Protection rapprochée

Chapitre 7 : PDV Kylian : Petite soeur

Hello !
Pour commencer, DESOLEE ! J'ai pas du tout été activé ces derniers temps...
J'espère que vous passez tous de bonnes fêtes et que votre année 2023 sera remplie de bonnes lectures !

Bisous

A.

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Lorsque j'arrive à l'hôpital, il est plus de 17h passées. Je me dirige en courant vers les urgences et cherche Sophie des yeux. Je la vois rapidement, les mains sur le visage et les cheveux en bataille. Lola compte énormément pour elle, d'autant plus qu'elle vient de perdre Tony.

Je m'approche rapidement et pose une main sur son épaule. Lorsque son regard entre en contact avec le mien, je peux voir ses yeux rougis par les larmes et la peur.

- Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Elle... Elle...

- Prends le temps de respirer.

- Lola s'est fait renverser par une voiture...

Je recule d'un pas et me passe les mains sur le visage pour m'éclaircir les idées. Cette petite de dix ans est tout sauf irresponsable, elle a toujours fait attention. Comment elle a pu se faire renverser ?

- On... On venait de se disputer.

Je prends sur moi et me contente de m'approcher pour la serrer dans mes bras. Même si Sophie n'est pas ma mère, elle n'a jamais cherché à prendre sa place. Et, même si je ne les connais pas depuis très longtemps, je me suis rapidement attaché à elles deux.

Je n'ai rien à perdre.

Ce n'est plus très vrai depuis quelques mois. Il y a un an, rien n'aurait été plus vrai pour moi, mais maintenant, je ne supporte pas qu'il arrive quelque chose à ces petits bouts de bonne femme. Après tout, c'était la nouvelle famille de mon père.

1 an auparavant :

Devant cette maison, j'ai le regard dans le vague. Des images de ma mère en train de parler difficilement pour m'avouer ce qu'elle aurait voulu m'expliquer bien avant viennent déranger mes pensées. Lorsque je vois cet homme sortir, pour s'avancer vers moi, je n'en crois pas mes yeux. Habillé d'un costume noir, d'une chemise blanche et avec une allure très soignée, sa démarche nonchalante ne m'impressionne guère.

Ses yeux en amende dû à ses origines lui donnent un air légèrement plus jeune. Il doit avoir dans les 44 ans si c'est la bonne personne. Si ma mère ne s'est pas trompée ou ne m'a pas menti, alors, la personne en face de moi est forcément lui.

Le gars qui s'approche de moi est forcément mon père.

Alors que je le suis en filature depuis quelques jours, je me suis enfin décidé à lui demander de venir me rejoindre.

- Bonjour.

Sa voix grave me ramène à moi et je me mets à le détailler de haut en bas. Alors c'est à ça qu'il ressemble. Je lui souris faiblement, incapable de montrer plus de joie et il reprend la parole.

- Qui êtes-vous ?

Je baisse le regard. C'est trop difficile de lui dire de but en blanc que je suis son fils. Je ne peux pas vraiment lui en vouloir puisque ma mère m'a expliqué qu'il ne savait pas qu'elle était enceinte de moi lorsqu'elle est partie. Il ne m'a pas abandonné. Pourtant, j'ai quand même de l'appréhension à le regarder dans les yeux.

Peu sûr de moi, doucement, je remonte le tissu de ma manche gauche pour qu'il puisse voir mon tatouage sur ma cicatrice. Je l'ai fait après cette foutue mission. Celle de trop. Celle qui a coûté la vie à bien trop de personnes. Celle qui m'a fait comprendre que j'avais fait mon temps en tant que soldat.