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Le point de vue d'Olivia.

J'ai le corps couvert de bleus. Ça fait un mal de chien. Mais ça pourrait être pire, du moins, c'est que j'essaie de me dire. Pour me rassurer.

Liam est rentré le premier, il était horrifié de me voir ainsi. Je lui ai tout raconté, ça devient de plus en plus facile d'en parler, même si je me sens toujours coupable. Il était désolé d'apprendre ce que j'ai vécu, mais je ne lui ai pas laissé le temps d'en dire plus que je suis tombé dans les vapes. Il m'a alors sûrement déposé, je ne sais où, pour m'aider du mieux qu'il pouvait. Puis, j'ai refait surface quelques minutes après.

Ma mère, qui vient d'arriver, veut qu'on appelle la police, mais je l'en dissuade, j'ai trop peur de l'affronter !


Jay débarque dans ma chambre

comme un fou ! Forcément, Liam l'a appelé. Il est inquiet et en colère. En colère contre celui qui m'a fait ça, mais en colère aussi d'être mis à l'écart. Mais je ne suis pas encore prête et ma tête me fait désormais trop mal pour m'expliquer clairement. Si je lui dis, il va tout faire pour retrouver Tom et lui faire du mal, comme si c'était lui le seul fautif. J'aurais pu réagir, j'aurais pu en parler à la police et pourtant je n'ai rien fait. Car j'y ai cru à cet amour pathétique, cette illusion idéal que je m'étais faite dans la tête, ses promesses et ces moments de gentillesse. Je n'avais pas à faire la part des choses et puis je ne voulais pas partir, c'est bizarre, mais l'abandonné à son sort me semblait inhumain. Je pensais qu'en restant avec lui, en l'aidant, je pensais qu'il pourrait changer... Mais donner quelque chose à quelqu'un et faite lui croire que ça, c'est de l'amour, faite lui croire de toutes vos forces et il finira par vous croire, car il n'est jamais tombé amoureux et ne sait pas ce que c'est de l'être. C'était mon cas. Je suis tombé tête la première et personne n'était là pour me relever. Pas même mon meilleur ami.

Il me supplie de lui dire qui m'a fait ça. Je ne cède pas, j'ai trop peur de ce qu'il pourrait en penser. J'essaie de lui changer les idées en lui parlant qu'Ethan et Nathan organisent une soirée en petit comité chez eux, avec seulement la bande. À ce qu'il paraît, leur maison est immense, leur mère a accepté de leur laisser la maison pour ce soir. Il ne répond rien et rumine dans son coin. Je vois bien qu'il m'en veut terriblement, mais je lui avais dit qu'il ne pourrait jamais savoir qui se cache derrière tout ça. Je l'avais pourtant prévenu qu'il y aurait des secrets imprononçables.

Étant décidément trop énervé, il me laisse seul dans la chambre et ma mère rentre à sa place pour me changer les idées. Je lui parle de la fête, et même si ça ne lui plaît pas trop de me voir sortir, elle sait que ce sont mes derniers soirs ici et que je ne peux les passer à l'hôpital ou enfermé ici. Ma tête va un peu mieux, maman et Jamie se sont vraiment bien occupé de moi.


La bande est au courant que je me

suis faite « agressée ». Malgré tout, je m'habille de manière à cacher le plus possible ma peau violacée par les coups. Une fois prête, je me regarde dans le miroir de ma chambre et je suis satisfaite. J'ai laissé mes cheveux détachés, pour cacher les marques sur mon cou qui me font encore souffrir, j'ai maquillé mes yeux rougis et glissé un bandeau dans mes cheveux ou dessous ce cache la trace de là où ma tête à cogné en touchant le sol.

Je suis tirée de mes pensées quand j'entends Lee crier :

-On part dans cinq minutes, Hamilton, Carter bougez-vous !

Je descends pour rejoindre Lee dans le salon.

-T'es sûr que tu veux y aller ? Me demande-t-il inquiet. Tu sais, on peut très bien rester là et s'amuser tous les trois, ça me va très bien aussi.

Un été pour oublierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant