Remarque : Ce chapitre contient une scène explicite qui ne convient pas aux personnes âgées de moins de 18 ans. En raison de la nature mature de cette partie du texte, il est strictement réservé à un public adulte averti.
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Je restais là, immobile, ancrée dans ses bras, mon cœur battant à un rythme incertain. Stoïque. Je n'arrivais toujours pas à croire qu'il était vraiment là, devant moi, palpable, réel. Comme un fantôme revenu du passé, comme un songe qui refuse de disparaître au lever du jour.
— Vic, je suis désolé de t'avoir fait peur à ce point... Je voulais te surprendre. Je ne pensais pas que ça tournerait ainsi, murmura-t-il d'une voix douce, celle-là même qui, jadis, avait su apaiser toutes mes tempêtes intérieures.
Mais cette voix, cette voix que j'avais tant aimée, tant attendue, m'était devenue insupportable. Comment pouvait-il me faire ça ? Comment avait-il osé, après tout ce que j'avais traversé ? Il savait parfaitement que je n'étais plus la même, que je portais encore les marques de mon traumatisme. Il savait que ma fragilité était une plaie béante, un gouffre prêt à s'effondrer à la moindre secousse. Alors pourquoi ? Pourquoi m'avoir fait peur de cette manière ?
Mes yeux restaient fixés sur un point vague, quelque part dans le vide, incapables de se poser sur lui. Je refusais de croiser son regard. Ce serait trop, beaucoup trop. Toute cette situation me pesait, me compressait, m'enveloppait d'un malaise presque physique. Je sentais la colère monter en moi, une colère sourde, alimentée par la peur, par la panique qui ne voulait pas redescendre.
— Lâche-moi, soufflai-je d'un ton dur, tranchant, qui ne me ressemblait pas.
Il sembla ne pas comprendre immédiatement, ou peut-être, refusait-il de l'accepter.
— Quoi ? Répondit-il, hésitant, la surprise flottant dans ses yeux.
— Je t'ai dit de me lâcher ! Hurlai-je presque, mon corps se raidissant avant de me défaire de ses bras.
Je m'éloignai brusquement de lui, trouvant refuge contre le mur froid de la maison, comme si cette distance physique pouvait éloigner la confusion qui envahissait mon esprit. J'avais du mal à respirer, mes poumons semblaient compressés, l'air refusait de passer. Je tentai à plusieurs reprises de reprendre mon souffle, mais il restait bloqué, coincé dans ma gorge, comme si quelque chose en moi refusait de céder.
— Pourquoi ? Pourquoi tu as fait ça, Brandon ? Demandai-je enfin, en me tournant lentement vers lui, les larmes menaçant de couler.
Il me regarda, l'air désolé, comme un enfant pris en faute, mais sans vraiment saisir l'ampleur de la situation.
— Je voulais juste te faire une surprise, mon ange... Je ne pensais pas que ça t'effrayerait autant...
Mon ange. Ce surnom qu'il m'avait si souvent donné, autrefois tendre, aujourd'hui empreint d'une ironie amère. Comment pouvait-il ne pas comprendre ? Ne pas réaliser l'ampleur de la terreur qu'il avait semée en moi ? Je laissai échapper un sanglot, incapable de contenir mes émotions plus longtemps.
— Tu te rends compte que j'ai eu la peur de ma vie ? Poursuivis-je, mes joues brûlantes de larmes.
— S'il te plaît, ne pleure pas... Je... Je ne supporte pas de te voir pleurer, répondit-il, désemparé, avançant de quelques pas vers moi, comme s'il voulait réparer l'irréparable.
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Love Business: patron et stagiaire
RomanceBonjour à toutes et à tous, Avant de plonger dans la lecture de mon roman, permettez-moi de me présenter. Je m'appelle Victoire, j'ai 22 ans et je viens de terminer mes études en communication et marketing. Avant d'entrer dans la vie active, je dois...