Chapitre 11

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Les pas de Seto résonnèrent bruyamment sur le sol de béton. De tous les endroits sur Terre où son mystérieux interlocuteur aurait pu lui donner rendez-vous, il avait fallu que ce soit une vieille usine désaffectée.

Quel cliché. Il détestait cela. Ne pouvait-il pas aller dans un restaurant chic ou encore prendre directement rendez-vous auprès de sa secrétaire ?

Il était cependant vrai, qu'au vu de la nature de l'appel, l'interlocuteur ne tenait certainement pas à pénétrer dans le bâtiment ultra sécurisé de la KaibaCorp.

Surtout au vu des menaces qu'il proférait car le coup de téléphone ne souffrait d'aucune équivoque dans ce domaine. Il menaçait clairement le PDG avec sa voix électroniquement déformée. L'inconnu avait déclaré que s'il ne venait pas au rendez-vous, Kaiba le regretterait amèrement et qu'il le ferait souffrir.

Seto était assez doué en affaire pour reconnaître lorsque quelqu'un bluffait ou pas et il pouvait affirmer que ce n'était pas le cas de son interlocuteur.

Suite à cet appel, il avait tenté de joindre Makuba mais cela avait été vain. Il espérait du fond du cœur que son cadet se contente de le bouder et n'avait pas une fois de plus été la victime d'un nouvel enlèvement. C'était dans le but de s'en assurer que le duelliste avait accepté de venir au rendez-vous seul.

Ce gamin allait rendre fou Kaiba. Il s'inquiétait pour lui, pour sa sécurité, de façon permanente. Quand allait-il comprendre que leurs vies n'étaient pas faites que de luxe et paillettes ? Il créait des envieux, se faisait des ennemis et comme il était connu pour être un roc sans cœur, le seul moyen de le faire tomber a toujours été son jeune frère.

C'est ainsi que le jeune duelliste se retrouvait seul au milieu de ce bâtiment en espérant avoir à faire à un simple malade mental extrêmement sûr de lui.

Il remarqua une enveloppe déposé au centre de la pièce qui lui semblait toute destinée.

« À découvert » pensa le jeune homme aux yeux bleus

Il s'aventura prudemment en observant son environnement, après avoir vérifié l'absence de piège visible dans les airs et autour du document.

Lorsque ce fut fait, il s'en saisit et en sortit une lettre ne portant que quelques mots.

« Sans Yugi, ton frère et toi seriez encore enfermés pour toujours en mon pouvoir et la KaibaCorp serait à moi. Aujourd'hui il n'est pas là et tu vas payer »

Un préambule mélodramatique à souhait qui aurait pût être terrifiant mais qui n'eut pour résultat que de rassurer le jeune homme car le savoir c'est le pouvoir et il savait désormais qui se cachait derrière ses messages mystérieux. L'homme qui avait comploté pour s'emparer de sa société il y a de nombreuses années, qui avait tenté de l'assassiner, d'enlever Makuba, qui avait séquestré leurs âmes dans des cartes de jeu.

« Je sais qui tu es, alors ne me fais pas perdre plus de temps et sors donc de l'ombre » déclara l'homme d'affaires

Il eut un rapide regard circulaire avant qu'il ne rajoute « Pegasus »

Sitôt le nom prononcé qu'un rire grave s'éleva dans le bâtiment. Un homme se dégagea légèrement d'un des épais piliers de l'infrastructure.

Malgré l'obscurité, Kaiba n'eut aucun mal à voir son costume rouge foncé, fermé avec ses boutons d'or. Mais ne s'attendait cependant pas aux restes.

« Surprit mon garçon ? » questionna l'autre

Cela ne se pouvait. Ce n'était pas l'homme aux longs cheveux blancs qu'il observait mais un cinquantenaire, ses cheveux autrefois noir tirant maintenant vers le gris. Il arborait toujours sa moustache ainsi que son regard glacial dont avait hérité son fils adoptif.

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