Louise tenait vraiment à la jeune Alice. Elle l'aimait plus que tout et finalement, elle savait ce qu'elle ressentait. Elle comprenait, compatissait sans jamais la plaindre ou avoir pitié. La pitié, c'est dégradant. Il ne faut jamais avoir pitié, la personne est déjà consciente de son malheur et sentir le regard des autres sur elle, c'est affligeant. Ça aggrave les choses encore plus. Non il ne faut pas avoir pitié, il faut sourire et redonner le sourire.
Finalement, c'était ce qu'avait fait Alice pour les garçons. Sa nourrisse, la connaissait bien, c'était une des rares personnes qui la connaissait, en fait. Elle savait donc ce qu'il se passait entre elle et les garçons. Elle voyait l'attachement qu'il y avait entre chacun d'eux et se doutait que lorsqu'ils partiraient à l'autre bout du monde, elle n'aurait plus de nouvelles, même s'ils revenaient voir la jeune femme à l'hôtel, ce dont Louise doutait, une autre séparation serrait de trop pour la belle.
Mais la jeune femme avait décidé de profiter de ces instants de joie et de faire face plus tard. Pour l'instant, pas de questions juste : profiter. Louise était tout à fait d'accord avec cette décision ; ça permettait à Alice d'aspirer à quelques moments de bonheur, en toute sincérité.
Ses amis du lycée étaient plutôt des connaissances, rien de bien concret. Alice n'aimait pas les relations concrètes. « Ne pas s'attacher. » Tout ce qu'il y avait de réel dans sa vie c'était son attachement envers Louise, sa complicité envers André, sa gratitude envers son oncle, Edward WALDON et finalement... contre tout attente, son amitié envers les garçons. « Ne pas se poser de questions. »
Alice et Louise riaient dans les cuisines du LONDON PALACE. Avec le temps qui ravageait toujours les rue de Londres en ce chaleureux été, Alice ne pouvait pas faire ce qu'elle avait prévu la veille. Elle avait donc improvisé, demandant à sa chère nourrisse de lui apporter toutes sortes de gâteaux et boissons du centre commercial qui était sur la route que prenait la vieille femme pour venir à l'hôtel. Elle ne travaillait plus à plein temps. Avec les garçons qui devait vivre normalement, tous les travailleurs de l'hôtel de luxe avait déserté, profitant des vacances qu'on leur accordait avec plaisir.
Alice déposa la dernière assiette sur son grand plateau et ouvrit à nouveau la conversation en toute gaieté :
- Dis, tu as parlé avec Zayn ? demanda-t-elle innocemment.
- Oui, et à plusieurs reprises. C'est un très gentil garçon.
Pour simple réponse Alice émit un « mmh » tandis qu'elle poussait la porte des cuisines avec son pied, les mains prises par son plateau. Louise passa la première, ayant elle-même un plateau remplit de nourriture en tout genre entre ses mains.
- Ça pose un problème ? demanda Louise.
- Non, non. C'est... un gentil garçon.
- Le genre de garçon qui passe instinctivement par les escaliers de service, précisa-t-elle. Il ne vient pas de ce milieu du tout, tu sais. Il est...
- On est arrivée, la coupa-t-elle.
De toute évidence, « Zayn » n'était pas le sujet de conversation préféré d'Alice.
- Room service ! s'exclama-t-elle en tapant du genou sur la porte, sous les ricanements de Louise.
- Entre Ali ! s'écria Harry.
- Euh... fit-elle à voix basse en voyant leur bras terriblement encombrés. Ça ne va pas être possible ! s'exclama-elle en riant.
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