Tu restes ou tu pars ?

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Il comprit dès les premières lignes que le livre était une biographie. Et c'était apparemment sur Temari et sa famille. Au fil des pages, il apprenait ce qu'avait été le début de la vie de la blonde. Une mère japonaise, un père du Moyen Orient. Il se rendit compte à quel point elle était « vieille » lorsqu'il vit que tout datait de l'ère Edo. Il n'en tins pourtant pas grand compte et continuait sa lecture. Elle avait eut deux frères, plus jeunes qu'elle. La famille s'était déchirée à causes des divergences d'opinions entres les parents. La mère avait quitté son mari pour retourner sur sa terre natale, laissant derrière elle ses enfants qui ne l'avaient, vraisemblablement plus jamais revu. Il trouvait ça triste et il avait de la peine pour la petite Temari de l'époque. Quoiqu'il en soit, la famille Saada avait bâti sa réputation et sa fortune sur le textile et les diamants. Ce qui avait fait d'eux l'une des familles les plus riches et influente du monde.

Alors qu'il allait continuer sa lecture, qu'il avait mis en pause le temps d'assimiler toutes les informations, il entendit des coups violents résonner dans toute la maison. Surpris, il refermait le livre et quittait la bibliothèque, suivant les bruits de coups qui continuaient de résonner dans toute la maison. Il finit par tomber sur un brun tatoué qui se déchaînait sur la porte de la salle de surveillance de Temari, hurlant à la blonde de le laisser entrer. Gardant ses distances avec lui, il lui demandait ce qui se passait. Kiba se tourna vers lui, une lueur inquiète dans le regard et l'air très énervé à la fois. C'est pourtant d'un ton calme et maîtrisé qu'il lui répondit.

- Elle s'est enfermée là dedans sans aucune raison et elle ne veut pas me laisser entrer.

Il le regardait légèrement blasé.

- C'est pour ça que tu fais tout ce boucan ? Tu peux pas juste défoncer la porte ? T'es pas censé être plus fort que le commun des mortels ?

Il regrettait ses paroles à peine les avaient-il prononcés. Kiba lui lança un regard noir, le pétrifiant sur place. Ok, note personnel pour plus tard : ne pas énerver un vampire déjà en colère.

Elle fermait les yeux quelques instants, espérant échapper au visage de sa mère. Elle ramassait la bague et l'observait de près. Son père avait fait faire cette bague par les meilleurs artisans du pays. A elle seule, cette bague contenait la pierre la plus précieuse de son époque. C'est la seule chose que sa mère à emporter lors de sa fuite pour sa terre natale.

Les bras ballants, le regard sur la plafond, elle avait de nouveau une partie d'un mystère qui s'instaurait. Elle n'en revenait pas de posséder entres ses mains, un trésor vieux de si longtemps et dans un état de conservation absolument parfaite. Elle tournait cette bague dans tout les sens comme si elle allait lui confier ses secrets. Ou était-elle depuis tout ce temps ? pourquoi et comment Ania avait-elle pu en avoir possession ? Encore des questions auxquelles elle devrait vite trouver une réponse. Elle la glissait à son doigt et l'observa, main tendue devant elle. Elle lui allait parfaitement. Un nouveau souvenir lui revint, lorsque son père lui avait confié qu'elle lui ressemblait énormément. Elle avait prit de sa stature, de son caractère, pour une femme de ce temps, être aussi indépendante des hommes était risqué et même interdit. Son tempérament venait d'elle et jusqu'ici, tout ce qu'elle gardait d'elle c'était ça.

Les coups cessèrent et elle ouvrit, le regard vide. Kiba était devant elle, inquiet tandis que Shikamaru plus en arrière l'observait, se questionnant sur ce qu'il se passait. Jetant un regard à Kiba, elle prit une décision.

- Tu es mon seul allié ? Je vais avoir besoin de plus. Trouve moi d'autres vampire près à rejoindre ma cause. Tu connait mon histoire, conte là. Tu connait mes raisons, exposes-les. Autant de gens que tu pourras... j'ai des comptes à réglés.

Il sourit, ajoutant simplement :

- Enfin je te retrouve !

Elle dirigeait son regard dorénavant sur Shikamaru, qui déglutis difficilement. Elle s'approchait et elle eut comme un sentiment de déjà vu. Elle lui sourit, afin de le détendre un peu et glissait dans sa main la bague de sa mère.

- Tu es curieux, Shikamaru, tu aimes savoir c'est plus fort que toi. Alors s'il te plait, elle baissait son regard sur sa main dans la sienne avec en son centre ce bijou si précieux, garde ça précieusement sur toi. Protège là. Et je te promet, elle le regardait désormais dans les yeux, je te promet que tu aura toutes les réponses que tu attends.

Elle tournait la tête vers la fenêtre, le petit jour se levait, donnant vie à cette ville. Elle refermait les volets avant qu'il n'y ai des cendre de vampire partout. Se retournant vers ces deux hommes qui attendaient visiblement qu'elle dise une énième chose, elle fermait les yeux. Il était temps de prendre les devants.

Même dans l'obscurité, le petit anneau semblait briller de mille feux. Il était précieux c'était certain. Et pas seulement à cause des composant mais il devait avoir une valeur sentimentale pour Temari. Le brun tatoué s'éloigna téléphone en main, les laissant seuls. Shikamaru se détendit légèrement même si l'atmosphère était encore tendue.

- Tu veux bien m'expliquer ce qui se passe ? Parce que je veux bien te suivre dans tout ce que tu voudras mais je veux d'abord savoir. C'est la seule question à laquelle j'aimerais une réponse immédiate.

Elle le regarda un instant avant de pousser un soupir et de lui tourner le dos. Il lui laissais le temps de répondre mais comme elle ne le faisait toujours pas, il rajoutait :

- Si tu ne me le dis pas toi-même, je trouverais tout seul et tu le sais. Et si tu refuse de me répondre parce que je n'ai pas à me mêler de ça ou autre, c'est trop tard j'y suis mêlé depuis notre rencontre et je suis dedans jusqu'au cou.

Elle se retourna à nouveau vers lui, l'observant de son regard froid et vide alors qu'il commençait à perdre patience. Après cinq minutes d'observation silencieuse, il poussait un soupir exaspéré et résigné avant de s'éloigner.

Elle le vit s'éloigné en colère. Elle n'avait pas besoin d'une dispute ou d'une tension entre eux. Elle avait réussis à amorcer une approche de confiance avec lui et elle ne voulait pas rompre ça. Alors qu'il disparut dans le couloir, elle le suivit en courant avant de lui dire :

- Ma mère...

Il s'arrêta en chemin, lui faisant face.

- Ma mère portait cette bague, celle de son mariage. Quand elle a fuit au Japon, c'est la seule chose qu'elle a emporter. Peut-être aimait-elle encore mon père malgré leurs divergences. Je ne sais pas. Toujours est-il que ma mère est morte depuis très longtemps et que ce bijou m'a été remis par Ania. Je ne sais pas comment elle l'as obtenue mais il faut que je sache. Trop de chose Shikamaru ne sont pas cohérente. Tout ça... elle se prit la entres les mains, espérant se calmer. Ecoute Shikamaru... je n'ai pas pour habitude de faire dans la confidence. Après la morts de tous mes proches il ne restait plus que moi et j'ai refusé l'approche des hommes et des humains dans ma vie. Et tu combine les deux, dit-elle dans un sourire qui n'en était pas vraiment un, je ne veux pas qu'il t'arrive quoique ce soit et je regrette, je regrette sincèrement de t'avoir rencontré.

Elle fit une pause réfléchissant à une dernière chose. Elle se rapprochait de lui, décidé à lui posé l'ultime question.

- Je vais te le demander une dernière fois, réfléchis bien parce que tu ne pourra plus faire demi-tour. Tu restes ou tu part ?





***

Chapitre très court j'en conviens, toute mes excuses. Mais je vous promet que le prochain sera beaucoup plus long ! On se retrouve très vite pour la suite les copains !



La Reine des damnésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant