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Délaissant le portail et les remparts, tu cours dans la direction opposée. Tu n'as jamais vraiment compris pourquoi personne ne s'est donné la peine de réparer cette minuscule faille dans le mur, mais cela pourrait bien te sauver la vie ce soir.

Tu aperçois le buisson qui cache le trou que tu as tant emprunter durant ton enfance et tu en écartes le feuillage. Bon sang, le passage est encore plus étroit que dans tes souvenirs ! Tu te mets à plat ventre et commences à ramper. Ta tête passe sans problème et tu continues à avancer. Derrière toi, tu commences à entendre des grognements et tu augmentes la cadence.

Un début de panique te gagne lorsque tes hanches se coincent dans l'ouverture étroite, mais en te tortillant, tu arrives à te libérer. Alors que tu sors tes jambes du trou, tu sens des doigts frôler ta botte. Il s'en est fallu de peu pour qu'un zombie ne t'attrape.

Tu te dépêches de te relever, puis tu t'enfonces en courant dans les bois.

Tu cours encore et encore et encore. Tu refuses de regarder en arrière, ni même de penser à tout ce que tu as vécu cette nuit. Te déplaçant aussi vite que tes jambes épuisées te le permettent, tu t'éloignes rapidement du camp.

Lorsque les premiers rayons du soleil percent le feuillage des arbres, tu t'arrêtes enfin, les poumons en feu et les muscles douloureux. Tu pousses un hurlement de rage mêlé à de la souffrance avant de te laisser tomber à genoux et d'éclater en sanglot.

Oncle Ted, Jake, Virgile, tous tes amis. Ils sont tous morts. Et te voilà seule au monde, sans domicile et sans but. Livrée à toi-même.

Laissant tes larmes couler le long de tes joues, tu finis par t'endormir en dépit de la douleur qui transperce ton cœur. Cependant, malgré ta fatigue, tu te réveilles deux heures plus tard. La gorge sèche et l'estomac criant famine.

Le camp est envahi par de nombreux zombies. Ils resteront là-bas tant qu'il y aura quelque chose à dévorer, autant dire très longtemps. Il te faut donc trouver un autre refuge.

Tu frottes tes yeux avec tes poings dans l'espoir de faire disparaître la sensation de brûlure sur tes conjonctives. Et maintenant, que faire ? Tu n'as plus que ton arc sur toi, tu n'as pas eu le temps d'emporter quoique ce soit d'autre durant ta fuite.

Pour survivre, il va te falloir du matériel. Pour cela, il te faut prendre le risque d'aller dans la ville la plus proche pour y trouver des objets que tu ne peux pas fabriquer toi-même. De plus, les gens de l'âge d'or adoraient stocker des conserves, tu y trouveras donc sûrement également de quoi calmer ta faim.

Ou alors, tu pourrais chasser dans la forêt. Trouver du petit gibier et le faire cuire pour reprendre des forces et te reposer avant de penser à la suite.

Chercher du matériel en ville => Chapitre 38

Chasser en forêt => Chapitre 37


Image du chapitre : Pixabay 

Fuir ou Mourir - Histoire interactiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant