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Le camp est condamné, les zombies sont bien trop nombreux et le stock de munitions fond à une vitesse affolante. Rester ici reviendrait à signer ton arrêt de mort. Tu te diriges en courant vers les escaliers pour fuir, mais beaucoup ont eu la même idée que toi et les marches sont encombrées par les hommes et femmes qui tentent tant bien que mal de repousser la horde de mort vivants qui les empêche de rejoindre la sortie.

Tu ne te trouve pas très haut, peut-être à deux mètres de hauteur, la chute ne sera pas mortelle et tu t'en tireras sûrement indemne. Tu inspires profondément, puis tu prends ton courage à deux mains et sautes par-dessus la main courante pour retomber lourdement en face du portail détruit.

La plupart des morts-vivants se sont déjà enfoncés plus en profondeur dans le camp à la recherche de victimes, la voie est donc libre. Sans un regard pour les autres, tu cours en direction de la forêt en prenant soin d'éviter les quelques zombies qui se dressent sur ta route. À aucun moment tu n'as lâché le fusil que tu serres désespérément contre ta poitrine.

Tu cours encore et encore et encore. Tu refuses de regarder en arrière, ni même de penser à tout ce que tu as vécu cette nuit. Te déplaçant aussi vite que tes jambes épuisées te le permettent, tu t'éloignes rapidement du camp.

Lorsque les premiers rayons du soleil percent le feuillage des arbres, tu t'arrêtes enfin, les poumons en feu et les muscles douloureux. Tu pousses un hurlement de rage mêlé à de la souffrance avant de te laisser tomber à genoux et d'éclater en sanglot, serrant contre ta poitrine le fusil que tu n'as pas lâché durant ta fuite dans les bois.

Oncle Ted, Jake, Virgile, tous tes amis. Ils sont tous morts. Et te voilà seul au monde, sans domicile et sans but. Livré à toi-même.

Laissant tes larmes couler le long de tes joues, tu finis par t'endormir en dépit de la douleur qui transperce ton cœur. Cependant, malgré ta fatigue, tu te réveilles deux heures plus tard. La gorge sèche et l'estomac criant famine.

Le camp est envahi par de nombreux zombies. Ils resteront là-bas tant qu'il y aura quelque chose à dévorer, autant dire très longtemps. Il te faut donc trouver un autre refuge.

Tu frottes tes yeux avec tes poings dans l'espoir de faire disparaître la sensation de brûlure sur tes conjonctives. Et maintenant, que faire ? Tu n'as plus que ton arc et le fusil sur toi, tu n'as pas eu le temps d'emporter quoique ce soit d'autre durant ta fuite.

Pour survivre, il va te falloir du matériel. Pour cela, il te faut prendre le risque d'aller dans la ville la plus proche pour y trouver des objets que tu ne peux pas fabriquer toi-même. De plus, les gens de l'âge d'or adoraient stocker des conserves, tu y trouveras donc sûrement également de quoi calmer ta faim.

Ou alors, tu pourrais chasser dans la forêt. Trouver du petit gibier et le faire cuire pour reprendre des forces et te reposer avant de penser à la suite.

Chercher du matériel en ville => Chapitre 36

Chasser en forêt => Chapitre 37


Image du chapitre : Pixabay 

Fuir ou Mourir - Histoire interactiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant