Chapitre 27 : Une séance de rééducation

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L'après-midi suivant, je me rendais à mon rendez-vous hebdomadaire avec Laure, ma kinésithérapeute, pour mes séances de rééducation. 

Ces séances avaient été une véritable bouée de sauvetage. Bien que je ne puisse toujours pas marcher sans béquilles, j'avais retrouvé une partie de ma masse musculaire et mes jambes allaient bien mieux. Laure était une professionnelle remarquable, mais aussi une personne profondément humaine. Contrairement à d'autres praticiens parfois secs ou pressés, elle prenait le temps de me comprendre, de lire attentivement mon dossier et de s'assurer que chaque étape de ma guérison était bien adaptée à mes besoins. Cette douceur dans son approche me rassurait. Je la considérais sincèrement comme la meilleure kiné que j'aie jamais eue.

Ses séances se déroulaient généralement chez elle, dans un appartement niché au cœur d'un vieil immeuble parisien. Il émanait de son lieu une chaleur réconfortante qui mettait à l'aise dès qu'on y entrait. Le salon, avec ses meubles confortables et ses touches personnelles, ne ressemblait en rien à un cabinet médical froid et impersonnel. Pourtant, j'avais été réticente au départ. "Une patiente récalcitrante", c'est ainsi qu'elle me surnommait en riant, et ce petit sobriquet m'amusait. Il me donnait l'impression d'être autre chose qu'une personne faible, en convalescence.

Je partis donc pour son appartement, bien que ce fût toujours une corvée. Prendre le bus avec des béquilles, entourée de regards appuyés et parfois empreints de pitié, n'avait rien d'agréable. Ces regards avaient longtemps pesé sur moi, me faisant sentir différente, comme si quelque chose clochait. Avec le temps, j'avais appris à m'y faire, mais cela ne rendait pas les trajets plus supportables.

Arrivée devant l'immeuble, je pris l'ascenseur jusqu'au troisième étage. Dès que j'appuyai sur la sonnette, la porte s'ouvrit sur Laure, toujours souriante, une femme d'une trentaine d'années au visage lumineux.

—         Bonjour Vic ! Entre donc ! Me lança-t-elle en m'accueillant chaleureusement.

L'intérieur de son appartement me paraissait toujours un peu déconcertant. C'était un lieu de vie, pas un cabinet médical. Laure aimait que ses patients se sentent chez eux, loin de l'austérité des salles d'attente, et il était vrai que cet environnement me permettait de me détendre plus facilement.

—         Va te changer, je te rejoins dans un instant, dit-elle avant de s'éclipser dans le salon.

Je pris la direction de la petite salle aménagée pour les séances. Elle ressemblait à une salle de musculation, avec des équipements spécifiques à la rééducation. Je me changeai dans la cabine, troquant mes vêtements contre une tenue de sport confortable. Je nouai mes cheveux en un chignon serré, retirai mes bijoux, puis, prête, je rejoignis la salle d'exercice. Pourtant, Laure n'était toujours pas là. D'habitude, elle était d'une ponctualité irréprochable, alors son absence prolongée me parut étrange.

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