Chapitre 2 : L'installation

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L'avion amorça doucement sa descente vers la piste de l'aéroport « Kennedy International », tout en offrant une vue magnifique de la ville en contrebas. Puisqu'il était environ 21 h 45, les lumières des rues animées et des gratte-ciels scintillaient fortement, dévoilant une atmosphère presque irréelle depuis le hublot de l'avion. Alors que celui-ci s'approchait lentement de la piste et que les roues touchèrent le sol, un léger choc parcourut l'appareil avec de légers soubresauts, créant une petite tension parmi les passagers. Le pilote avait réalisé un atterrissage un peu brusque, mais rien de bien inquiétant. Dans tous les cas, les passagers, moi y compris étions très contents d'être arrivés en un seul et même morceau, tout en réalisant que le vol s'était terminé sans trop d'encombres. Après plusieurs heures passées à l'intérieur de l'avion, à respirer un air conditionné et réutiliser, dans les airs, nous étions tous impatients de retrouver la terre ferme et profiter un maximum de cette ville.

L'avion commença sa phase de roulage, quittant la piste d'atterrissage pour rejoindre son point de stationnement. A travers les hublots, on pouvait voir les différents avions qui étaient alignés par-ci par-là de l'aéroport. De la vie se dégageait de cette structure avec les employés en gilets fluorescents qui déambulaient entre les avions, afin de gérer au mieux le trafic. Tous avaient à leur disposition un talkie-walkie qui leur permettait de parler à leur semblable, s'il y avait le moindre problème. J'entendis les bruits du moteur de l'avion qui s'atténuaient doucement, signalant une arrivée et un arrêt presque immédiat.

Petit à petit, les passagers commencèrent à se lever de leurs sièges, en récupérant leurs effets personnels dans les compartiments situés au-dessus de leur tête. Certains d'entre eux souriaient et échangeaient des mots de remerciements avec les membres de l'équipage avant de sortir de l'avion, tandis que d'autres ne prenaient même pas la peine d'adresser un mot, ne serait-ce qu'un regard aux stewards et hôtesses de l'air présents. Tous étaient impatients de retrouver leurs proches ou de poursuivre le voyage de leur rêve, ou comme moi, démarrer une nouvelle carrière professionnelle. Je fis comme les autres et attrapai mon sac de voyage situé dans le compartiment à bagage, au-dessus de ma tête, pour récupérer mes affaires. Je fis un bref signe de tête à certaines hôtesses, en leur disant au revoir et je partis de l'habitacle où j'avais survécu ces dernières heures.

Tout en récupérant mon sac, mon esprit dériva vers l'inconnu qui était installé près de moi, dans l'avion. D'une manière totalement inexplicable, il occupait une grande partie de mes pensées, mais depuis que je m'étais assoupie, je ne l'avais pas revu. Je me demandais même si je l'avais rêvé... Cet homme existait-il bel et bien ? Ou si c'était juste mon esprit qui me jouait des tours, afin de me rassurer sur ma « phobie » de l'avion ? Qui sait, je ne le saurais probablement jamais. Mais ces pensées me trottaient dans la tête alors que je me dirigeais tranquillement à la sortie de l'avion.

En descendant les marches de l'appareil, un courant d'air très froid traversa mes vêtements qui n'étaient pas très adaptés pour la saison. Pourtant, j'avais mis mon plus gros manteau d'hiver avec des grosses chaussettes et bottes, mais, ici, cela ne suffisait pas. Cet air frais, me fit du bien. Cela changeait de l'air conditionné de l'avion que j'avais dû respirer durant de longues heures.

Je suivis le flot de personnes qui était devant moi, vers le terminal, mes pas résonnant sur le tarmac.

En entrant dans l'immense aéroport, celui-ci était très animé avec des pancartes qui scintillaient partout, des magasins ouverts 24h/24, des annonces qui résonnaient dans les haut-parleurs, de mauvaise qualité, ainsi que des voyageurs qui se déplaçaient dans toutes les directions possibles.

Je suivis donc les passagers qui étaient avec moi dans l'avion et partis en direction du point central de l'aéroport, là où, normalement, ma tante Suzie devait m'attendre et me récupérer. Elle m'avait promis, il y a quelques jours, d'être là à mon arrivée, et je savais qu'elle devait m'attendre avec impatience.

Love Business: patron et stagiaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant