CHAPITRE 1

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-Je t'assure on aurait dit qu'elles me vendaient la maternité ! Elles étaient là toutes à me raconter ô combien les enfants sont merveilleux.

-Elles essaient peut-être de te convaincre d'en avoir, me dit Ben en rigolant

-En quelle langue je dois le dire que les enfants ça ne m'intéresse pas ? Je n'en veux pas il est où le problème ?

-Tu as raison mon amour. Elles sont peut-être jalouses de ta tranquillité. En tout cas, le plus important c'est qu'on n'en veuille pas tous les deux et qu'on est très heureux comme ça.

-C'est vrai. Mais je t'assure c'est énervant à la longue. Je vais finir par arrêter d'aller les voir si c'est toujours pour me vanter les mérites de la maternité. C'est comme si elles cherchaient à me faire culpabiliser. Si elles sont heureuses entourées de caca et de bave tant mieux !
A les écouter il y a que des bons côtés. Elles oublient de mentionnées, les problèmes à la crèche ou à l'école, les poux, les arrêts maladies toutes les 3 semaines parce que leur môme est encore malade et j'en passe.

-Tu n'as pas l'impression de voir que les mauvais côtés parce que tu n'en veux pas là ?

-Tu es de quel côté on peut savoir ?

-Du tien mon trésor, pardon. Bah écoute si elles t'énervent autant fais un break. Ne va pas les revoir demain. Si tu veux je t'emmène au resto et puis on se fait un ciné après, où dans l'ordre que tu veux.

-Tu es merveilleux, je t'aime !!!

-Je file au travail, à ce soir. Je t'aime.

-A ce soir, je t'aime.

Quelquefois je me demande ce que je ferai sans lui. Je sais qu'il aurait aimé avoir un enfant, mais il n'a jamais essayé de me faire changer d'avis. Pour nous deux, notre vie est parfaite comme elle l'est. On n'a envie de rien changé. Quand on s'est rencontré c'est une des premières choses que je lui ai dites « je ne veux pas d'enfants ». Il m'a dit qu'il n'était pas contre l'idée d'en avoir, mais ce n'était pas nécessaire à son bonheur.

Il n'est pas comme le club des Desperates Housewives, qui sont toujours à me rabâcher que leurs enfants sont toute leur vie, que ça change la vie d'en avoir. Je les adore, on est amies depuis le lycée. C'est rare d'avoir des amitiés aussi longues. On est toujours resté en contact. On se dit tout. Je les aime vraiment, mais ça fait plusieurs semaines qu'elles n'arrêtent pas de parler de leurs enfants en me disant « tu verras quand tu en auras », comme si elles me faisaient passer un message.

J'aime ma vie comme elle est. J'ai un amoureux parfait, un job que j'adore, pourquoi changer ?

D'ailleurs faut que j'arrête de rêver, je vais finir par être en retard !

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Mon téléphone sonne, c'est Ben.

-Angélique, chérie ça été ta journée ?

-Oui ça été, ils m'ont usées mais ça va. Tu m'appelles parce que tu vas rentrer tard du travail ?

-Marc n'est pas en forme, sa copine a rompu avec lui. Il a besoin de vider son sac. Ça te dérange si je sors avec lui, on va boire un verre ?

-Le pauvre, pas de souci. Ne boit pas trop au besoin amène-le à la maison après s'il a trop bu.

-Tu es la meilleure. C'est sûr qu'il va finir bourrer. On va prendre ma voiture, comme ça je le ramène à la maison après.

-Ok, je vais mettre une couverture sur le canapé.

-Merci. Tu vas faire quoi, toi ?

-Vu que je suis toute seule, la fête. Plateau repas devant Netflix.

-Soirée de malade en effet ! Bonne nuit mon amour, à demain. Je t'aime.

-Sois prudent, à demain. Je t'aime aussi.

Parfait, pas de cuisine.

-Allô, bonjour je voudrais une pizza 4 fromages, s'il-vous-plaît. Non une grande. Oui un coca. Je paierais en carte. Parfait, merci.

Ça me laisse 30 min pour choisir un film. 

AngéliqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant