Darkangel

#11

Annabelle

Derek me réveille assez comment vous l'expliquer ?! énergiquement on va dire, il ne trouve rien de mieux que d'augmenter le son de la musique à fond ce qui me fait sursauter et surtout pester contre lui.

- bordel Derek la douceur tu connais merde ? Lui dis-je en me frottant les yeux et les tempes.

- tu aurais été capable de me frapper si je t'avais touché ne serais ce que le bras !

- sans doute mais bon j'aurais été de meilleure humeur.

- comme ci, toi être de bonne humeur impossible darkangel.

Je lui répond par une claque derrière sa tête, ce qui le fait sourire, cet abruti m'avait manqué. Je sors enfin de la voiture je ne sais pas combien de temps le trajet a duré mais cette petite sieste m'a fait du bien, je sors ma valise du coffre et la pose au sol, puis je prend enfin le temps de regarder où nous sommes, il m'avait parlé de la maison de campagne mais là on est plus dans une ferme qu'une maison de campagne pour ma part, aucune habitation au alentour, la seule se trouve être au moins à cinquante voir cent mètres au loin, j'entends et je vois des vaches et je me rend vite compte de où j'ai mis les pieds, l'enfoiré on est dans une ferme en vrai !

- tu crois que je vais jouer Caroline de la petite maison dans la prairie ?

- non même Charles ne voudrait pas de toi !

- petit con va ! On est chez qui ?

- chez tante Maria.

- tante Maria ?

- la sœur de ma mère..

Et merde avec tout ça je ne lui ait même pas dit mes condoléances pour sa mère, je ne suis pas la seule à avoir perdu des proches ce soir là..

- Derek euh ..

- c'est bon Anna j'ai compris merci.

Je regarde mes pieds comme une idiote. Derek prend ma valise de la voiture je lui reprend des mains

- je ne suis toujours pas une princesse, j'ai des bras, des jambes et je sais encore m'en servir !

- c'était juste pour être sympa tu sais.

- oublie la sympathie alors !

Il avance et je le suis, on remonte une allée en terre en passant devant une étable, l'odeur est très forte, je ne suis jamais venue dans une ferme, à vrai dire la campagne ce n'est pas pour moi je suis plutôt grande ville, j'aime le bruit, j'aime quand sa bouge, j'aime la vie enfin j'aimais...
Une fois devant la porte je pose ma valise, je lève les yeux j'observe, je regarde la vieille maison en brique, je vois des poules se baladaient au fond de la cour.

- ton vieux n'est pas là ?

- son vieux t'emmerde fillette.

Je me retourne et vois Duck en chair et en os, enfin en béquille surtout.

- ha je vois que ton langage s'est amélioré pendant ta convalescence !

- et je vois qu'ils ne t'ont pas coupé ta langue pendant la tienne !

- pour ton plus grand plaisir vieux machin  !

Je lui souris et je prend le temps de le regarder, il est vide sans plus aucune vie en lui on dirait, est-ce que je renvoie la même image ? Le deuil ne nous réussit pas, Duck aimait sa femme même lorsqu'il a appris qu'elle l'avait trompé avec mon père il l'a gardé car c'était son premier amour. Je ressens une boule d'angoisse en moi comme ci pour la première fois j'avais peur de dégager la même image que lui.. vide et sans vie, bordel je me fais flipper.