Chapitre 28

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Le jour de l'échographie est arrivé, Vincent est tout excité de voir son bébé et moi je suis dans l'attente, dans la peur d'une mauvaise nouvelle.

-Angélique vous êtes enceinte d'un mois et demi. Votre bébé va très bien, il n'y a pas de signe de malformation.

Je suis soulagée, mon bébé va bien.
Je lui raconte ma grossesse précédente et la fausse couche. Elle me donne quelques recommandations, m'invite à faire des contrôles plus réguliers qu'une grossesse normal. Pour l'instant, il n'y a pas lieu de prendre des mesures, mais si je sens quoi que ce soit, elle me conseille de prendre rendez-vous avec mon médecin ou avec elle. La gynécologue, nous donne quelques conseils pour bien vivre cette grosses, vivre un jour après l'autre, je dois me relaxer et éviter le stress, parler de mes peurs avec Vincent, créer un lien avec le bébé.

Je sais que notre bébé va bien, mais je ne peux m'empêcher d'avoir peur. J'ai perdu Thomas à 5 mois de grossesse. Je n'en suis qu'à un mois.
Sur le chemin du retour, Vincent brise le silence.

-Comment tu te sens ?

-J'ai toujours aussi peur. Je sais qu'avoir peur ne va rien améliorer mais c'est plus fort que moi.

-C'est normal Angélique. A partir d'aujourd'hui on va vivre cette grossesse un jour à la fois d'accord ?

-D'accord, je vais essayer.

-Focalise-toi sur aujourd'hui, qu'est-ce que tu veux faire ?

-Rentrer et manger.

-Très bon programme. Il faut que tu fasses attention de pas te générer davantage de stress. Promets-moi de faire attention au travail.

-Je ferais attention. D'ailleurs, je préfère qu'on n'en parle à personne pour le moment.

-Tout ce que tu veux. Tu as envie de manger quelque chose en particulier ?

-Des pâtes à la carbonara.

-Je te fais ça en rentrant.

Vincent est déjà au petit soin avec moi, depuis l'annonce de ma grossesse il l'est encore plus.
J'ai la chance de ne pas avoir trop de nausées matinales. En revanche, je suis extrêmement fatiguée, je change d'humeur rapidement et j'ai mal aux seins. Parfois, je me vois faire, je m'entends parler et je me déteste. Vincent est si gentil et il m'arrive d'être désagréable. Je suis tellement fatiguée que me lever le matin est un combat.

-Angélique, mon cœur, tu ne veux pas retourner chez le médecin pour lui parler de ta fatigue ? Avec ton passif, il va peut-être trouver judicieux de t'arrêter, pas jusqu'à l'accouchement mais au moins le temps de reprendre des forces.
Dans un premier temps je suggère de poser une semaine de vacances. Il accepte mais à contre-cœur.

Sauline en voyant ma fatigue s'est déclaré "cuisinier officiel", elle a choisi comme sous-chef Sébastien, qui n'a pas vraiment eu le choix. Vincent quant à lui s'occupe de faire la lessive le week-end, il est lui aussi bien occupé pendant la semaine. Tous les soirs il me fait des massages pour me détendre.
Je n'ai quasiment plus rien à faire. Ma semaine de congés, grâce à eux a été bénéfique. Je suis moins fatiguée. Je peux reprendre le travail tranquillement.

Au travail, je fais mon maximum pour réduire le stress. J'apprends à remettre au lendemain. Je compte beaucoup plus sur la pauvre Séverine. Moi qui aime bien tout contrôler ce n'est pas évident, mais je n'ai pas le choix.

3 mois plus tard

Je suis à 4 mois et demi de grossesse, je suis au comble de l'anxiété. J'essaie de créer un lien avec mon bébé mais j'ai beaucoup de mal. J'ai tellement peur de le perdre que pour me préserver je fais mon possible pour ne pas m'attacher. Vincent lui parle beaucoup, moi très peu.
Mon comportement, ma relation avec notre bébé inquiète beaucoup Vincent.
On a rendez-vous chez le gynécologue tout à l'heure, pour le moment je me repose. Vincent est avec Sauline et Sébastien certainement dans le salon.

AngéliqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant