Garde-partagé (Harry Potter)

Quatrième semaines (Partie 2)

Remus et Sirius s'observaient un moment dans la cuisine. Leur regard était rempli d'amour vrai. Le petit était parti jouer dans sa chambre laissant les deux adultes en tête à tête. Sirius se gratta le crâne avant d'avouer quelque chose à son ami.

-J'envisage d'engager un elf de maison pour qu'il s'occupe de tous les trucs ennuyeux pendant que moi et Harry on va faire des matchs de quidditch et que je lui apprends à devenir un animagus.

Remus ouvrit la bouche de stupeur.

-Pad, tu n'es pas sérieux, rassure-moi?

-Imagine! Il pourrait nous accompagner pendant tes transformations! Tu crois qu'il va se transformer en cerf comme James?

Remus asséna une tape sur le crâne de Sirius.

-Pad, ce n'est pas James! Rentre-toi ça dans le crâne. Il a 5 ans. Il a besoin de sécurité, routine et éducation.

-Oui, mais quelle éducation ça serait qu'il devienne un...

-STOP! Tu vas me faire mourir d'une crise cardiaque. Tu donnes la victoire à Severus trop facilement là.

Sirius se rembrunit. Comment ça, donnait-il la victoire à Rogue? Il voulait juste amuser le petit. Clairement il allait adorer ça devenir un animagus. Remus vient lui prendre la main et coller son front au sien.

-Viens Sirius, je vais t'apprendre deux trois trucs de passe-passe en cuisine.

Pendant l'heure qui suivit, Remus montra plusieurs manières de faire des repas équilibrés à partir de presque rien. Sirius se sentait toujours bien en compagnie de son ami. Enfant, il avait toujours été très tactile l'un envers l'autre. James avait été son meilleur ami, presque son frère, mais avec Remus, c'était différent. Il aimait le toucher et aimait quand il le touchait. Leur proximité avait souvent quelque chose de déroutant aux yeux des autres gryffondors qui les voyaient toujours coller l'un à l'autre, mais même James n'avait pas un effet si positif sur l'humeur du brun.

Au bout d'un temps, les repas finis ils appelèrent Harry. Le trio s'assit autour de la table pendant que sous les ordres de Lupin, Sirius venait leur apporter des plats. Il déposa l'assiette devant Harry en lui donnant un baiser sur le crâne et vient déposer l'assiette devant Remus en débutant un massage pour lui souhaiter un bon appétit. Harry observa les deux hommes un moment. Parfois sa tante faisant ça avec son oncle. Elle disait que ça le relaxait. Est-ce que monsieur Moony était stressé? Mais le massage ne dura pas longtemps que Sirius allait chercher son assiette et venait les rejoindre autour de la table.

-Alors Harry, que veux-tu faire cette après-midi?

-On peut faire du Kiddit?

-Quidditch. Oui bien sûr, merveilleuse idée!

Remus serra les dents.

-Pad, tu es sûr que c'est sécuritaire pour...

-Je lui mettrais un casque.

L'or des yeux de Remus rencontra l'acier de ceux de son partenaire.

-Un casque et des sorts de protection, au cas où il tomberait.

Sirius roula des yeux et vient poser sa main sur le bras de Remus avant de venir lui donner un baiser sur la joue.

-Tout ce que tu veux, mon amour.

Lupin vira encore plus rouge et tira une grimace à Sirius qui partie à rire. Harry fixa les deux adultes incertains. Sirius se leva d'un bond et tapait dans ses mains.

-Viens, mini-James. On va faire du quidditch!

Il fit un mouvement de baguette et la vaisselle s'envola dans l'évier. Puis il alla chercher les balais et un casque pour l'enfant. Remus n'avait jamais été doué en balai, il se contenta donc de s'asseoir par terre et de lancer les sortilèges de sécurité nécessaire à la survie d'Harry. Il se rendit vite compte que c'était inutile. Harry avait un réel talent, tout comme son père. Il finit par les abandonner pour aller préparer un diner et couler un bain chaud au petit. Le loup-garou vient avertie les deux joyeux lurons dans les airs et purent profiter du repas sous les éclats de rire de Sirius qui racontait ce que Lupin avait raté. Une fois, le bain d'Harry prit, ils allèrent le border dans sa chambre.

-Est-ce que monsieur Moony peut me lire une histoire cette fois?

Le bonheur quitta le visage de Sirius. C'était lui qui lisait les histoires à Harry, pas le châtain. Il fixa son ami, s'attendant à ce qu'il délaisse le travail à Black, mais celui-ci rougit et paraissait ému de savoir que l'enfant l'avait déjà bien accepté. Sirius se renfrogna. Jamais il n'oserait détruire le bonheur de son ami.

-Juste Moony, pas de monsieur devant, Harry et oui, ça ne me dérange pas de te lire une histoire.

Sirius se leva en lui tendant le livre qu'il avait sélectionné et parti vers la salle de bain. Il se doucha et sortit habillé de son simple bas de pyjamas en même temps que Remus refermait la porte de la chambre d'Harry.

-Il dort?

Remus sourit et reporta son regard sur le torse de Black.

-Un nouveau tatouage?

-Oui, je me suis fait lui le mois dernier.

-Il te va bien.

-Comme chacune de tes cicatrices, Moony.

Lupin rougit de nouveau. Il savait très bien que Sirius jouait à son petit jeu pour le rendre mal à l'aise. C'était ainsi enfant et ça ne changerait jamais. Le pire, c'est qu'il aimait ça. Tous ses compliments et c'est petit attention le rendait heureux.

Le reste de la soirée passa vite. Sirius sortie dehors admirer les étoiles en fumant sa cigarette, pendant que Remus avait déjà gagné le lit un livre dans les mains. Lorsqu'il le rejoignit plus tard, Black eut un malin plaisir à le déranger dans sa lecture. Il vient se coller à lui pour passer une main sous son chandail et lui lécher la joue.

-Dégueu! Qu'est-ce que tu fais?

-Tu aimes ça habituellement quand je viens te faire des léchouilles.

-Pad, tu n'es pas sous ta forme de chien si tu n'avais pas remarquer!

Le sang pur éclata de rire avant de retirer sa main du chandail de son ami et de s'installer confortablement dans son lit.

-En plus, tu pues la cigarette. Tu sais bien que je ne raffole pas de cette odeur. Pourquoi tu ne tes pas brosser les dents.

Sirius lui lança un regard courroucé.

-Et voilà pourquoi tu es toujours célibataire.

-Et voilà pourquoi tu ne sais pas garder une relation amoureuse.

Les deux adultes se tirèrent la langue dans un concours de grimace improviser avant que la fatigue les gagnent et qu'ils sombrent dans un sommeil.