Chapitre 2

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Quand je dis merde, c'est pas dans le sens: Je suis dans la merde parce qu'un asiatique et une jolie brune sont entrain de braqué leur arme sur moi. C'est plutôt: Merde! Ils viennent gâcher mon moment douloureux de souvenirs. Mais bon, j'ai vite compris qu'on ne pouvait jamais être tranquille dans un endroit moins d'une dizaine de minute sans que quelqu'un ne vienne vous dérangez. Alors j'imagine que j'ai de la chance. Ca fait longtemps, un mois pour être précise, que je n'avais pas vu d'humain. D'habitude ils sont terrifiés, affamés, perdus. Mais pas ceux qui se trouvent devant moi. l'Asiatique et la jolie brune savent ce qu'ils font. Ils restent sur leur garde, leur mains ne tremblent pas, ils ont cette lueur dans le regard qui dit qu'ils en ont déjà vu beaucoup mais qu'ils restent égale à eux-même et ils n'ont pas cet aura de méchanceté comme d'autres à qui j'ai eu à faire. Et finir par les tuer. Ils n'ont pas encore penché du côté obscure de la force. C'est bien. Au moins, ils resteront en vie longtemps. 

- Tu es toute seule? 

Je fais oui de la tête et après un instant d'hésitation, je repose le lapin à son rayon et lisse le dessus de son ventre. Le couple se concerte du regard et d'un même mouvement range leur arme dans la ceinture de leur pantalon. 

- Nous avons besoin de ce qui se trouve sur ce rayon. On peut partager si tu veux? 

Cette fois je fais non de la tête et libère le passage en leur tournant le dos. Leur présence ne me file pas la chair de poule et ne m'inquiète pas plus que çà. Si ils sont vraiment bien comme je le pense, ils comprendront que je ne suis pas une menace et qu'ils peuvent vaquer à leur occupation sans qu'ils croient que je vais leur planter un couteau dans le dos. Je retourne au rayon apéritif, attrape un paquet de chips et je vais m'asseoir sur le comptoir ou mon sac m'attendait sagement et commence à manger. Les chips sont un peu ramollis et passé de date mais elles restent bonne et honnêtement, dans le monde où l'on vit, je vais pas faire ma difficile. C'est pas comme si il y avait un restaurant ouvert au bout de la rue et qui nous attendait avec des frites bien croustillante et un énorme hamburger avec de la sauce bien grasse pour aller avec. 

- Je m'appelle Glenn. Et voici Maggie, ma femme.

- Techniquement je ne suis encore que sa fiancée. J'attend toujours la bague. 

- Oui ben tu m'excuseras mais les bijouteries sont fermés pour invasion de rôdeurs, donc c'est un peu dur de te trouver la bague de tes rêves.

- Des excuses. Toujours des excuses. 

Je pose mon encas sur le comptoir et observe ce couple d'amoureux se disputer gentiment pour une simple histoire de bague. C'est beau de trouver l'amour dans de tel circonstance sachant que l'on peut mourir à tout instant. Glenn et Maggie sont épris l'un de l'autre. Sa se voit. Il se lancent des regards tellement profond et amoureux que je pourrai presque en être jalouse. Et en vomir. Il y avait bien trop de nounours rose et de guimauve qui tournoyaient autour d'eux. 

Je porte ma main à mon annuaire gauche et fais tourner la bague de fiancaille dans un sens puis dans l'autre. Une boule se forme au creux de mon ventre et ma respiration se bloque instant. Moi aussi, j'ai été fiancée. Je l'aimais. Je pensais qu'il était l'homme avec qui j'allais finir ma vie. Qu'il me protègerait. Qu'il nous protègerait envers et contre tout. Mais il en a été tout autre. Je n'ai pas encore trouvé le courage de m'en débarasser. Pourtant je le veux. Vraiment. Mais si je le fais, sa serait oublier une partie de mon passé et faire un pas en avant. Et je n'étais pas encore prête à laisser tomber. Pas alors que la tempête qui subissait en moi faisait rage et n'arrivait pas à s'exprimer. 

- Et toi, c'est quoi ton nom? 

Maggie me sort de mes pensées avec sa voix douce. J'oublie ma colère et la tempête qui gronde en moi va se tapir dans un coin, attendant son heure pour ressortir et se déchaîner à nouveau. J'aime bien cette fille. Elle me fait un peu pensée à Eva avec sa gentillesse et sa douceur. Quand on la voit, on s'est tout de suite que c'est une personne sur qui on peut compter et se confier. Glenn a l'air pareil mais avec un côté un peu plus enfantin. Peut-être qu'il est plus jeune. Quoiqu'il en soit ils ont l'air de compléter les défauts de l'autre comme si ils étaient faits pour être ensemble depuis toujours. Comme des âmes-soeurs. Et je sais, au fond de moi, que jamais Gleen n'abandonnera sa chère et tendre. Dommage qu'ils doivent vivre leur merveilleuse histoire d'amour autour de Maccabées, de mort et de souffrance. 

La Jonquille de l'Archer _ Daryl Dixon _Où les histoires vivent. Découvrez maintenant