– Mais qu'est-ce que tu racontes ? Hill, m'aimer ? Elle a peur de moi ! Elle me sait drogué et dangereux. Je la fais souffrir, dis-je aberré par les propos de Will.– Justement, peut-être que c'est ça qui l'attire. Ton côté trop sûr de toi, dangereux et possessif.
– Je ne suis pas possessif, dis-je les dents serrées.
– Hmpf, tu peux me faire un numéro de cirque, je ne changerais pas d'avis sur mon verdict : tu es plus que possessif. Tu ne supportes pas de voir Davis avec Hill, avoue-le.
– Tais-toi.
– Qu'il la prenne dans ses bras, savoir qu'elle rit aux blagues de Harrison, qu'elle s'amuse avec ces deux gars, qu'elle se sente heureuse avec eux ; contrairement à lorsqu'elle est avec toi.
– Will, je te demande de te taire, dis-je lentement, sentant ma colère monter.
– Elle se sent faible face à toi, elle veut t'aider et tu profites de son incapacité à te battre ! s'exclame Will, plus déterminé que jamais à me tenir tête.
– Stop ! Ferme-la, j'ai compris, d'accord ? Je suis bon à enfermer, Hill n'est pas faite pour me supporter et par-dessus tout je suis l'homme le moins fréquentable du monde ! Tu es content ? Je n'ai plus qu'à tout abandonner, absolument tout. Qu'est-ce que ça changerait, hein ? dis-je en riant ironiquement. Pour toi, Will ? Un poids en moins à supporter ? Et pour les autres ? Une terreur en moins ?
– Ethan, tu divagues, là...
– C'est ça ! C'est exactement ça ! Je divague ! m'écriais-je. Je deviens fou ! dis-je en me levant du canapé sur lequel je m'étais assis quelque minutes plus tôt pour entamer ma discussion avec Will.
– Où est-ce que tu vas ? Tu devrais rester à la maison ce soir, tu ne peux pas rentrer chez toi. D'ailleurs, je sais que tu ne rentreras pas, tu iras boire au bar du coins pour oublier notre discussion, dit Will, faisant le petit récit de ce que devenait chacune de mes soirées lorsqu'un conflit éclatait entre lui et moi.
– Bien, c'est bien, dis-je en riant jaune. Non seulement tu m'enfonces plus bas que terre en me définissant comme la pire des pourritures, mais ensuite tu me rappelles combien je suis minable. Et désormais je suis devenu un alcoolique. C'est bien Will, c'est parfait, dis-je profondément dégoûté, saisissant ma veste, prêts à partir.
Je maudissais le jour où je l'avais sauvé. Je maudissais la rencontre que j'avais dû faire entre lui et Miller et je maudissais finalement ma rencontre avec lui.
– Je n'ai rien dit de tel, Ethan. Accepte seulement le fait que cette fille n'est et ne sera jamais pour toi.
– ET SI ELLE ME PERMETTAIT DE ME SENTIR MIEUX UN INSTANT ! UNE JOURNÉE ! UNE FOIS DANS MA PUTAIN DE MISÉRABLE MA VIE ! LA CONSIDÉRERAIS-TU ASSEZ BIEN POUR CE QUE JE SUIS ? hurlais-je agressivement.
– Calme-toi, tu n'es pas dans ton état normal, Ethan.
– Mais bordel, Will ! La personne que tu as en face de toi te parle sérieusement ! Je suis en train de te parler à cœur ouvert et encore une fois tu me prends pour un psychopathe ! Va te faire voir, finis-je en sortant de la maison, claquant violemment la porte d'entrée.
-Lennon-
Je soupire et me lève du banc. À nouveau je suis perdue dans mes pensées. Le regard d'Ethan lorsque je l'ai appelé « Nathan » ne veut pas s'effacer de ma mémoire. Il est bientôt dix-huit heures et le parc semble maintenant désert. Les bruits de mes pas sur le bitume résonnent à mes oreilles. Je fixe le sol tout en marchant et sors mes écouteurs et mon portable afin de faire le retour jusqu'à chez moi en musique. J'arrive à la grille du parc et m'apprête à en sortir lorsque je sens mes cheveux se tirer violemment en arrière. Je pousse un cri trident. Ce que je vis ensuite me coupa la respiration, un couteau était maintenu sous ma gorge tandis que l'inconnu ne me laissait pas apercevoir son visage.
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Torn (correction & réécriture)
FanfictionPour public averti. Je n'ai pas de programme de publication, je le fais dès que j'ai du temps libre. Cette fiction a quasiment dix ans, je la corrige comme je le peux, excusez les incohérences, je tente de les corriger au fur et à mesure. Bonne le...