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Le point de vue de Jayce.

Je tente de rattraper Olivia, il faut que je lui explique ce n'est absolument pas ce qu'elle croit. Même si je trouve sa réaction un peu démesurée, je préfère m'expliquer avec elle, on ne sait jamais. Je revois son visage, elle avait l'air. Tellement déçue. Je m'en veux de l'avoir blessé, j'aurais dû savoir que Tiffany allait essayer de m'embrasser. Cette fille semble toujours avoir un coup d'avance. Elle avait tout manigancé. Elle m'a tendu un piège exprès pour faire du mal à Livy qu'elle haï plus que tout !

Il faut que je la rattrape pour m'expliquer avec elle. Elle court toujours, elle est devant moi.
-Olivia, arrête-toi, s'il te plaît !

Elle s'arrête, mais ne se retourne pas. Je passe devant elle et me plante face à elle. Elle me regarde sans aucune expression sur le visage. Elle ne pleure plus et ne semble pas m'en vouloir. Peut-être ai-je mal interprété ce que j'ai vu à travers la vitre de la brasserie ?

-Qu'est-ce que tu me veux à la fin ? Me demande-t-elle méprisante.

-Je voulais juste te parler.

-Après ou avant avoir rouler une galoche à cette pétasse ?! Me demande-t-elle finalement agacée.
C'est toujours plus facile quand on est blessé de répondre par la colère et je ne comprends que trop bien ce sentiment qui l'envahi.

-Écoute j'ai l'impression de te devoir des explications, mais je te signale qu'on n'est même pas ensemble. Me défendis-je.

-Tu as raison, nous ne sommes pas ensemble et ça n'arrivera jamais. N'empêche que je croyais que tu avais rompu avec elle, que c'était derrière toi cette histoire !

En quelque sorte oui, mais avec Tiffany, c'est toujours plus compliqué.

-Tu la connais après tout, elle ne lâche jamais l'affaire alors, elle a continué à me parler par message, à me donner des rendez-vous.

-Tu es vraiment pathétique comme garçon, tu le sais ça ?!

-Écoute si tu es blessé parce qu'on s'est embrassé, ce n'est rien. Tu la connais, elle devait savoir que tu étais là alors elle m'a embrassé, je ne savais pas qu'elle allait faire ça. Cette conversation est vraiment ridicule Olivia.

-Tu sais ce qui est ridicule ?! C'est que malgré tout, tu sois toujours attaché à elle, alors qu'elle n'a pas hésité une seule seconde à te tromper plusieurs fois pendant qu'elle était à New-York ! S'emporte-t-elle.
Quoi ? Tiffany n'aurait jamais fait ça. Je veux dire, elle m'a reproché d'avoir embrassé une fille pendant son absence, alors qu'elle aurait fait pire ? Olivia à l'air de s'en vouloir d'avoir dit ça, je le vois bien.

-Elle m'a trompé ?

Je sais que ça importe peu, avec Tif, on savait qu'on n'était pas amoureux à proprement parler. On était ensemble, car ça flattait notre image, mais j'aurais cru qu'elle ne serait quand même pas allée voir ailleurs. Même si bon en connard que je suis, c'est ce que j'ai fait, mais venant d'elle, je trouve ça bizarrement étonnant.

-N'en parlons plus. Il faut que je rentre. Dit-elle.

-Je te suis alors, je n'ai nul par où aller.

Elle hoche la tête, et commence donc à marcher à quelques pas devant moi. Je la suis. Je me demande bien à quoi elle pense.

Au bout de quelques minutes, je l'entends renifler. Je me place devant elle, mes mains sur ses épaules.

-Quelque chose ne va pas ?

-J'ai l'impression que depuis que je suis ici, je passe les meilleures et les pires vacances à la fois. Je pensais que ça allait être facile de faire semblant, de ne rien dire, mais. J'ai fait souffrir assez de monde à cause de mes problèmes, pas la peine d'en rajouter.

-Laisse-nous décider, mais ce n'est pas à toi de choisir à notre place si nous devons souffrir ou non.

Cette fois, elle me regarde dans les yeux et s'approche de moi. Je la prends dans mes bras et l'enlace ça me paraît normal comme contact. Mon T-shirt est mouillé de ses larmes, mais je ne dis rien.

-Merci.
-De rien, tu sais si tu as besoin de parler, je suis là. Lui dis-je en lui faisant un clin d'œil.

Elle paraît réfléchir, mais elle ne dit rien. Je lui essuie ses larmes et nous partons à la maison mon bras lui entourant la taille.


Arrivée à la maison, elle part se

doucher et je fais pareil, mais de mon côté.

Une fois ma douche finie, je prends un T-shirt et un pantalon ; je cherche mon Sweat-shirt, mais je ne le trouve pas, je vais donc dans la chambre de Livy en pensant l'y trouver là. J'entre et oups. J'aurais dû frapper avant d'entrer, elle est dos à moi en serviette de bain, ses cheveux sont lâchés sur ses épaules, elle se retourne et me crie de sortir de la chambre, je rigole, gêner.

-Je venais juste voir si tu n'avais pas mon Sweat-shirt.

-La prochaine fois, tu frappes avant d'entrer.

J'attends donc au pas de la porte, tandis qu'elle fouille le lit et trouve mon Sweat-shirt derrière l'oreiller, elle me le lance et je le rattrape. Je sors pour la laisser se changer. Puis elle vient ouvrir la porte et m'invite à rentrer. Je me dirige vers le lit, attrape un coussin et lui lance en plein dans le visage.

-Tu veux vraiment jouer à ça ? Me demande-t-elle.

S'ensuit une bataille d'oreiller dans la chambre. Nous sommes vraiment des gamins, il faut dire qu'elle commence vraiment à détendre sur moi. Au bout d'un moment, je me retrouve à califourchon sur elle, elle est bloquée. Elle essaie de me frapper avec un coussin, mais elle n'y arrive pas, c'est tellement drôle, jusqu'à ce que quelqu'un ouvre la porte.
-J'en étais sûr !

C'est Katherine, la mère de la brune. Prenant vite conscience de la situation Livy devient toute rouge.

-Maman !
-Vous êtes vraiment trop mignons.

Katherine sort son téléphone pour nous prendre en photo.

Elle sort de la chambre, je me retourne vers Livy le visage encore rouge écarlate.

-C'était gênant. Me dit-elle.

-Plutôt oui.
Son téléphone vibre, elle le prend,

puis le retourne vers moi. C'est la photo que sa mère a prise. La photo est belle et en même temps assez drôle. Je lui demande de me l'envoyer et elle hoche la tête.

Nous passons ensuite la fin de la journée ensemble, à regarder des films.

Un été pour oublierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant