Quand le petit eu mit son pyjama, lui et son parrain retournèrent vers la maison d'Alyson pour une soirée camping. Il tendit le sac à Charlotte et dit au revoir à Harry avant de retourner vers sa maison et s'enfermer dans son local de préparation de potion. Il y passa le reste de l'après-midi tranquille.
Le lendemain matin, il prit son temps pour déjeuner et alla faire l'épicerie avant de récupérer le petit. Les regards curieux à son passage avaient recommencé. Il serra les dents, maudissant son père d'avoir créé cette mauvaise réputation sur lui et sa demeure. Ce qui l'énervait encore plus fut qu'il savait que la plupart de ces gens savaient que son père était un alcoolique violent, mais que personne n'était jamais venu en aide durant son enfance. Pensait-il maintenant qu'il était violent avec le petit? Jamais il ne deviendrait comme son père. Il allait faire disparaitre l'arrogance du petit d'une façon orthodoxe. Quand la porte s'ouvrit, Charlotte lui offrit un merveilleux sourire.
-Harry est un garçon fascinant et énergétique. Très serviable en plus, vous pouvez être fier de lui, monsieur Rogue.
-Merci.
Severus se retenait pour ne pas avouer qu'il n'y était strictement pour rien, ayant eu le petit que durant une semaine.
-Harry, ton parrain est là.
Le petit arriva en courant quelques secondes plus tard et s'arrêta à quelques centimètres de lui. Sur le coup, l'ex-mangemort avait craint qu'il lui saute dans les bras.
-Bien Harry, as-tu remercié Charlotte?
-Merci madame!
-Fais plaisir petit.
Rogue lui tendit la main. Et les deux partirent en direction de la maison. Harry semblait très énergétique.
-Qu'as-tu, Harry?
Une valve venait de s'ouvrir. Le petit se mit à raconter sa soirée en camping. Il n'en avait jamais fait avant. Il semblerait que la fille et lui se seraient raconté des histoires de peur et auraient mangé des guimauves au bord du feu. Ils auraient dormi dans un sac confortable et auraient veillé à la lampe de poche. Rogue roula son regard. Pourquoi avait-il demandé à Harry ce qu'il avait ? Devrait-il le faire taire ? Il préféra l'ignorer.
De retour à la maison, il décida de commencer l'éducation du petit. Durant la journée, Rogue tentait de lui faire comprendre le fonctionnement du monde de la magie. L'enfant avait beaucoup de questions. Pourquoi l'électricité ne fonctionnait pas bien chez les sorciers? Pourquoi les moldu et les sorciers n'était pas ami? Pouvait-il rester ami avec Alyson même si elle était moldue? Pourquoi sa maman était sorcière si ses parents étaient moldus ? Est-ce qu'il allait un jour avoir une baguette comme lui? Allait-il se faire des amis sorciers à Poudlard? Allait-il avoir son parrain comme professeur? Est-ce que son amie Alyson allait pouvoir lui rendre visite là-bas? Et des questions après d'autre question. Certaine pertinente, d'autre pénible.
Quand Rogue en eut assez, il tendit un cahier à Harry. Pendant la semaine où il avait pu retourner à Poudlard, il avait contacté une éducatrice pour jeune sorcier. Elle lui avait transmis des exercices pour améliorer le petit dans différentes matières comme l'anglais et les mathématiques. Lorsqu'il aurait fini les cahiers d'exercices, elle lui en enverrait d'autres de plus haut niveau. La travailleuse sociale pouvait être fière de lui. Il avait prévu son éducation bien avant qu'elle fasse remarquer que c'était important. Le petit prit les cahiers et s'installa sur la table de la salle à manger pour faire ses devoirs. Rogue disparut dans sa pièce aménager.
Ce furent leur routine de la semaine. Le matin, après le déjeuner, Harry devait faire les cahiers d'exercices que son parrain lui donnait. Étrangement, l'enfant aimait cela. Il se forçait à améliorer le tracé de ses lettres et sa dextérité avec une plume. Le crayon de bois était donc banni à Poudlard? Au début, il fit de nombreuse tâche sur ses feuilles ce qui attisait les réprimandes de Rogue, mais plus le temps passait, plus il faisait attention à ne pas renverser d'encre. Il améliora aussi sa table d'addition avec fierté. À la fin de la semaine, il pouvait additionner un nombre à un chiffre. Il trouvait même ça plus facile qu'un chiffre avec un autre chiffre. Aussi, il arrivait enfin à faire la différence entre b et d ainsi que p et q. Il se sentait très intelligent et Rogue lui offrait un signe de tête pour approuver son travail avant le repas du midi. Severus était moins démonstratif que Padfoot, mais ça ne dérangeait pas Harry, il comprit que c'était sa façon d'être et de prendre tout les petits signes d'affection comme un immense cadeau. De toute façon, ça ne pouvait pas être pire que chez les Dursley.
Rogue accepta même que Harry l'aide à préparer le repas du midi. Il devait mettre les ustensiles sur la table, ainsi que les condiments demander. Une fois, le déjeuner finit, il s'émerveillait à voir la vaisselle danser d'un coup de baguette. Ce spectacle ne le lassait jamais. Vivement qu'il puisse faire pareil. Même le ménage était aussi efficacement fait en un rien de temps.
Il avait l'après-midi de libre. Harry relut certains de ses livres pour améliorer sa lecture. Puis il allait jouer dans la cour arrière et parfois, réussissait à convaincre la chauve-souris de l'amener au parc. En chemin, ils s'arrêtaient à la maison d'Alyson pour savoir si elle voulait venir jouer avec lui. Souvent, sa mère acceptait même très facilement.
-Tu fais quoi quand ta maman travaille Alyson?
-Je vais à son travail. Je dessine ou lis des livres dans un coin.
-Ton papa ne te garde pas?
-Mon papa n'a plus le droit de venir chez nous, car il frappait maman.
Harry lui prit la main pour la réconforter. Severus émit un reniflement dédaigneux. Voilà qui ne changera jamais. Des pères violents incapables d'amour. Il connaissait bien ça. Pourquoi c'était lui qui devait amener et surveiller les petits au parc? Habituellement, comme le restaurant déjeuner était fermer en après-midi, il pouvait laisser Harry à Charlotte et elle s'occupait des deux petits. Il pouvait alors retourner s'enfermer dans son cachot improviser travailler sur des potions. Pourtant ce n'était pas le cas aujourd'hui. Il semblerait qu'elle était occupée et donc que c'était à lui de les surveiller.
Pendant que les enfants jouaient, il se mit à rêvasser de ce qu'aurait pu être sa vie avec Lily. Pourquoi cette torture? Il n'en savait rien, mais c'était plus fort que lui. Elle avait ce don de le faire sentir bien d'un seul regard. Il avait remarqué qu'à ces côtés il était devenu une meilleure personne. Pourquoi par la barbe de Merlin, s'était-il rapproché de ces futurs mangemort ? Jadis il avait approuvé leur idée de sang pur. Son père moldu l'avait tellement fait haïr ceux de cette race. Pourtant, sa douce amie Lily aurait dû lui faire comprendre qu'il ne devait jamais généraliser. Remarque, elle avait essayé, il avait juste été trop stupide pour l'écouter. L'aurait-elle épousé lui s'il l'avait défendue? S'il ne l'avait pas traitée de sang de bourbe? Harry aurait-il été son fils, plutôt que celui de James?
Il sortit de ses réflexions noires lorsque le ciel commença à s'assombrir.
-Harry, Alyson, nous devons rentrer!
Les petits se dirigèrent vers lui en courant.
Il les ramena à la maison, tentant d'ignorer leur babillage inutile d'enfant. Alyson avait trois ans de plus qu'Harry et elle lui contait comment son école était. Ne perd pas ton temps jeune fille, il sera scolarisé à Pré-au-lard par des sorciers.
-Merci, Severus, de t'être occupé de ma fille.
Le teint cireux du maitre des potions prit quelques couleurs. Depuis quand l'appelait-elle Severus?
-Peu importe. Vous en faites déjà beaucoup pour Harry.
Elle lui envoya un sourire gratifiant et ils se laissèrent. Une autre preuve qu'il ne devait pas généraliser. Malgré les questions gênantes de la dame, Charlotte avait su se montrer gentille et avenante envers Harry et lui. Il comprenait facilement comment Lily était devenue amie avec elle.
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Garde-partagé (Harry Potter)
Fiksi PenggemarLily et James Potter sont mort. Pettigrew est envoyé à Azkaban et Harry confier à sa tante Pétunia. À l'approche de son sixième anniversaire et en l'absence de retour du seigneur des ténébres, Dumbledore accepte de confier l'enfant à son parrain. Co...