C'était nous...

Chapitre 6

Ça fait deux jours que je suis à l'hôpital. Il ne manque que Daphnée qui doit avoir son plâtre pour son bras. Kiara et moi sommes prêtes pour partir chez notre père. Vendredi prochain, nous allons à l'église pour la mort de maman, bien qu'elle ne soit chrétienne. En deux jours, j'ai appris que j'étais schizophrène donc que je suis folle, que ma mère est morte, que ma petite soeur de six ans est diabétique et que je dois aller vivre chez mon père, l'homme que je déteste le plus au monde et... En tout cas...

Je me promène dans l'hôpital, juste pour me changer les idées. My valentine, i little heart, i little problem with your boyfriend... Or not... Or not! Valentine, je.. Je ..je veux bien faire quelque chose pour toi mais je ne suis que ta conscience qui ne fait que t'embêter jour après jour, heure après heure, minute après minute et seconde après seconde. Tu vois comment c'est facile te manipuler!? Je fais juste défiler des phrases stupides et tu tombes sur le sol comme des dominos. Bingo! J'ai gagné ma chérie. Un coup dans ton coeur et tu seras réduite en miette, BAM! Bisou bisou, ta conscience. HAHAH HAHAHA HAHAHA HAHAHA....

Cette petite voix est fatigante en esti. Elle me met dans tout mes états. Elle me rend folle. En fait, je suis folle. Je suis juste pas capable de me l'avouer. Cette voix de marde arrête pas de débiter n'importe quoi. Je me prend la tête aux creux de mes mains et me frappe le front: Idiote, idiote, idiote, idiote!! Je me fais manipuler par ma conscience qui n'est qu'une voix sans cervelle qui dit de la marde. Mais c'est ça être schizophrène? C'est vrai, je m'en rappelle! J'ai eue des moments beaucoup plus difficiles où j'étais allongé sur le sol et que j'entendais des coups de feu et des ricanements débiles, des voix qui annonçaient la fin du monde, des cris de terreurs et des bruits d'explosions. C'est un monde auquel j'appartiens et qui me hantera toute ma vie. Mais si je prend mes médicaments, tout cela sera vraiment contrôler? Je l'espère...

Je vois un homme au loin. Grand, cheveux noirs de jaï et des yeux... Je sais pas quelle couleur car je ne vois pas jusqu'ici. Sa peau est bronzée et il a l'air mal rasé. Il porte une chemise à carreaux bleus et noirs et des pantalons gris. C'est... Mon père! Je le reconnais entre mille. En fait, ce n'est plus mon père.. Il m'a abandonné. Je le déteste putain! Il s'appeoche vers moi.

Edward: Bonjour Valentine!
Moi: Bonjour Edward...
Edward: Où sont Kiara et Daphnée?
Moi: Kiara est là! ( je pointe un banc où elle est assise avec ses béquilles avec un air perdu) et Daphnée est encore dans sa chambre d'hôpital. Il lui manque un plâtre pour son bras.

Edward s'approche de Kiara. Elle le déteste autant que moi je le déteste. Pour Daphnée, elle ne comprend pas vraiment. Elle l'aime mais le déteste en même temps. Kiara relève la tête puis la rebaisse. Je ne pense pas qu'elle s'apprêtait à le voir plus tôt.

Edward: Ça va Kiara?
Elle hocha de la tête mais ne répondit rien. Je pense pas qu'elle voulut vraiment lui parler après ce qui nous avait fait. Rooah, il m'énerve déjà. Je veux qu'il dégage!

Quelques minutes plus tard, une infirmière arriva avec une chaise roulante. Daphnée était assise confortablement mais ne semble pas à l'aise. Je décide de la pousser.
Infirmière: Elle ne doit pas trop se lever car sa cheville est extrêmement douloureuse même avec le plâtre. J'ai mis les béquilles sur le côté.

Elle s'en va et nous laisse seul.
Edward: Bien, je vais aider Daphnée à embarquer dans la voiture alors aller vous installer.
Moi: Non! Je m'occupe de Daphnée et de Kiara. Nous te rejoignons.
Edward: Mais...
Moi: Je m'en occupe.

Je refuse qu'il les touche. C'est à mon tour de m'occuper d'elles. Pas à lui. Il s'en va en direction de sa voiture et je pousse la chaise roulante de Daphnée.
Kiara: Valy, on s'en va vraiment chez Edward.
Moi: Ouais...
Je me tourne vers Daphnée. Elle semble perdue.
Moi: Daph? Tu dois prendre tes médicaments. Je vais te les donner dans l'auto.

Elle hocha la tête, toute triste. Maman, tu nous manque déjà. Arrivé à la voiture, j'aide Kiara a monté sur la banquette et prend Daphnée dans mes bras. Sérieusement, je pense que Daphnée ne pourra plus marcher car le docteur n'avait pas l'air à me dire toute la vérité. Nous verrons dans quelques mois... Je m'installe sur la banquelle en avant, parce que je n'ai plus le choix après avoir rangé la chaise roulante.

Edward: Alors parle-moi de toi Valentine.
Moi: Je n'ai rien à te dire.

Il ne répondit pas. Ça faisait quarante minutes environ qu'on était dans l'auto, puis, on vit une maison qui ressemblait à la maison qu'Edward nous avait décrit sur la route.

Edward: Voilà votre nouvelle maison les filles!