La jeune Alice devait laisser le groupe et leur amie se retrouver. Ils étaient si heureux. Elle embrassa chaque garçon puis les pria de ne pas trop se faire remarquer. Il fallait absolument que la présence de la jeune danseuse reste secrète. Heureusement, les garçons étaient conscients du risque que prenait Alice en laissant la petite amie de Liam pénétrer dans le LONDON PALACE. C'était la confiance de son oncle qui était en jeu. Simon COWELL, l'agent des garçons, avait été particulièrement clair sur ce point ; « pas de visite, isolement total ». Mais Alice savait que ça leur ferait du bien de voir une tête familière. Et puis, outre le fait que ça leur fasse du bien, pour Liam, c'était une nécessité. Alice savait que si elle en avait parlé à Monsieur WALDON, il aurait refusé. « Monsieur COWELL est un homme très influent et se mettre sa société à dos n'est pas bon pour l'hôtel » la jolie blonde sentait cette réponse à des kilomètres à la ronde. Alors quoi ? Maintenant seuls les investissements comptent ? Et l'humain, on en fait quoi ? Le pauvre être humain...
La jeune Alice ne savait toujours pas ce qui les avait menés ici, ce qui avait déclenché les terreurs du pauvre Harry. Mais peu importait, Alice avait constaté que le bouclé dormait mieux ces temps-ci. Il était toujours un peu agité la nuit mais il se calmait plus facilement et plus rapidement. Son état s'était nettement amélioré. Il allait mieux. « Mais le mieux est l'ennemi du bien, Alice. »
La jolie blonde habillé d'une simple robe fleurie se retira vers les escaliers sans quitter son sourire habituel. Le gentil Niall avait insisté pour qu'elle reste mais la jeune femme craignait d'entacher le beau tableau de ses amis sincèrement en joie.
Zayn avait été le dernier qu'Alice avait embrassé avant de repartir. Malgré elle, la jeune blonde avait à nouveau suspendu le temps, laissant le métis avec son esprit. Encore une fois, le jeune homme était profondément bouleversé par des pensées contraires et des envies contradictoires.
Mais cette fois-ci, il ne la laisserait pas s'échapper. Le temps des doutes avait assez duré. Ainsi, prétendant à ses amis qu'il allait fumer, Zayn se mit à suivre la jeune Alice.
Il courut quelques mètres dans les escaliers de service puis la rattrapa lorsqu'elle sortit par la porte menant au premier étage. Alice ne disait rien. Il la talonna encore quelques mètres dans le long couloir. Lui non plus ne disait rien. Mais il n'était plus question de continuer son apnée, plus question de retenir ses appréhensions. Néanmoins, riant doucement comme une enfant insouciante, ce fut Alice qui brisa le silence la première. Elle prit tendrement le soin de reprendre, sans un regard pour lui, la même phrase que Zayn lui avait lancé quelques semaines plus tôt lorsque la situation était inversée :
- Arrête de faire semblant, je sais que tu me suis.
Et comme les semaines précédentes, la réponse ne fut pas anodine ; à double tranchant.
- Et moi, je sais que tu nous mens.
BOUM. Alice se stoppa net, à quelques mètres de la porte de sa suite. Il existe des mots dévastateurs, comme les ouragans ou bien les tornades, qui rasent tout sur leur passage. « Quoi ? Qu'est-ce que... Qu'est-ce que tu racontes ? » avait-elle lâché toujours immobile et sans un regard pour lui, la future cause de ses tourmentes.
- Ne croit pas que je ne le vois pas. Les autres ne se doutent peut-être de rien mais je ne suis pas dupe. Là d'où je viens, tu apprends à repérer les gens louches sinon c'est toi qui y passe, continua-il pendant qu'elle se retournait. Et toi... Toi, tu caches quelque chose. Tout ça là, fit il en ouvra les bras pour montrer le décor luxueux de l'hôtel. Ta maison ? Ton monde ? C'est n'importe quoi. C'est bien trop beau. Ça n'existe pas ! Tu nous mens sur toi, termina le métis tout en se rapprochant de la jeune femme dépitée.