Chapitre 2- A des années-lumières d'eux

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Pendant que son oncle préparé l'arrivée du groupe, Alice retirait le cadenas de son casier et veillait à ce qu'elle n'ait rien oublié à l'intérieur. La jeune femme était venue avec ses amis voir les résultats de leur examen. Tous ses amis ou presque avaient eu leur diplôme ; un seul devait aller au rattrapage mais il ne lui manquait que quelques points. Après avoir quitté ses amis qui hurlaient de joie, elle était passé à son casier chercher les quelques affaires qui était resté à l'intérieur. A présent, elle était enfin en vacances. Alice avait travaillé dure toute l'année pour réussir ses examens de fin d'année. Et évidemment, c'est avec succès qu'elle avait eu son diplôme.
Avant de partir pour son lycée, elle avait regardé sur le registre et aucune réservation n'avait été faite au moins pour le prochain mois à venir. Elle était heureuse de pouvoir passer un peu de temps avec son oncle car lui aussi avait travaillé dure ces derniers mois.
C'est donc dans la bonne humeur qu'elle reprit la route vers le LONDON PALACE. La jeune femme attrapa un bus de ville à la dernière minute. Elle qui avait pour habitude de raté le sien chaque matin, elle s'étonna d'avoir eu assez de chance pour arriver à prendre celui-ci. Après avoir remercié le conducteur en lui adressant un léger sourire, elle composta son ticket et alla s'assoir à l'arrière du bus. Celui-ci, lui faisait faire un léger détour mais Alice appréciait regarder les passants s'activer et slalomer sur les trottoirs londoniens. Lorsque le bus s'arrêta à un carrefour, elle put apercevoir l'hôtel de son oncle au loin. Elle adorait cet endroit, pour rien au monde elle ne l'aurait quitté, même si le comportement de certains clients l'agaçait.
Elle descendit du bus un arrêt avant celui qui été tout proche de l'hôtel. Elle préférait s'arrêter plus loin et continuer le chemin à pied. Lorsqu'elle arriva à proximité de l'hôtel, elle aperçue un attroupement devant les portes d'entrée, des jeunes filles attendaient devant l'hôtel, certaines hurlaient, d'autres attendaient patiemment. Henri, le portier n'était d'ailleurs pas là. « Etrange », pensa-t-elle. Mais peu importait de toute façon, la jolie blonde avait pour habitude de passer par l'arrière de l'hôtel et d'entrer par les cuisines. Elle sauta par-dessus le portillon en bois et poussa la grande porte qui donnait sur les cuisines du LONDON PALACE. Lorsqu'elle entra, elle vit Louise qui l'attendait de pied ferme.
Louise travaillait pour M.WALDON depuis de nombreuses années, avant même l'arrivée de sa nièce. C'était une gentille femme qui avait participé activement à l'éducation d'Alice, c'était une sorte de nourrisse. Ce que son oncle ne pouvait lui enseigner, c'était Louise qui s'en était chargé. A présent, elle était un peu sur l'âge mais leur relation n'avait pas changé. Elle continuait de conseiller la jeune femme, tout comme le faisait le reste du personnel. Ils étaient sa famille.
C'est pourquoi, le jour des résultats des examens de fin d'année chaque personne était aux aguets et attendait impatiemment l'arrivée de la jeune femme. Alice pu apercevoir chacun de ses amis derrière Louise. Même Henri, le portier, qu'elle voyait très peu, avait quitté son poste pour entendre la nouvelle. Devant tout ce beau monde, elle oublia l'attroupement mystérieux devant l'hôtel et ses lèvres se fendirent, laissant apparaitre un large sourire qui en disait long. Ses amis comprirent tout de suite et sourirent à leur tour, soulagé. Surtout, André, le chef cuisinier. Il aimait Alice comme sa propre fille et était particulièrement stressé à l'idée qu'elle rate ses examens. S'approchant d'elle pour la prendre dans ses bras, il lança dans un soupir :

- De toute façon, c'était certain que tu aurais ce foutu diplôme. Je ne sais pas pourquoi on était là, à attendre que tu nous le dises alors que nous le savions tous déjà !

Alice rit à cette remarque et remercia chacun de ses amis venus la féliciter dans une accolade. Puis, elle quitta les cuisines pour annoncer la nouvelle à son oncle pendant que les membres du personnel se remettaient au travail rapidement. Ne trouvant pas son oncle Edward dans son bureau ni dans n'importe quel autre coin de l'hôtel, elle décida d'aller déposer ses affaires dans sa chambre. Le LONDON PALACE était étrangement silencieux. « Pourtant, on n'attend personne », pensa-t-elle.
Sans trop se poser de questions, elle se rendit devant sa suite, passa la carte magnétique et entra. Elle retrouva sa chambre brillante du sol au plafond. Tout était rangé à sa place. De toute évidence, Louise était passée par là. Elle déposa son sac au pied de son lit et s'écroula sur celui-ci. Elle fut tentée de prendre une bonne douche bien chaude et après une lutte acharnée contre cette envie, elle succomba à la tentation.
Elle se dirigea vers sa salle de bain, enlevant ses vêtements un à un en même temps, les laissant recouvrir le parquet cirée avec soin par Louise. Elle entra dans la pièce, direction la douche. L'eau tiède ruissela sur son corps nu, ainsi que sur son visage dont l'eau, à présent chaude, semblait apprécier les courbes.
Alice était d'une beauté rare ; simple, sans artifices. Elle était aussi belle à l'intérieur qu'à l'extérieur, d'une beauté exceptionnelle qu'on ne remarque que si l'on y prête vraiment attention. A première vue, c'était une jeune femme banale avec de longs cheveux blonds et une peau pâle. Néanmoins, après une inspection délicate du visage de la blonde, un élément venait casser l'apparence de fille sage qu'elle possédait : ses lèvres étaient anormalement pigmentées. En effet, elle possédait des lèvres d'un rouge très prononcé. Louise disait à la jeune fille lorsqu'elle était enfant qu'elle avait des lèvres à l'image de Blanche neige ; des lèvres rouges comme le sang. Ce qu'Alice appréciait beaucoup puisque que « Blanche neige et les sept nains » était son conte favori. Sa nourrisse lui disait également que le sang, c'était la vie et que par conséquent, elle maîtrisait sa destinée du bout de ses lèvres. C'était une image qui plaisait beaucoup à la jolie fillette mais si à présent, elle savait que ça n'avait aucune signification.
Les yeux fermés pour protéger ceux-ci de l'eau qui ruisselait toujours sur son visage, Alice sourit à cette pensée, laissant apparaitre ses dents blanches. Quelques minutes passèrent, puis elle sortit de la douche, s'enveloppant d'une serviette blanche imprimée du logo de l'hôtel : un aigle royal doré, les ailes déployées. Elle ouvrit la fenêtre de sa salle de bain désormais transformée en sauna. Mais des cris vinrent perturber son intimité. Alice ne comprenait pas, trop petite pour atteindre la fenêtre qui était en hauteur, elle ne pouvait pas voir ce qu'il se passait dehors. Souvent, des fans se regroupaient devant l'hôtel où séjournait leur idole. Mais la jolie blonde était persuadé qu'aucun client n'avait réservé l'hôtel ce mois-ci. « Une information erronée a dû circuler sur internet et les fans sont venue pour rien », pensa-t-elle. Néanmoins, les cris d'hystérie devenaient inquiétants, c'est pourquoi Alice referma la fenêtre. La jeune fille passa une main sur le grand miroir plein de buais. Ses joues étaient rougies ; il faisait trop chaud dans la pièce. Elle ouvrit donc la porte de la salle de bain, laissant la chaleur ambiante se rependre dans la suite luxueuse. Alice retourna dans sa chambre, s'écroulant à nouveau sur son lit. Elle était épuisée. Mais une pensée la ramena à elle-même : il fallait qu'elle annonce à son oncle qu'elle avait obtenu son diplôme. Impatiente, ses lèvres s'étirèrent en un large sourire.

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