Chapitre 5 : Une journée de détente

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Après avoir traversé ce désastre sentimental qui m'avait frappé de plein fouet, je décidais de quitter la soirée plus tôt que prévue. L'atmosphère sombre et lugubre de l'endroit ne faisait qu'accentuer mon malaise. 

Tandis que je déambulais dans les rues de la ville, je cherchais désespérément un lieu paisible où je pourrais m'asseoir et réfléchir à ce qui venait de se passer. Je m'installais donc sur un banc, dans un parc non loin de là. Malgré le froid qui tiraillait mes membres engourdis, cela me fit du bien, de me poser tranquillement et réfléchir. Ce moment que j'avais vécu, bien qu'intense et bouleversant, m'avait laissé un goût amer dans la bouche. D'un côté, j'avais ressenti une connexion très profonde et une compréhension mutuelle que je n'avais jamais connue avec mes autres partenaires. De l'autre, je me sentais trahie et humiliée de la pire des manières.

L'incertitude me rongeait les tripes : allait-il raconter notre histoire à tout le monde dès le lendemain matin ? Se venterait-il de cette aventure auprès de mes collègues ? Était-ce un comportement qu'il répétait avec toutes ses stagiaires ?

Ces questions tourbillonnaient dans mon esprit sans trouver de réponses...

Une profonde noirceur envahissait mon être. La colère que j'éprouvais envers lui n'avait d'égal que celle que je ressentais pour moi-même. Au fond de moi, je le savais. Je savais ce qui allait se passer quand j'ai accepté cette décision. Cette situation était en grande partie de ma faute, me répétais-je sans cesse.

Pour lui, je n'étais rien de plus qu'une conquête supplémentaire, une pièce de plus dans son tableau de chasse. Comment allais-je pouvoir retourner au travail après cela ? Comment pourrais-je supporter sa présence à mes côtés ? Devrais-je envisager de quitter mon stage ?

Non, il n'en était pas question ! J'avais commis une erreur, mais je ne laisserais pas cette seule faute me ruiner la vie. Toutefois, la perspective de croiser les regards des autres, chargés de jugement, m'angoissait énormément.

Ces pensées tourmentées me faisaient monter les larmes aux yeux. Je ne savais pas depuis combien de temps, j'errais ainsi, perdue dans la nuit. Mais je commençais sérieusement à avoir froid. Les étoiles scintillaient dans le ciel, offrant un contraste saisissant avec le fond de mes pensées. Malgré la fraîcheur nocturne, la ville bourdonnait de vie autour de moi. J'entendais des bruits de toute sorte : des conversations animées, des pas précipités, des rires enivrés, des murmures de couples amoureux. Tant de monde dans un espace si restreint, et moi, seule, avec ma douleur, cherchant désespérément une issue à ce tourment intérieur. 

Après quelques minutes de marche solitaire, je pris la décision de rentrer à l'appartement.

Lorsque je pénétrai dans l'habitable familier, une petite lumière tamisée émanait du fond du salon. Ma tante, confortablement installée dans son canapé, lisant le journal. Permettez-moi de vous rassurer, elle ne passe pas tout son temps dans ce canapé, même si l'on pourrait penser le contraire en la voyant ainsi à cette heure tardive.

—            Comment s'est passé ta soirée ? Me questionna-t-elle d'un ton bienveillant.

—            Plutôt bien, répondis-je, bien que ma voix trahisse une légère hésitation. Je suis désolé de rentrer si tard... D'ailleurs, je ne sais même pas quelle heure il est.

—            Il est 2 h 30 du matin, précisa-t-elle en jetant un coup d'œil à l'horloge murale.

—            Tu n'es pas encore couchée ? M'étonnai-je.

—            Je n'avais pas sommeil. Trop de problèmes à gérer en ce moment, mon esprit n'arrive pas à s'apaiser. Cela arrive parfois.

—            D'accord. J'espère que cela ira mieux. Je te souhaite une bonne nuit. À demain.

Love Business: patron et stagiaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant