Chapitre 30 : Une terrible découverte

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La réconciliation que j'avais tant espérée avec mon père était arrivée comme un souffle vivifiant. 

Une douce brise balayant des nuages sombres qui pesaient sur mon cœur, me laissant enfin prendre un moment de répit. Je me sentais, pour la première fois depuis longtemps, moi-même, une version de moi qui brillait de nouveau. La sensation de bonheur et de paix s'était infiltrée en moi, comme la lumière du soleil perçant à travers un ciel orageux.

Cet après-midi-là, la maison résonnait de rires et de conversations. Brandon, assis à mes côtés, ne pouvait détacher son regard de moi. Ses yeux brillaient d'excitation et d'affection, et chaque fois qu'il me souriait, je sentais un frisson de bonheur parcourir mon être. Mes grands-parents, dont la présence à la fois rassurante et chaleureuse laissait une empreinte indélébile sur mon âme, avaient également décidé de faire de cet instant un moment précieux. Ils avaient pour projet de passer un peu de temps avec moi, et je me réjouissais d'avance de leurs attentions pleines de tendresse.

Cependant, j'étais consciente que mes grands-parents avaient une tendance à être un peu indiscrets. Leur curiosité les poussait souvent à poser des questions à Brandon. Cela donnait lieu à des situations cocasses, comme ce moment où ma grand-mère, avec une malice innocente, entreprenait de fouiller les recoins de la vie de mon cher ami. Mais Brandon, avec son sens de l'humour inimitable et sa simplicité désarmante, répondait toujours avec clarté, sans jamais laisser planer le moindre soupçon d'animosité entre eux.

Mes parents, quant à eux, avaient décidé de quitter la maison pour prendre un café à l'extérieur, tandis que Valentin, mon frère, filait rejoindre sa bande de copains et sa "copine". Ce terme, si léger et innocent, ne faisait pourtant pas écho à ce que je ressentais. En réalité, je ne parvenais pas à comprendre pourquoi mon frère se refusait à aborder ce sujet avec nos parents. C'était sa première relation sérieuse, bien que j'hésite à qualifier de "sérieuse" une romance qui n'avait commencé que quelques semaines auparavant. Ils apprenaient à se connaître, après tout. L'idée de voir Valentin "amoureux" me déconcertait. D'ordinaire, il se contentait de petite aventure sans lendemain, ce qui n'était pas sans exaspérer ma mère, qui aspirait tant à rencontrer sa future belle-fille. Mais, après tout, il n'avait que vingt ans, bientôt vingt et un. N'était-ce pas un peu trop jeune pour se projeter dans le mariage ? Ma mère, avec ses traditions quelque peu désuètes, semblait parfois plus préoccupée par des notions archaïques que par la réalité.

Mon père, en revanche, était différent. Son esprit n'était pas engoncé dans des idées dépassées. Non, mon père incarnait plutôt un homme ancré dans son temps, un homme moderne avec des valeurs réfléchies qui composaient sa personnalité. C'était une richesse inestimable, et je me sentais chanceuse de l'avoir dans ma vie.

L'après-midi se déroulait paisiblement, à la table de la salle à manger, où je me délectais de ma grande passion : le jeu d'échecs. Ce jeu m'enivrait, surtout durant la chaleur des journées estivales, où chaque mouvement sur l'échiquier me procurait une sensation de sérénité. Cela ressemblait à la satisfaction que j'éprouvais en complétant des mots croisés et fléchés, une autre de mes occupations favorites. Ces activités m'éloignaient du tumulte du monde, offrant une scène de calme où je me réfugiais.

Comme par un héritage familial, je disputais une partie avec mon grand-père, qui bien que très fort, paraissait parfois déconcerté par la rapidité avec laquelle je prenais l'ascendant sur notre jeu. Il paraît que c'est lui qui avait enseigné ce noble art à mon père, qui à son tour m'avait transmis le flambeau. C'était devenu une sorte de tradition familiale, bien qu'aucun autre membre de ma lignée n'ait jamais réellement goûté au plaisir des échecs. Même ma mère s'était prise au jeu, et je me souvenais avec amusement du moment où elle avait, contre toute attente, succombé à l'addiction de ce défi intellectuel.

Love Business: patron et stagiaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant