Mehdine : Mais si dit moi wesh je veux savoir !
Nabil : Tu sauras pas habille toi et c'est tout !
Bon, j'en ai marre de batailler, il veut qu'on sorte mais il veut pas me dire pour faire quoi.
J'essaye d'avoir l'air énervé mais il me fait rire comme d'habitude, je regarde dans son dressing pour choisir un pull parce que j'ai pas pensé à en prendre un en venant et qu'il fait quand même froid le soir malgré la chaleur de la journée. C'est pour ça c'est chiant l'été, la journée tu crèves de chaud mais le soir tu te les cailles, c'est pour ça que je préfères l'hiver, au moins tu sais que tu vas avoir froid tout le temps, mais personne me comprends jamais.
Je fouille un peu à la va-vite, il a vraiment trop de vêtements lui alors qu'il mets toujours les mêmes. C'est trop un acheteur compulsif, il achètes tout et rien pour jamais mettre le truc en plus. La preuve y'a la moitié des habits avec encore les étiquettes dessus. C'est le pire mdr.
Je remarque un pull en boule en bas de l'armoire, il me semble pas l'avoir vu auparavant.
Je le regardes de plus près. Bizarre
Mehdine : C'est quoi ça je connais pas ?
Nabil : C'est un vieux truc que j'avais il est moche faut que je le jettes.
Il me le prends des mains et le jettes dans la corbeille à linge sale. Bref passons ...
J'enfile finalement un pull à capuche noir mais il est un peu trop grand pour moi j'ai l'impression, normal il est à Nabil en vrai. Il sent bon. Même pas le parfum, il sent juste son odeur naturelle, la même que dans ses draps.
Nabil : T'as raison de prendre un pull tu vas avoir froid.
Dit-il avec un sourire. Il aime vraiment trop être chiant ce garçon.
Mehdine : Mais dis moi Nabil je déteste les trucs comme ça là.
Nabil : Mais c'est plus une surprise après wesh y'a pas un pétard qui va t'exploser dans le cul si tu sais pas ce qu'on va faire pendant encore quelques minutes.
Mehdine : Tres drôle connard va.
Il me tire la langue et attrape ses clés pour sortir en descendant les marches rapidement, comme si il était excité.
On sort, devant la porte de l'immeuble, un scooter, une Vespa, trop belle beige en plus j'aimerais trop en conduire une un jour mais on va déjà passer le permis hein.
Nabil monte dessus en me souriant.
Mehdine : Tu fais quoi là ? Descends wesh tu t'es cru chez ta mère
Il la démarre et me regarde en attendant ma réaction.
Je souris bêtement.
Mehdine : T'as vraiment fais ça.
Nabil : Oui je l'ai fais.
Mehdine : T'es fou.
Nabil : C'est toi qui me rends fou. Allez montes.
Je l'embrasses sur la joue et montes derrière lui tout content. Je m'accroche à sa taille, il sent bon il a mis un parfum que je lui ai acheté y'a longtemps, j'adore cette odeur ...
Il démarre, fais le tour des environs, c'est beau la nuit, il nous conduit ensuite vers les quais de Seine, sur les beaux ponts de Paris, d'un sens et de l'autre, on a du presque tous les faire.
C'est vraiment beau Paris la nuit, surtout avec lui.
Il s'arrête finalement devant le Trocadéro, la Tour Eiffel s'allume car il est 23 heures pile.
Nabil : Alors ?
Mehdine : Alors je t'aime trop. J'ai grave aimé le voyage sah comment t'as eu cette idée ?
Nabil : Tu te rappelles le jour où on a fait un pique nique au Louvre ? Tu m'avais dit que c'était ton rêve mais que c'était que dans les pubs de parfums que ça arrivait.
Mehdine : Nabil c'était en avril wesh comment tu te rappelles ?
Nabil : Bah je me rappelles tout ce que tu me dis t'es sah mdr
Mehdine : Et pourquoi t'as fais tout ça ? Tu veux me demander en mariage ?
Nabil : Pour ça.
Il m'embrasse longuement sur la bouche avec douceur.
Nabil : Promesse tenue.
Mehdine : Quelle promesse ?
Il rigole et me réponds avec un clin d'œil
Nabil : De t'embrasser ici un jour.
Mehdine : Le jour de la glace ! Mais wesh tu enregistres dès qu'on est ensemble pour tout te rappeler comme ça ?
Nabil : T'inquiète mdr.
Mehdine : Oh viens on va prendre une glace ! À Montmartre.
Nabil : Allez let's go.
On remonte sur la moto.
Mehdine : C'est moi qui paye habibi.
Nabil : Bla-bla-bla je n'entends rien.
Il continue à chanter à tue-tete comme un con en rigolant. Il est trop beau. Trop mignon. Mais je vais payer il croit quoi ce hmar.
Il conduit bien au passage, je pensais vivre mes derniers instants sur cette moto mais monsieur a des talents cachés, et pas des moindres.
Arrivé vers la basilique du Sacré Coeur, il gare le scooter en bas des marches, on se dirige vers le glacier qui s'apprête à fermer. Il nous dis que c'est mort et que c'est fini pour ce soir.
Nabil : Allez monsieur si il a pas sa glace il va me faire un caprice vous voulez vraiment me gâcher ma soirée ?
Mehdine : Mais j'entends connard va !
Le glacier rigoles et réponds : Bon les amoureux, je vous les offres vos glaces ...
Nabil choisit les goûts comme de toute façon monsieur retient tout, et glisse quand même un billet au glacier pour le remercier. On s'assoit sur les marches, on voit la rue en contrebas ou de rares passants s'aventurent. Malgré le pull de Nabil j'ai un peu froid. Il le remarque je pense.
Nabil : T'as froid ? Tu veux rentrer ?
Mehdine : Non t'inquiète.
Il passe son bras autour de moi pour me réchauffer.
Mehdine : Je me demande ce que j'ai fait pour mériter tout ça en vrai. Nabil vraiment je t'aimes malgré tout ce que t'as fais, tout ce qui s'est passé, depuis que tu es revenu dans ma vie je t'aime vraiment je pense qu'on est des âmes sœurs.
Il ne réponds pas tout de suite. Je relève la tête, il s'essuie les yeux.
Mehdine : Mais pleures pas bébé wesh
Nabil : Je pleures pas j'ai un truc dans les yeux.
Dit-il en rigolant.
Nabil : WAllah Mehdine tu me touches de ouf tu me dis jamais des trucs comme ça, ça me fais un truc de ouf à l'intérieur de moi wAllah mon coeur il bat que pour toi tu peux en être sûr jusqu'à la fin de ma vie.
Mehdine : Arrêtes je vais pleurer.
Et je rigoles pas. Je pourrais vraiment pleurer tellement il est mignon. Il m'embrasse sur le front en souriant. J'aime bien quand il fait ça.
Il se lèves et me tends la main.
Nabil : Je te ramènes ?
