du mannequin avant de venir se placer à côté de ma tête. Je continue de me demander ce qu'il peut bien manquer. Puis, la petite créature rouge s'approche de la jupe. Elle pointe le haut du vêtement.
- Tu pourrais ajouter une bande.
- L'idée est bonne, je mettrais un élastique large.
- Blanc serait une belle couleur.
Je félicite Tikki pour sa merveilleuse idée avant de reprendre ma création dans mes mains. Je retire les épingles en me dirigeant vers mon bureau de travail. Je me pose sur ma chaise et commence à fouiller mon inventaire d'élastique. J'entends la trappe au plancher de ma chambre ouvrir. Je pose donc la jupe sur mon bureau avant de faire tourner ma chaise de mes pieds vers ma porte.
Alya se tient là, me jetant un regard avec ses grands yeux ronds. Je la salue gentiment avant de tourner ma tête vers le vêtement. Alors que je veux tourner ma chaise vers celui-ci, une force me retient de le faire. Ce sont les mains de ma meilleure amie posées sur mes épaules qui me forcent de rester face à elle. Visiblement, elle veut des réponses. Quelle sorte de réponses? Je n'en ai aucune idée. Habituellement, ce regard me dit que je dois me cramponner, car je suis sur le point de m'enfoncer.
- Marinette Dupain-Cheng!
Je cligne des yeux quelques fois, ne comprenant toujours pas où nous nous dirigeons avec cette conversation.
- Oui?
- Tu te mets à sortir avec Adrien Agreste et je l'apprends par Nino?!
- Euh...
- Pire encore! Vous êtes déjà en train de vous bouder? Qu'est-ce qu'il se passe, à la fin?!
Je baisse le regard. L'escrimeur a tout raconté à son meilleur ami. Inévitablement, il a tout répété à Alya. Pouf! La voilà chez moi en quête d'avoir les réponses dont elle rêve. Qu'est-ce que je peux bien lui raconter? Je dois trouver une histoire qui fera du sens. Quelque chose qu'elle pourra avaler. Oh mon dieu, qu'est-ce que je vais lui dire?
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[1] Qui es-tu? (Miraculous Fanfiction)
Fiksi PenggemarAprès la défaite du Papillon et l'arrestation de Gabriel Agreste, nos super héros préférés sont maintenant résignés à devoir remettre leur Miraculous respectif dans la Miracle Box. Le seul problème, c'est que la nouvelle gardienne des Miraculous se...