Chapitre 16. Déception, Souffrance, Pleurs (Partie 2)

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« Heureux les cœurs qui peuvent plier, car ils ne seront jamais brisés. Heureux les cœurs qui peuvent crier car ils seront heureux. Mais le sont-ils vraiment ? Car un qui n’est pas brisé ne pas guérir, si on ne connait ni l'épreuve ni la guérison on n'apprend rien et si l'on n'apprend rien on ne change pas. » - Albert Camus-

 

PDV Liam.

« Hého… Marco, encore une vodka ! Hurlais-je, dans l’espoir que ma voix surpassera la musique.

-        -   Je ne pense pas Monsieur Payne. Ton taux d’alcoolémie est bien trop élevé. Je vais appeler quelqu’un pour que l’on vienne vous chercher. Me répondit Marco, le barman, en arrivant dans ma direction.

-   - Ici c’est moi le client Marco. Je paye. Donc si je veux boire, tu ne dois pas me refuser. J’en ai vraiment besoin. Le suppliais-je, d’une voix rauque.

-       - Un dernier et j’appelle ton manager pour que l’on vienne te chercher. Je ne sais pas ce qu’il t’arrive Liam, mais rien ne vaut la peine que tu te mettes dans cet état.

-    - Elle m’a quitté. Dis-je dans un soupir. Elle m’a dit que la confiance devait se mériter. Mais ce qu’elle ne comprend pas c’est que sans elle, je ne suis rien d’autre qu’un pauvre homme minable. »

        Marco m’a servi un verre, puis c’est éloigné, me laissant parler tout seul. D’une main tremblante, j’ai attrapé le shooter et en un coup sec, j’en ai avalé son contenu. L’alcool, glissa le long de ma gorge. Sa chaleur se répandit dans mon corps. À cet instant je suis dans un état secondaire. Tous les bruits qui m’environnent me parviennent, comme étouffé, par le voile épais qui m’embrume l’esprit. Autre point positif, l’alcool altère ma vision de la réalité. La douleur de son absence, est beaucoup moins grande. L’alcool m’envoie dans un monde parallèle où la souffrance n’a pas sa place. Tout autour de moi, se met à tourner. Ce verre était de trop je pense. Je me suis affalé sur le comptoir, espérant faire passer ce verre d’alcool. J’ai fermé les yeux. J’ai dû m’assoupir car une main sur mon épaule me fit sursauter.

« Allez viens Liam ! Je te ramener à ta chambre. » La voix de Zayn me parvient, comme capitonnée. Je l’ai regardé sans vraiment le voir, les yeux vitreux.

« Dans quel état tu t’es mis Liam ! me murmura Zayn.

-  - Elle… elle … me manque ! Essayais je d’articuler, l’alcool rendant difficile mon élocution.

-      - Je sais Liam, mais boire ne la fera pas revenir. Bien au contraire.

-       - En tout cas… et bah ça fait partir ma peine… oh yeah ! Vive la vodka… eh bah c’est meilleure amie. Riais je, tandis que Zayn m’aidais à m’assoir sur le siège passager de la voiture.

-          - Rooh Liam ! soupira-t-il, en voyant mon état. »

À peine eut il refermé la portière, que ma tête alla heurter lourdement la vitre glacée de la voiture. J’ai fermé les yeux et je me suis laissé bercer par le balancé de la voiture. Je ne pense plus à rien, tellement mes pensées sont embrouillées. Je me souviens juste que Zayn m’a raccompagné à la porte, puis plus rien, le trou noir

        (…) 8h45. Les rayons du jour, me tire de mon sommeil profond. Je suis allongé par terre, sur la moquette douce et moelleuse. J’ai un mal de tête atroce. On dirait que la fanfare de la ville de Wolverhampton, s’est immiscée dans ma tête et qu’elle a décidé d’y faire son concert. Ma chambre d’hôtel m’a paru soudain bien trop petite, tellement ma honte est grande. J’ai honte du comportement que j’ai eu hier soir. Les mots de Zayn, bien qu’ils me soient parvenus de loin, sont restés dans ma mémoire : « ça ne la fera pas revenir, bien au contraire. » Il raison, une fois de plus. Leena serait outrée par mon comportement. Je me suis levé, d’un pas mal assuré. Arrivé devant le miroir, le reflet qu’il m’a renvoyé, m’a paru hideux. J’ai les yeux vitreux, des cernes, une barbe de dix jours et les cheveux beaucoup trop long. Je suis négligé. J’ai retiré mon tee shirt devant le miroir.  La vision de mes cicatrices, de mes brûlures, m’a rappelé que j’avais, que j’ai et que j’aurais toujours une vie triste et sombre. Je vivais dans le noir, et Leena m’a retiré ce bandeau qui m’obscurcissait la vue. Puis de nouveau le noir, le néant, comme si on m’avait une nouvelle fois bandé les yeux. J’avance à l’aveugle dans ce monde pourtant si grand et troublant. J’ai peur du monde qui m’entoure. J’ai l’impression de ne jamais avoir trouvé ma place. Je suis un intrus, une erreur dans ce monde. J’entre dans la douche pour essayer d’apaiser ma gueule de bois. L’eau chaude coula sur ma peau, et me fis frissonné. Chaque parcelle de mon être me brûle, me fait mal, c’est une torture. La douleur m’a envahi l’estomac, elle a agrandit encore un peu plus, le trou béant déjà présent dans ma poitrine. Je n’ai pas retenu une seconde de plus les sanglots, qui menaçaient de dégringoler mon visage.

Stole my Heart  - Tome 1. (Liam Payne)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant