Désillusions

482 25 72
                                    

Exposé dans ma tenue la plus primaire, je suis allongé dans ce lit que je viens de retourner avec Alicia où Alecia, je ne sais plus trop et qu'importe son nom dans le fond, cette fille n'a était qu'un passage de plus dans mes draps pour me divertir le temps d'une nuit.

Un soupire dans ma bouche, je fixe le plafond un bras sous le coussin et mon autre main posée sur ma poitrine.

_ Daryl ! Ça t'ennuies pas si je prends ta serviette pour mes cheveux ?!

La fille dans ma salle de bain, je me tourne dans mon lit sans lui donner de réponse et ferme les yeux.

_ Daryl...

Faisant semblant de dormir pour que celle-ci se taise, je ne bouge pas d'un poil quand elle vient poser sa croupe sur mon King-size et caresse mes cheveux.

_ A bientôt j'espère...

Ouai c'est ça, espère...

Un baiser sur ma tempe, le matelas reprend sa forme initiale quand elle m'abandonne pour retrouver ses vêtements. Le bruit de sa fermeture éclair, j'entrouvre un œil pour profiter une dernière fois de ses courbes et referme les yeux quand elle pose un regard décisif en fermant la porte derrière elle. Le bruit des talons s'éloignant dans le couloir carrelé, je me laisse rouler sur le dos et souffle de soulagement. Bordel j'ai cru qu'elle partirait jamais celle-là... Mon arête prisonnière entre mon pouce et mon index, je la délaisse en me redressant vivement de ma couche et me dirige vers la salle de bain, fesses parfaitement dessinées à l'air.

Caché derrière la paroi de douche encore embuée par sa précédente utilisation, j'allume le jet d'eau et ferme les yeux sous ses larmes abondement chaudes. Une main à plat contre le carrelage comme si je pouvais pousser le mur de cette façon, je passe l'autre dans mes cheveux et savoure cette pluie qui lave mon corps de mes péchés, du moins c'est ce qu'elle fait si l'on y croit. Paupières closes, je resserre mon poing sur mes mèches brunes humides. Mon torse monte et descend rapidement, sans doute trop vite quand son visage vient voiler le noir dans lequel je cherchais un peu de calme et de paix. Les sourcils froncés, je me remémore chacun des mots qui ont pu sortir de sa bouche aux apparences si parfaite. Il y a d'abord les plus doux, les mots d'amour, puis les plus durs et douloureux,l'un engendrant la haine sur l'autre.

Un cris de rage s'étouffant sous cette pluie de perles battantes qui nourri mes lèvres, je tape mes troisièmes phalanges le poing fermé dans la frise argenté de mosaïque qui orne le mur et réédite mon geste jusqu'à ce que sang se mêle dans cette rivière ou ruisselle mes péchés.


Prise de vue de Hugo

Installé sur un transat au bord de la piscine, je regarde ma patronne qui parcourt le bassin en longueur avec une apnée à en couper le souffle mais son endurance n'est pas aussi époustouflante que celle qui l'accompagne dans son petit maillot de bain deux-pièces. Y a déjà plusieurs semaines que nous avons défaits nos bagages sur la côte ouest et pourtant les choses n'ont pas changées, elles sont restées comme elles étaient avant de venir ici. Mes échanges avec elle restent brèves et la distance s'agrandit chaque jour qui passe...

Son petit corps frêle foulant les marches du bassin, je regarde les gouttes perler sur sa peau couleur miel, épousant à merveille chaque parcelles de ses courbes divines et s'effaçant dans cet océan qu'elle abandonne pour me retrouver.

Sa ville, ses règles, mes choix         Partie 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant