1.5 - Le premier chapitre

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Enfin ! On en arrive au premier chapitre ! Je parie que vous ne pensiez pas que c'était aussi long, pour en arriver là. Je dois vous avouer que, moi non plus, je n'aurai jamais cru devoir faire autant de préparatifs pour seulement écrire le début du chapitre un. Mais bref : on y est, maintenant, et c'est le principal, non ? 

Bon : passons tout de suite aux choses serieuses.

1/Ce que l'on devrait trouver dans un premier chapitre :

Pour commencer, vous avez deux possibilités : la jouer direct, ou passer par des dérivés. Je vais expliquer les deux parties ci-après, en commençant par la basique :

-Pour commencer, vous devez présenter sommérement le personnage, dans une situation assez détaillée, mais vous pouvez y aller progressuvement (en faisant bouger le personnage dans un lieu que vous ne décrivez pas tout de suite, ou en lui faisant faire des choses qui sont incompréhensible sans infos complémentaires. Et, ces infos, vous ne les donnez que plus tard, pour surprendre le lecteur dés le début). Vous devez donc expliquer ce que fait votre personnage, pourquoi il le fait, et ce qu'il va faire après. Vous pouvez y introduire un personnage secondaire, si vous voulez, et ainsi lancer les relations entre les persos.

-Sinon, vous gardez le mystère, et vous ne dîtes pas du tout qui est le personnage, et vous faites en sorte que le lecteur le comprenne plus tard. C'est un peu plus compliqué que la première version, car vous devez réflechir comme si vous êtiez le lecteur, pour vérifier ensuite si le texte est compréhensible.

Veillez, bien sûr, à ne pas réecrire une partie de votre prologue par inadvertance.

2/Ce que l'on ne doit pas trouver :

Maintenant, passons à ce qu'il ne faut pas écrire dans un premier chapitre. L'idée, dans ce chapitre, et de lancer l'histoire. En fait, vous ne devez pas avancer trop vite, et simplement lancer la chose. Le plus simple reste d'écrire une scène basique, puis d'y intégrer un élément inconnu, et non prévu, sui vient tout bousculer. Un événement perturbateur.

Vous n'êtes pas obliger que l'action soit remarquable, mais juste qu'elle soit assez grande pour modifier les événements, et pouvoir faire partir votre héros dans ses péripecies.

*-*-*

Il se redresse, et remonte la ruelle. Il a faim, et il n'a pas de temps à perdre : il a rendez-vous avec une personne, dans l'auberge, à quelques pâtés de maisons. Il marche donc rapidement, mais sans attirer l'attention sur lui. Pendant ce temps, il réflechit à la suite des opérations : que devait-il faire, pour les trois cadavres, derrière lui ? Il décide de ne pas s'en préoccuper, et il entre dans le vieux bâtiment. Comme il s'y attendait, l'endroit empesté la cigarette bon marché, et était très largement vetuste. Au RDC, on ne trouve qu'une grande salle, et une petite cuisine, accompagnée d'une petite reserve. Aux étages, il y avait les chambres, et une salle de bain sur chaque pallier. Il décide de s'installer au bar, et il attend que son rendez-vous arrive.

Ce n'est que dix minutes plus tard qu'une jeune-femme se présente au bar, et que le barman la conduit jusqu'à lui. Entre temps, il avait eu le temps de boire une bière, qui avait vraiment mauvais goût, et qui était cher payée. La dame s'installe, et il lui commande un Martini blanc. Elle parle :

-Vous êtes bien Monsieur ...

-Ne dîtes pas de noms ici, s'il vous plaît. Ce n'est pas vraiment un endroit bien fréquenté. Vous devriez être un peu plus prudente. C'est votre première fois ?

Elle rougit, s'escuse en vitesse, et lui répond :

-Oui... Je vois que j'ai encore beaucoup de choses a apprendre... Pourtant, vous semblez plus jeune que moi...

Il lui sourit, et le barman, venant déposer le Martini, lui épargna la peine de trouver quelque chose à lui répondre : on lui avait encore envoyer une amatrice. Il devait lui dire que la précédente était morte en trois jours à peine, ou ce serait un peu trop pour une première rencontre ? Il sourit interieurement, et il s'interesse au contenu de son verre, vide. Il soupire, et lève le doigt, ce qui a pour but de rameuter le barman, auquel il demanda un verre de Coca, pour être au moins sûr du goût. La demoiselle le regarde faire, puis elle lui demande :

-On va faire quoi, du coup ? On va pas rester ici a picoler toute la soirée, quand même.

Il soupire, et boit une gorgée de Coca :

-Et pourquoi pas ?

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