- Je crois que je t'aime.
Loïc baisse les yeux au sol juste après avoir parlé, comme s'il avait peur de ma réaction. Je m'approche de lui et le prends délicatement dans mes bras. Il semble surpris mais il se laisse faire.
- Moi aussi.
D'un coup, ses bras me serrent trop forts et il se raccroche à moi comme à une bouée de sauvetage. Si le contexte n'était pas si tragique, peut-être que je lui demanderais d'être plus délicat, mais j'ai tellement attendu ce moment que je le laisse faire cette douce torture. On reste longtemps enlacé, et lorsqu'on se décolle à contre-cœur, je prends le temps d'observer son visage. Il a toujours cette couleur rose sur le visage qui semble ne pas vouloir le quitter, mais il sourit tendrement, sans pour autant oser me regarder.
- Tu crois que je peux t'embrasser ?
Il rougit un peu plus mais hoche la tête. Je pose une de mes mains sur sa joue et prends la sienne dans l'autre. Délicatement, je rapproche mon visage du sien jusqu'à sentir son souffle tremblant s'échouer sur le bas de mon visage. Je le laisse décider de faire le premier pas. Nos bouches se frôlent plusieurs fois avant qu'il ne les scellent l'une à l'autre.
Un feu d'artifice éclate dans ma poitrine au même moment, et je laisse la chaleur et la douceur de ce baiser m'envahir complètement. Bien que ce contact n'ai rien d'exceptionnel, échangé avec lui c'est tellement plus agréable et tellement mieux que tous ceux que j'ai pu avoir auparavant. Il soupire contre mes lèvres, m'indiquant qu'il pense certainement la même chose que moi. Timidement, il passe un de ses bras autour de moi pour rapprocher encore un peu plus nos deux corps. Je souris et ouvre un peu la bouche. S'il est surpris, il n'en montre rien et commence à bouger un peu ses lèvres. Petit à petit, le baiser s'intensifie lorsque je sens sa langue se glisser contre la mienne. J'incline un peu plus la tête, comme pour offrir cette partie de mon corps à lui. Il se presse avec tant de force à moi que je recule, et me retrouve le dos contre le mur. Je lâche un petit gémissement de surprise, tandis qu'il grogne de plaisir et me domine de toute sa hauteur. Il lâche ma main et passe la sienne derrière ma nuque. Il la glisse ensuite dans mes cheveux, qu'il commence à tirer doucement, me faisant totalement perdre le fil.
Dans le peu d'espace qu'il reste entre nous, je pose ma main sur son torse. Avec plaisir, je la promène le long de ses pectoraux, et je réalise alors qu'il est bien plus musclé qu'il ne semble l'être. Je caresse délicatement ses abdominaux par-dessus son t-shirt, avant de glisser doucement dessous. Il frissonne lorsque nos peaux entrent en contact et lâche un soupir. Je commence à mordiller sa lèvre inférieur et il grogne de surprise. Il semble cependant apprécier car la main qui se trouvait dans mon dos se pose sur ma taille et la tient fermement. Sa bouche quitte la mienne et laisse une trainée de baisers sur ma joue. Je lève la tête vers le haut pour l'inciter à descendre. Il suit la ligne de ma mâchoire et y dépose de petits baisers, avant de plonger dans mon cou à la peau bien trop immaculée. Il m'embrasse ça et là, sans pour autant se décider à fixer un peu de couleur quelque part.
- Vas-y. S'il te plaît.
Il me répond par un murmure contre mon oreille.
- Tu es sûr ?
Je hoche frénétiquement la tête et la tourne un peu plus pour m'offrir à lui. Il cherche pendant quelques secondes l'endroit idéal, puis commence à mordiller et à lécher une petite parcelle de peau avant de l'aspirer délicatement. Je grogne de plaisir et passe la main dans ses cheveux courts pour l'inciter à continuer. Je ne compte pas le nombre de marques qu'il me fait, trop concentré sur la sensation incroyable que cela me procure. Il finit quand même par remonter pour m'embrasser encore, comme s'il avait déjà passé trop de temps loin de mes lèvres. Je l'accueille la bouche ouverte, attendant qu'il fasse de nouveau des miracles avec la sienne. Ce qui ne tarde pas, et j'ai encore l'impression d'être dans un monde à part, où seul lui et moi nous embrassons jusqu'à en perdre haleine.
Il se décolle d'ailleurs, tout doucement, et halète contre moi. Je cale ma tête dans son cou et respire son odeur. Je me sens en sécurité dans ses bras, c'est un sentiment inexplicable qui me fait encore plus tomber pour lui.
- Simon... dit-il d'une voix faible et gémissante. Je t'aime, s'il te plaît ne me laisse pas.
Je pose de nouveau mes lèvres contre les siennes dans un baiser chaste et lui répond avec tout l'amour dont je suis capable.
- Je ne te laisserais jamais.
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Le Carnet Rouge [BxB]
Teen FictionLe nouveau voisin de Simon est froid et distant, et pourtant, il décide de devenir son ami. Entre les secrets et le silence, saura-t-il le déchiffrer ? ○○○ Commencé le 3 juin 2020 Fini le 20 août 2020 Total de 17 283 mots #1 gayromance le 22/01/21 ...