Chapitre 2 : Pulsion Thérapeutique ?

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En une fraction de seconde, le silence de la pièce avait volé en éclat : soudainement envahit par toutes ces émotions negatives qui ne demandaient qu'à sortir, Lucius se jeta brusquement sur la jeune femme en la plaquant au mur avec violence, lui tenant fermement les bras, si fort que sa peau rougit de douleur... Mais elle ne reagit pas : elle ne cria ni de gémit de douleur, elle ne protesta pas, ne le supplia pas.. Elle ne lui tint pas tête. Car oui, la jeune femme le savait par expérience, plus elle lui tiendrait tête, et plus il sombrerait dans cette violence. Lui tenir tete revenait a essayer de sceller la cage du tigre alors qu'il cherche a en sortir.

Voyant son absence de réaction, le sorcier se figea quelques minutes, avant de se ruer sur ses lèvres sauvagement, l'embrassant avec une brutalité inouïe.
A partir de là, tout alla tres vite.
Avide, Lucius plaqua son corps tendu contre le sien en l'embrassant de plus belle, laissant ses mains arpenter le corps de cette belle femme qui avait presque 25 ans de moins que lui. Il découvrit ses courbes pulpeuses, ses fesses fermes, sa poitrine rebondit. Son toucher n'etait ni delicat ni subtil, non il etait sauvage et possessif.

Poussant un grognement, il se détacha légèrement et dechira d'un geste sec la robe fine de la belle brune, dévoilant son corps desormais offert pleinement a lui : il l'observa quelques secondes, son corps saturé d'emotions et de sensations le faisait souffrir, puis il défit vigoureusement son pantalon avant de la soulever par les cuisses avec cette même sauvagerie qu'il avait jusque là pour finalement la prendre sauvagement.

Il n'etait que violence et sauvagerie au début, et plus les minutes défilait, et plus la violence se changeait en tremblement, et la sauvagerie sanglot.
La jeune femme ne dit rien, enlaçant simplement l'homme qui la prenait si fort et si vite, cet homme qui faisait rougir son intimité et bleuir sa peau délicate par endroit. Parfois, elle grimaçait de douleur quand il donnait un coup plus violent que les autres, mais sinon, elle ne dit rien : c'était inutile de simuler du plaisir, ce n'était pas ce qu'il etait venu chercher, elle le savait. Il cherchait quelqu'un devant qui il pouvait lâcher ce qu'il y avait de plus sombre, quelqu'un devant qui il pourrait se montrer tel qu'il est aujourd'hui : brisé. Plus d'orgueil, d'ego, il avait atteint un tel stade de désespoir que ce genre de detail ne comptait plus.

Au bout d'un long moment, Malfoy finit par jouir au sein de sa partenaire, serrant de ses bras tremblant la jolie brune. C'est alors qu'elle sentit dans sur son epaule nue quelques choses de chaud, et d'humide... Et la jeune femme su qu'il pleurait, en silence, pudiquement. Et sans rien dire, elle se contenta de le serrer contre elle, massant sa nuque de ses doigts agiles.

Il n'avait pas besoin de parler, de rugir, de crier, car le sorcier l'avait comprit : elle savait.

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Plusieurs jours s'etaient écoulés depuis cet incident, et Narcissa fut soulagée et satisfaite de voir que son époux semblait doucement remonter la pente... Son ego d'épouse avait enflé , songeant que c'était finalement grâce a elle et a sa façon de le recadrer quitte a prendre quelques claques qu'il avait finit par aller mieux, petit a petit...

Il n'en était rien.

Au contraire, a chaque fois que Narcissa lui rentrait dedans pour le recadrer, Lucius entrait dans un tel état de rage qu'il quittait alors le manoir et transplannait jusqu'au Lord pour aller voir le dragon noir, le n° 66. Car oui, Lucius allait toujours voir la même jeune femme, et l'exigeait avec une rage farouche si elle était deja occupée. Il avait bien essayé une ou deux fois d'en prendre une autre, mais ce n'etait pas la meme chose, les autres n'arrivaient pas a apaiser ses pulsions, ils ne se sentaient pas libre de craquer. C'est comme si dans leurs yeux ils lisaient leurs jugements : pitié, mépris... Et lire ceci le plongeait toujours dans une colère noire, qui venaient juste s'ajouter a ce qu'il ressentait déjà.
Ainsi, lentement mais sûrement, elle lui devenait nécessaire, vitale. Comme une bouffée d'oxygène.

Plus il allait la voir, plus il se calmait, et moins ses pulsions etaient violentes et virulentes. C'était devenu, progressivement, un client régulier de la prostituée, probablement le plus regulier de tous, car il y allait quotidiennement, sans s'occuper de la possibilité que sa compagne puisse un jour apprendre la vérité. Bientot, plus rien n'importait, du moment que Lucius pouvait respirer le parfum du numero 66.

Oui.. Lucius Malfoy etait dépendant d'elle. Tel un drogué qui avait besoin de sa dose. Lucius Malfoy n'était plus que l'ombre de lui-même, un fantôme de ce qu'il avait pu être autrefois, tout ce qui l'entourait lui rappelait sans cesse l'homme qu'il avait été, l'homme puissant, craint et respecté d'avant, tout lui rappelait ce qu'il avait perdu... Tout et tout le monde..

Sauf elle.

Elle qui ne l' avait finalement jamais rencontré avant, qui n'avait jamais serré la main du grand Lucius Malfoy, qui n'avait jamais croisé son regard gris malicieux et perçant.
Elle, elle le regardait vraiment. Elle ne cherchait pas le fantôme disparu d'un homme d'autrefois, elle le regardait lui, tel qu'il etait, sans pitié, sans honte, sans tristesse. Elle le prenait tel quel. Malgré sa violence.

Ce n'était qu'une illusion, c'était rien d'autre que son travail, et il le savait... Et pour le moment, ça lui suffisait, surtout que la demoiselle ne se leurrait pas : pas d'amour, de tendresse, d'affection. Tout ce que l'aristocrate ressentait pour elle c'était une profonde addiction. Addiction a une femme dont il ne connaissait même pas le nom.

Il savait juste que c'était le numéro 66.

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"- père ?
- dans le bureau. Repondit Lucius"

Alors qu'il tentait de travailler un minimum, Lucius leva le visage vers la porte, son fils apparaissant dans l'embrasure de celle-ci. Il avait le regard fuyant, et il se triturait nerveusement les mains.
Lucius pensa tout d'abord que c'était sa barbe mal rasée ou ses yeux gonflé qui le rendit si mal a l'aise, mais a bien y regarder, le pere vit que ce n'etait pas cela. On aurait dit un enfant qui avait fait une bêtise.

"- et bien, qu'as tu ? Je t'ecoute. Souffla le pere en posant ses papiers
- .... J'aimerai ne pas épouser Astoria. Lâcha finalement le jeune Malfoy"

Ah.

Voilà autre chose.

Le plus âgé passa sa main sur ses yeux fatigué en poussant un soupir. Le nom des Malfoy avait grandement souffert de la guerre, et bien que la richesse demeure, la réputation, elle, était au plus mal. Ils avaient besoin de ce mariage pour redorer leur blason.

Poussant un soupir, le pere leva les yeux vers le fils.

"- as tu une autre solution pour redorer notre nom ?"

Silence.

Drogo n'y avait pas pensé. En fait il avait plutôt pensé que son père allait l'envoyer dans les roses en rugissant qu'il n'avait pas son mot a dire, que l'amour n'avait rien a faire avec le mariage. Le mariage était un contrat, rien de plus.

Pourtant son père n'avait rien dit de tout ca, il le regardait avec un calme proche de la lassitude et semblait ouvert au dialogue

"- alors ? S'impatienta le pere
- ... Non, souffla le fils avant d'ajouter précipitamment, mais je trouverai, je vous jure que je trouverai !
- je te laisse un mois, acheva finalement Lucius en fermant les yeux"

Le cœur pleins d'espoir, Drago quitta le bureau de son père après avoir bredouiller un vague merci. Un mois. Il avait un mois pour trouver une solution pour ne pas épouser cette jeune aristocrate pour qui il ne ressentait meme pas une vague empathie.

Quelques jours avant, son père lui aurait hurler dessus, aurait probablement renverser son bureau et l'aurait peut être meme envoyer contre un mur... Qu'est ce que son père avait pu trouver pour aller mieux ?  Drago l'ignorait, mais une chose etait sûre : il en était a la fois heureux et inquiet

L'Ombre De La Magie [TERMINE][LUCIUS MALFOY]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant