Chapitre 18

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Tristan et Joey attendait dans le hall de l'aéroport. Les passagers sortaient de l'appareil qui avait atterri un peu plus tôt mais pour l'instant aucune trace de leurs invités.

Tristan regarda son meilleur ami qui semblait songeur.

« À quoi penses-tu ? »

« Au professeur Hawkins. Tout notre plan de sauvetage repose sur le rouleau qu'il a retrouvé dans la tombe du faux Kaiba. Comme tu le sais, la version moderne de ce type ne m'inspire aucune confiance »

Le point de vue de Joey sur le PDG ne changerait jamais.

« Il est vrai qu'il ne t'a jamais inspiré aucune sympathie » confirma Tristan

Le blond sourit à l'affirmation de son ami car celle-ci était fausse.

« Si, une fois. Quand il se battait pour libérer son frère des griffes de Pegasus. C'était touchant de le voir se battre pour des raisons plus nobles que lui-même »

Étant lui-même un grand frère, Joey comprenait l'importance de la famille ainsi que tout ce que l'on pouvait faire pour celle-ci. Il se serait battu, aurait vaincu n'importe qui pour pouvoir obtenir l'argent nécessaire à l'opération destiné à rendre la vue à Serenity. C'est d'ailleurs ce qu'il avait fait.

« Peut-être va-t-il de nouveau vouloir défendre une plus noble cause ? » proposa Tristan, lui-même moyennement convaincu

Le duelliste blond rit légèrement avant de répondre avec nonchalance :

« Voyons Tristan, ça reste Kaiba »

Les deux hommes rirent un moment. Ce n'était pas pour le PDG qu'ils faisaient tout cela mais pour Yugi, qui lui-même le faisait pour Atem. Pourquoi le souverain tenait-il autant à Kaiba, cela restait un mystère pour eux deux mais filer un coup de main à Kisara, ça c'était dans leurs cordes. Après tout, même sans la connaitre, dans le monde de la mémoire du pharaon, les deux compères avaient tentés d'empêcher les villageois de la lapider à mort. Ils n'avaient pas pu faire grand-chose vu leurs aspects fantomatiques mais le cœur y était. Puis ils le répétaient, ils faisaient cela pour Yugi.

Leur ami n'avait plus besoin de prouver à quel point il avait bon cœur et aidait tout le monde. Les deux compères n'avaient pas oublié qu'à l'origine, le jeune homme tricolore était victime de leurs mauvaises blagues et qu'ils faisaient parfois presque preuve de méchanceté à son égard. Puis Yugi les avait défendus sans qu'il n'ait rien à y gagner. Ce jour, ils avaient vu la pureté de son âme, de ses intentions et le remord les avaient saisi. Depuis lors, ils avaient vraiment appris à connaître le duelliste et étaient devenus plus qu'amis. Tous, ils étaient une sorte de famille. Et l'on n'abandonne pas sa famille.

Quoi qu'il en soit, leurs actions auraient peut-être pour résultat de sauver une jeune femme et de rendre Kaiba plus humain s'il tombait amoureux d'elle. Qui sait, il n'était pas interdit de croire au miracle songea le blond avec ironie.

« Tu penses que Kisara pourrait vraiment aimer Kaiba et réciproquement ? » Questionna Joey

L'idée qu'une jeune fille si douce que la fille aux yeux bleus puisse être avec quelqu'un comme l'insupportable duelliste arrogant frisait le ridicule. Pire, suggérer que Seto puisse aimer quelqu'un d'autre que Makuba semblait irréelle.

« Pourquoi pas après tout ? Mais même si c'était le cas, je ne sais pas si l'amour peut vraiment contrer la destinée »

Après avoir reçu un regard plein d'interrogation de la part de son ami, le brun poursuivit son raisonnement :

« Je dis juste que parfois, l'amour ne suffit pas. L'amour du prêtre n'a visiblement pas empêché Kisara de mourir la première fois » dit-il avant de reprendre « L'amour ne peut lutter contre le destin, regarde Téa »

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