Chapitre 8: Fantôme..

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[omniscient]

Un long silence emplit la salle, alors que père et fille se regardaient... La fille d'un côté, choquée de voir son père en vie et effondrée qu'elle le voit ainsi, et le père de l'autre, heureux de revoir sa fille, et horrifié de constater dans quel état elle était...

La poitrine lacérée, l'entre jambes scarifier, des ecchymoses, des traces de brûlures, un oeil au beurre noir... C'était un miracle qu'elle soit en vie...

Frissonnant de colère, le père s'approcha de sa fille en défaisant sa longue cape noire, l'enveloppa dedans et defit ses liens d'un coup de baguette : la brunette s'écroula dans ses bras, ses jambes étant incapable de la porter.

"- comment.. Murmura la fille, sous le choque
- ta mère est venu me chercher et m'a ramené à la vie. Répondit le brun
- pourquoi... Ne pas.. Me l'avoir dit..
- parce que je ne t'ai pas trouvé."

Sous le regard sombre de son père elle baissa les yeux, honteuse. Elle devinait son inquiétude en la cherchant désespérément, sans savoir si elle était morte ou non pendant cette guerre funeste... Mais il n'ajouta rien, ce n'était pas utile. Il sortit une potion de sa poche et la porta a aux lèvres de sa fille une fois qu'il l'eut débouchonné

"- bois. murmura-t-il"

La jeune femme ne rechigna guère et but longuement le contenu amer : le liquide semblait passer dans son corps chaud, réformant sa chair, refermant ses plaies. La jeune femme sentit la douleur s'évanouir dans un doux halo de chaleur. Cela dit pour une raison obscure, seul ses plaies les plus profondes, a la poitrine, a l'entre jambes et aux cuisses guerirent : son oeil au beurre noir et les petites coupures ne purent connaître le même sort... néanmoins, elle était de nouveau apte à bouger correctement : elle se cacha d'avantage dans la cape de son paternel, rougissant de honte d'être ainsi peu vêtu devant lui.

"- je... Elle a déchiré ma robe.. Murmura-t-elle en désignant le tas de tissus vert sombre"

Le plus âgé fixa la robe puis la regarda, murmurant calmement.

"- elle m'avait l'air bien coûteuse, cette robe. Conclut-il"

Il la releva sans rien ajouter de plus, la jeune femme comprenant vite qu'elle allait devoir lui donner quelques explications... Mais elle ignorait si elle en aurait la force. C'était si compliqué, si... noir, si impur... comment pouvait elle parler d'un passé si noir à son chère papa ?

Sans un mot, ils transplanèrent ensemble, la jeune femme se retrouvant alors dans un bois, le vent venant chatouiller sa peau. Des larmes d'émotions s'echappèrent de ses yeux... Il faisait jour, mais il faisait mauvais.. Mais le plus important, c'est qu'elle était dehors... Libre... cette liberté soudaine fit rejaillir toute la souffrance de ces derniers mois, et soudainement elle fondit en sanglot en tombant a genoux, son père venant la bercer tendrement contre son coeur, sans un mot...

Ce fut après deux bonnes heures que le sorcier finit par lui demander :

"- où resides-tu ?"

Après un instant d'hésitation, elle finit par avouer, le coeur serré d'angoisse.

"- au manoir Malfoy"

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[Elvira]

Ca fait maintenant une heure qu'on marche dans les rues de Londres. Dimanche après-midi, les boutiques sont toutes fermées, et je suis visiblement condamnée à aller jusqu'au manoir simplement vécue de la cape de mon père... Mon père qui ne me regarde plus. Il a le visage fermé, et le regard fixe.

L'Ombre De La Magie [TERMINE][LUCIUS MALFOY]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant