Les doigts autour du bouton du volume de la musique, je tourne jusqu'à que mes oreilles n'en puissent plus, jusqu'à que je n'écoute même plus le vrombrissement de la moto de Daryl, deux mètres devant moi. Et pour une fois, on va dire que la chance se trouve de mon côté.
Le seul CD qui se trouvait dans la boîte à gant, est un vieux groupe de rock que j'adore.Les " Beattle" résonne en puissance dans l'habitacle et j'évacue les derniers vestiges de ma douleur en tapant le volant à coup de poing, bougeant la tête dans tout les sens, faisant voler mes cheveux dans la bouche et les yeux.
Mais ce n'est pas grave, parce qu'il faut que je continue, que je me défoule. Il faut que je me défoule jusqu'à que l'eau qui coule encore de mes yeux s'amenuisent et disparaissent pour de bon.
La douleur, elle, par contre, ne bouge pas. Aussi brûlante qu'une lame chauffer à blanc, qu'on s'amuserait à vous collez à la peau, vous marquant à vous en couper le souffle. A vouloir fermer les yeux et tout oublier. Elle reste et quoique je face, elle ne s'en ira pas.
Mais sa passera. Peut-être, avec le temps. Je verrai bien. Ce qui compte maintenant, c'est que j'arrive à avancer. Et protéger mon groupe, quoi qu'il arrive.
Je regarde l'homme en face de moi sur sa moto, contemple sa carrure et dans un soupir, je remets une mèche derrière mon oreille, m'imagine un instant être derrière lui, mes bras autour de son ventre, ma tête posé contre son dos large.
Ou encore derrière lui, bras en l'air, la tête rejetée en arrière, riant à gorge déployée.
Parce que quand je vois Daryl sur sa moto, je vois la liberté. Pas de chaîne, pas de barrière, rien. Juste la route, et lui.
Je me demande ce qu'il se serait passé si nous nous étions rencontré avant. Enfin, si on se serait rencontré.
Et dans quel circonstance ?
Est ce que j'aurai déjà été fiancée ?
Est ce qu'ils seraient déjà nées ?
Est ce que Daryl m'aurait accordé ne serait ce qu'un regard ?
Ou serait-il tout aussi méfiant qu'aujourd'hui ?Je l'aurai bien vu travailler dans un garage de moto... Les mains noircies par le cambouis, sa combinaison de travail défaite et attachée par les manches autour de sa taille. Il porterait ce tee-shirt noir qu'il porte actuellement sur lui, qui à l'air doux, et aurait relevé ses manches courtes sur ses épaules larges pour en faire un débardeur...
Je soupire devant tant de divagation. Je passe une main sur le visage et souffle. Mais ouai putain, fiancée ou pas, j'aurai très certainement craqué sur lui et l'aurait dévoré du regard sans le moindre remord. Daryl est le genre de mec ou tu te retourne sur son passage et fantasme déjà dans quel position et ou tu aimerais qu'il te prenne. Mais cet idiot ne doit même pas s'en rendre compte.
Je me cogne plusieurs fois le front de mon poing en me gifflant mentalement. Sa suffit Elfe, tu as autre chose à foutre que fantasmer sur Démolition man. Protéger... Je dois tous les protéger. Juste... ça. Je ne dois pas les aimer. Si je les aimes... Et que l'un d'eux meurt...
Une forme noir attire mon attention, plusieurs mètres devant nous. Je fronce les sourcils sous la concentration, mettant de côté mes états d'âmes pour plus tard.
Il ne me faut pas longtemps pour comprendre qu'un gros 4x4 noir arrive dans notre direction et que celui-ci nous a remarqué car comme un gros connard, il se met en travers de la route, nous bloquant délibérement le passage.Est ce que pour une fois, dans cette putain de vie de merde, se ne serait pas possible de croiser des gens sans que ceux-ci ne cherche à nous flinguer, nous menacer ou nous dépouiller de nos bien ? Parce que quand on voit cinq mecs sortirent de leur véhicule, arme à la main, c'est clair qu'ils ne sont pas là pour nous inviter gentillement à boire une bière.
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La Jonquille de l'Archer _ Daryl Dixon _
RandomLe monde n'est plus. Les Macchabées ont envahis notre terre, bien décidé à ce que nous finissions dans leur estomac. Je pensais qu'il n'existait pas pire qu'eux. J'avais tord. L'humain se révèlait êtres bien pire. Et j'en ai payé les frais. J'étais...