Suis moi je te fuis, fuis moi je te suis

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Après quelques parties de jeux vidéos, il en avait eu marre de ne toujours pas réussir à se changer les idées. Il avait donc limite arraché les pochons de Marie Jane des mains de Ben, qui était totalement défoncé et s'était roulé quelques joints. Point positif, il avait réussi à se détendre, physiquement parlant. Point négatif, maintenant il était encore plus à fond dans ses pensées morose. Est-ce que cette fille allait enfin sortir de sa tête ?

Après avoir fumé tout les joints qu'il avait roulé, il décidait d'arrêter la fumette. Déjà parce qu'il n'avait plus envie de fumer mais en plus il avait la dalle et avait sommeil. Ignorant la faim, il se dirigeait vers sa chambre, laissant les deux bruns en mode délire dans le salon et fermait la porte avant de se jeter sur son lit. Il s'endormit plutôt rapidement, se demandant si Temari allait revenir ou pas et qu'elle serait sa réaction si elle revenait.

Décidément, quelque chose lui échappait. Elle était épuisé moralement et étrangement, physiquement aussi. Quelque chose clochait dans cette histoire. Et brutalement, l'envie d'avoir Shikamaru près d'elle devenait vitale. Le simple fait de sa présence l'aidait à réfléchir deux fois plus et de manière plus logique. Présentement, elle n'avait que l'envie de fuir. Elle se levait soudainement, alors que l'envie de vomir la prenait. Kiba s'approcha d'elle et l'enlaça, son geste était affectif et il avait toujours agit avec elle comme un protecteur, toutefois, cela ne remplaçait pas Shikamaru.

Ania souffla bruyamment et prit une pomme. Kiba souligna son choix culinaire et elle lui en jeta une entres les mains précisant qu'elle n'était pas leur ennemi. Difficile de croire cette brunette plantureuse aux yeux d'or que celle-ci avait tenté de la tuer à coup de flèche. Kiba aussi était passer près de la mort. Il y a quelques années, elle avait tenter de lui arracher la tête alors qu'il tentait de protéger Temari de sa fuite du clan. Elle avait du intervenir rapidement. Depuis, il nourrissait envers elle une inépuisable haine. Bien qu'entres eux, il y avait une tension tout autre que la haine.

Temari s'isolait dans sa chambre, observant le plafond. Elle maudissait sa vie de vampire de ne pas pouvoir dormir. Oublier l'espace d'un instant tout ces problèmes étaient un avantage non négligeable pour les humains. En y réfléchissant, Shikamaru l'aidait à oublier. Elle oubliait sa vie, ce qu'elle était, ses conditions de vie. Elle se sentait autrement, vivante, humaine. Elle revivait des sensations jusque là perdu.

Dans un grincement, elle entendit sa porte s'ouvrir sur Ania. Refermant la porte derrière elle, elle lui précisait que Kiba était partie en urgence à l'autre bout du pays. Encore une rencontre de vampires alliés ? Il était évident que Kiba ne lui faisait pas confiance et à vrai dire, elle non plus. Pourtant, quelque chose en elle faisait écho d'autre chose. Le petit jour ne tarderait pas à se lever et Ania s'installa près d'elle, sur son lit.

Ses yeux or l'observait, détaillant son visage comme si elle essayait de mémoriser chaque parcelle. Elle continuait d'observer le plafond, plongée dans de précieuse réflexions. Les souvenirs de Shikamaru et du baiser lui revinrent comme une gifle et elle fermait les yeux pour les faire chassés. Elle pestait contre cette faculté du cerveau à vous faire rappeler ce que vous ne voulez pas.

- Tu as besoin d'évacuer tout ce stresse, souffla Ania.

A vrai dire, elle ne savais pas vraiment comment. Elle était la cible d'un clan psychopathe dirigé par LE plus grand psychopathe, elle vient d'apprendre que sa mère est toujours en vie, elle a du éloigner le seul être humain qui acceptait ce qu'elle était... être vampire était stressant à tout point de vue. Encore plus lorsque vous êtes une paria.

Dans un geste fluide et doux, Ania dégagea les pants de sa chemise et se rapprocha de Temari, embrassant son cou. Temari se dégageait d'elle, lui demandant ce qui lui arrivait. D'un geste, elle s'asseya sur la blonde, retenant ses poignets de part et d'autre de son visage.

La Reine des damnésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant