Au côté de Démolition man, je reprend le chemin gravillonnée qui mène au bâtiment de la prison. Quand je vois la porte du réfectoire qui se rapproche de plus en plus, je sens les palpitations de mon coeur qui s'accélèrent et je me demande si je ne devrai pas faire demi-tour. Là, tout de suite, maintenant ! Mes pieds s'arrêtent d'eux-même, j'entends les bottes de Daryl s'arrêter à leur tour et revenir vers moi.
- Tu comptes te défiler ?
Je ne sais pas. C'est pas comme çà que je fonctionne en temps normal. Je ne m'ouvre pas. Jamais. Et là. Je suis obligée de donner mon identité, de bouleversé ma façon de faire et je n'aime pas çà.
- Quoi ? Tu es limites suicidaire à te faire pourchasser par une horde de rôdeur et là, tu vas me dire que t'as la frousse de donner ton nom! Putain c'est quoi ton problème ?!
Démolition man fait un pas de plus vers moi, les sourcils froncés et la mâchoire serré. Je place une main entre lui et moi pour garder une distance de sécurité correct, lui faire comprendre que j'ai besoin d'une minute de calme. De reprendre mes esprits. De ne pas oublier mes objectifs et laisser mes peurs derrière moi. Mon autre main sur le visage, je fais glisser mes doigts sur ma cicatrice boursouflée qui ne disparaîtra jamais. La toucher me rappelle pourquoi je désire sauver le plus de monde possible. Le plus de famille. Que je suis prête à donner ma vie. A combattre les fêlés, les tordus, les forts. Pour que les personnes innocentes puissent vivre et profiter de la vie. Comme Maggie et Glenn. Alors si il faut que je donne un peu de ma personne pour en arriver là, je vais le faire. Tanpis pour mes états d'âmes, derrière.
Le coeur à nouveau calme, l'esprit clair, du moins autant qu'il peut l'être. Je me remets en marche, Daryl sur mes talons, non sans avoir aperçu son petit sourire de connard au coin des lèvres et rentre dans la prison à la recherche de Rick. Je le vois installé à une table en fer, entrain de nettoyer son arme, son chargeur et une boîte de balle posés dessus. Je vais dans sa direction, prend place en face de lui et doucement pose ma main sur son Glock pour avoir toute son attention. Il lève ses yeux bleus sur moi, m'observe, puis laisse de côté ce qu'il est entrain de faire.
- Oui?
Sa voix est calme, douce et engageante. Rien à voir avec le ton qu'il employait tout à l'heure pour me donner des ordres. En même temps, je ne l'agresse pas à grand coup de poing dans les bras pour avoir son attention. Sa doit surement jouer aussi. Bon et maintenant ? Je le fais. Je le fais pas. Je regarde à gauche, puis à droite à la recherche de Daryl et le trouve adossé au chambranle de la porte du réfectoire qui mène à l'extérieur, bras croisé sur son torse, entrain de discuter avec Carol. Comment cette femme fait pour réussir à le dérider et lui faire lâcher un rictus qui ressemble à un sourire alors qu'il a toujours l'air sur le pied de guerre, prêt à déguainer son arbalète et tirer sur tout ce qui prendra pour un ennemi ? J'aimerai bien connaître leur histoire à tout les deux. Parce qu'il doit surement il y en avoir une derrière toute cette complicité.
Daryl doit sentir mes yeux posé sur sa personne car il tourne la tête dans ma direction et attrape mes yeux cachés dans l'ombre de ma capuche. Pas d'encouragement. Pas de signe de tête. Pas de rictus au coin de lèvres. Même pas une trace de défi dans le regard. Non, il me regarde juste. Et attend. Parce qu'il sait que c'est mon choix à moi et pas à lui ou quelqu'un d'autre. Que je dois le faire seule. Comme j'ai toujours fais. Je me retourne vers Rick qui passe de Daryl à moi en fronçant les yeux, je lui prend le poignet et lui retourne la main pour avoir sa paume en évidence. De l'index, je trace les lettres de mon prénoms lentement pour être sur que je ne le perde pas en route. Cette fois, il n'y avait plus d'hésitation que se soit dans mes geste où dans ma tête. C'est comme avec les Maccabées. Une seconde d'hésitation et tu es mort !
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La Jonquille de l'Archer _ Daryl Dixon _
RandomLe monde n'est plus. Les Macchabées ont envahis notre terre, bien décidé à ce que nous finissions dans leur estomac. Je pensais qu'il n'existait pas pire qu'eux. J'avais tord. L'humain se révèlait êtres bien pire. Et j'en ai payé les frais. J'étais...