Chapitre 15

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Seto émergea du sommeil lentement en ayant la sensation d'avoir la tête dans du coton. Il pouvait déjà sentir au vu des douleurs dorsales qu'il ressentait qu'il n'avait pas adopté la meilleure des positions pour s'endormir.

Le jeune homme bougea légèrement et senti un poids sur son épaule remuer au même moment. Il se figea.

Immédiatement, tout lui revint en tête et il se sentit extrêmement lucide et réveillé malgré ses yeux toujours fermés. Il avait bu, bien trop comparé à ses habitudes puis Kisara était arrivée. Avait-il vraiment essayé de l'embrasser sans préavis ? Oui apparemment. Il était évident qu'il en avait eu envie. Il chercha un moment dans son esprit pourquoi tant de spontanéité qui lui ressemblait si peu.

Le whisky l'avait aidé à faire taire momentanément ses questions mais elles étaient de nouveau là au matin et bien plus nombreuses que la veille. Il se souvenait de tout ce qu'il avait fait et dit à la jeune femme, bien sûr que l'alcool n'avait pas agi à sa place mais l'avait visiblement bien désinhibé. L'avait-elle compris ainsi ?

Comme si la situation n'était pas assez compliquée comme ça...

Malgré ces événements imprévus, Seto retint un léger sourire, tout de même heureux de sentir la présence de Kisara sur son épaule, sa douce chaleur irradiant vers lui. Elle avait passé la nuit avec lui. Pendant une seconde, il se dit que c'était peut-être parce qu'elle en avait envie mais l'idée qu'elle ait simplement voulu veiller sur son lui non sobre n'était pas à exclure. Le jeune homme n'avait pas manqué le regard empli de culpabilité qu'elle arborait lorsqu'elle l'avait vu son verre à la main.

Kisara était une bonne personne. Peut-être n'était-elle restée que dans le but de se faire pardonner la façon dont elle lui avait parlé au parc même s'il n'y avait rien à pardonner.

Pourquoi était-elle restée auprès de lui ? Ce n'est pas comme si elle l'aimait pensa Seto, car malgré le fait que personne à part Makuba ne l'aimait, il n'oubliait pas que même si elle l'avait fait avec douceur, elle l'avait tout de même éconduit lorsqu'il avait tenté de l'embrasser.

La fille aux yeux bleus avait justifié son acte par le fait qu'il était saoul. Ridicule. Aucune femme n'aurait refusé un de ses baisers sur ce simple motif. N'était-il pas Seto Kaiba après tout ? Un jeune PDG, milliardaire, inventeur de génie, charismatique et soyons sérieux, bel homme quand même. Bien que Kaiba ne s'y soit jamais vraiment intéressé, il n'était pas aveugle et savait qu'il était un homme très convoité par le gente féminine. Pourtant, elle n'avait pas voulu de lui. Malgré cela, la jeune femme était tout de même restée.

Comme il venait de se le dire, la situation, bien que limpide la veille, était vraiment compliqué au réveil.

Kaiba sentit une odeur de café lui chatouiller les narines. Son remontant du matin pourrait peut-être lui éviter la migraine qu'il craignait d'avoir s'il ouvrait les yeux. La lumière du jour qui filtrait déjà à travers ses paupières ne lui laissait rien présager de bon dans ce domaine.

Le PDG rassembla son courage et ouvrit ses prunelles bleues dans la clarté de la pièce.

« Ça y est, la migraine est là, bien implanté dans mon crâne » pensa Seto bien que cela n'ait rien à voir avec la luminosité ou encore sa consommation de whisky de la veille, du moins pas trop.

Cela avait plus un lien avec le visage souriant de Makuba en face de lui qui le fixait patiemment depuis sans doute un bon moment.

L'aîné comprit d'où venait l'odeur agréable qu'il avait senti en se réveillant : De la tasse que tenait en main son petit frère, trempant les lèvres régulièrement pour boire un peu du liquide fumant.

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