Partie 13
Bismileh
- Hakim : Tu m’énerve.
Ses grands yeux se perdaient dans les miens. Il me regarde avec haine, dégout et…Regret ? Ce n’est pas le moment de regretter ton choix.
- Moi : T’es schizophrène ma parole.
Je le pousse pour pouvoir prendre les escaliers mais il me prend par l’épaule et me re-plaque contre le mur. Il m’agrippe la mâchoire avec ça grosse main. Des frissons me parcourt le long du corps mais revient à la réalité Sam, tu dois le détester.
- Hakim : Je vais être calme avec t’as petite gueule. Qu’est ce que tu faisais avec Jawad ?
- Moi : Je fais ce que tu m’as dit, je refais ma vie.
Je lui lance un bête de sourire alors que son visage se décomposait à vue d’œil, il est devenu pire que rouge. J’enlève sa main de m’a mâchoire et décide de partir une nouvelle fois mais il m’attrape par les cheveux et me colle à son torse.
- Hakim : T’es sérieuse dans t’as vie salle chienne ?
- Moi : Lâche moi. T’es jaloux ou quoi ?
- Hakim : Non je m’en bas les couilles. T’es m’a cousine, tu crois je vais te laisser sortir avec un mec !
- Moi : Quand tu sortais avec moi tu t’en battais bien les couilles que je sois t’as cousine par contre !
Il ne sait plus quoi dire, plus quoi faire, je venais de lui fermer ça gueule. Il me relâche et allais me mettre une gifle quand la porte de l’escalier s’ouvre et laisse place à mon frère.
- Kader : Il se passe quoi ici ?
- Moi : Rien, rien.
Hakim me regarde et se met à sourire. Il se retourne vers mon frère et lui dit
- Hakim : Ferme ta gueule toi. J’ai cramé t’as sœur dans un café avec un gars
- Moi : C’était Jawad ! On ne faisait rien de mal !
- Hakim : C’est ça ! Je te rappel que je suis un mec, je sais à quoi il devait penser !
- Moi : Mais tu
- Kader : FERME TA GUEULE ! Monte à la maison, je vais régler ça quand je rentre.
- Moi : Mais Ka
- Kader : Ta gueule prononce pas mon blase, dégage à la maison.
Je crache au pied de Hakim et regarde mon frère tous en me dirigeant vers les escaliers, il me regarde de dégout et je fini par baisser les yeux.
***********
Je me pose dans mon lit, PC en main, musique dans les oreilles et me met sur facebook. Je textotais avec Sofia quand mon frère rentre en furie dans ma chambre. Il referme à clef derrière lui. Je me lève m’approche de lui mais il me décolle une droite dans mon œil.
Je me suis effondrer par terre, encore une fois en pleure. Il me tire par le bras et m’attrape par les cheveux.
Tes yeux. Je me rappel de ce regard, c’est le même que tu m’as fait la dernière fois que tu mets tombé dessus. Le même regard que je redoute. Je suis un tel fardeau pour toi ? Je ne suis pas assez bien pour porter le même nom de famille que toi ? Pourtant je fais tous pour que tu sois fière de moi, j’évite un maximum de trainer, de parler avec des gars, je me suis jamais fait tourner, je me suis toujours respecté pour que tu sois fière de moi, mais ça ne suffit pas…
J’ai la joue qui me brule, la boule au ventre, mes larmes coulent mais tu t’en fou, tous ce qui t’importe c’est que tu ne sois pas déshonoré, que tu n’es pas honte, que tu puisses garder la tête haute quand tu marches quitte à détruire la vie de ta sœur, t’es près à tous faire pour garder ça.
- Kader : Je t’ai laissé trop de liberté, c’est fini tout ça
- Moi : Mais Ka, Kader wallah j’ai rien fait de mal !
- Kader : Heureusement pour t’as gueule.
- Moi : Je suis allé boire un café avec Jawad merde Jawad ! Ton shab !
- Kader : J’ai pas confiance en mes shab quand il s’agit de ma sœur t’as compris ? La prochaine fois je te ferais bien pire.
Il me relâche en me faisant tomber par terre. Il sort et j’entends la porte d’entrée claquer. Je sèche mes larmes, mon œil me fais mal, j’ai fini par m’endormir toute habillé.
Je me réveille le lendemain matin il devait être 7h00. Je regarde mon téléphone et vois plusieurs appel manqué de Jawad, des messages de Sofia et un appel manqué de Hakim. Juste un seul, pas deux ni trois mais un seul, si tu ne réponds pas bah tant pis pour toi enfaite.
Mais qu’il va se faire voir celui-là, jamais je lui pardonnerai le coup qu’il m’a fait, jamais !
« Grosse vient chez moi » « Tu fou quoi bagara ? » « Me dis pas que tu dors ! » « Speed t’as mère, viens chez moi je me fais chier » « Tu sers à rien. »
Je me suis taper une barre devant ses messages.
Je me pose devant mon miroir et la ? L’horreur. Mon œil était tous déformé, j’avais un sale cocard.
J’ai éclaté en sanglot, j’essaie de cacher ça sous du maquillage mais on voit toujours ce qui me fait encore plus pleurer. Après avoir caché du mieux que je pouvais mon œil, je suis allé chercher Sofia devant chez elle.
- Sofia : Salem Aylecoum. Oh putain il t’est arrivé quoi à ton œil ?
- Moi : Aylecoum Salem. Hamdouleh je vais bien et toi ?
- Sofia : Je vais bien hamdouleh. Bon c’est qui le chien qui t’as fait ça ?
- Moi : C’est Kader… (Je lui raconte)
- Sofia : Ouaa t’es sérieuse ? Qu’il vient même plus me parler !
- Moi : Non Sofia, ne mélange pas tous, c’est entre mon frère et moi et Hakim…
- Sofia : Mouai… Je pense que Hakim à du voir rouge quand il t’a vue avec Jawad. Pas parce que c’est ton cousin mais parce qu’il t’aime, tous simplement.
- Moi : Non ne dit pas de connerie. Il ne m’aime pas. Bref, je ne veux pas en parler.
- Sofia : Dernière question. Tu l’aimes ?
Si je l’aime ? C’est bien plus fort ce que je ressens. Juste de penser à ça me donne des frissons, des sensations indescriptible se passe, je ne serais les décrire…
- Moi : … (Je baisse la tête)
- Sofia : Youyouyouyouhii elle est amoureuse !
- Moi : Ferme ta gueule wesh. Et toi avec Kader ?
- Sofia : Off… Y’a des hauts comme y’a des bas… Il me fait galérer un peu mais je m’accroche.
Elle affiche un sourire triste et change de sujet. Aujourd’hui au travail on a du faire des heures supplémentaires, j’en envoyé un message à ma mère pour la prévenir et pour ne pas qu’elle s’inquiète. 21 heures, je sors du travail avec Sofia et la dépose en bas de son bloc. Je me suis rappelé que Jawad avait essayé de m’appeler ce matin donc je le rappel.
- Moi : Salem Aylecoum
- Jawad : Aylecoum Salem, tu vas bien ?
- Moi : Hamdouleh et toi ?
- Jawad : Hamdouleh. Tu fais quoi là ?
- Moi : Je sors du taff, et toi ?
- Jawad : Je suis vers ton bloc, je sors de chez toi là. Je t’attends faut qu’on parle.
- Moi : Saha, j’arrive.
Bref, j’arrive sur mon parking, je me gars et marche en direction de mon bloc. Dans la cage d’escalier, il y avait Jawad, je m’approche de lui et lui sers la main
- Jawad : C’est ton frère qui t’as fait ça à l’œil ?
- Moi : (Je baisse la tête)
- Jawad : Ca me fou les boules wallah… Il est venu me voir comme quoi j’essayais de te gérer, mais Neh Sheitane, t’es comme ma sœur, on sait embrouiller vite fais mais ce n’est pas allé plus loin.
- Moi : Smehli je ne voulais pas te mettre dans une merde wallah
- Jawad : Mehlich, je pense que moi si ma sœur serai allé boire un café avec un gars j’aurais réagi pareil, mais je ne serai pas allé aussi fort par contre (en regardant mon œil)
- Moi : Mmh… Bref, je dois monter, à la prochaine challah
- Jawad : Prend soin de toi.
Je lui souris et file chez moi. À peine le pied posé dans la maison que Kader me saute dessus.
- Kader : T’étais où ?
- Moi : Laisse moi tranquille
J’essaie de le contourner mais il se remet devant moi et me prend par le poignet.
- Kader : Je vais pas me répéter ! T’es aller voir ton mec c’est ça ?
- Moi : Mais t’es complètement parano sur ma vie
- Kader : Ouai ouai c’est ça. Tu étais où ?
- Maman : Laisse t’as sœur tranquille Ya hmar ! Elle était au travail, elle m’a envoyé un message pour me dire quel finissait plus tard.
- Kader : Essaie pas de la défendre Yemma
- Maman : C’est ma fille, je lui fais confiance. Au lieu de l’embêter comme ça, tu devrais aller trouver un travail comme elle, au lieu de trainer les rues. Aller, benti vient manger un peu.
Je tire ma main de son emprise et le regarde de travers. Je m’assoie dans la cuisine, ma mère me sert à manger quand elle voit mon œil elle a poussé un cri
- Yemma : Yeeeh Benti qui sait qui t’as tapé ? Kader Kader vient là !
- Moi : Non Man laisse arrête
- Yemma : Ferme là toi, Kader !
- Kader : J’arrive, qu’est ce qui a ?
- Yemma : Regarde t’as sœur, chouf son œil. (À moi) C’est un garçon qui t’as tapé ?
Kader baisse les yeux et ne dis rien. Je le regarde, voir s’il se dénonce ou s’il y va mentir mais même pas. Je regarde ma mère et lui dis :
- Moi : Je, je me suis battue avec une fille
Il soulève la tête et me remercie des yeux. Je le regarde de travers et ma mère se met à me frapper avec son torchon.
- Yemma : Yeeh maintenant tu te bats ? T’es un homme ? Sait les garçons qui se battent, pas les filles.
- Moi : Oui, mais elle m’avait soulé. Hessoul, mange avec moi Man
J’ai passé la soirée avec ma mère à regarder des films, c’était hella. J’ai une énorme complicité avec elle, je l’aime de fou ma petite Maman
Bref, passons quelque mois. Avec Hakim, c’était la guerre, chaque fois qu’il me voyait ou que je le voyais on se lançait des piques ou des regards de travers. Mon frère me surveillait de plus en plus, il pensait que j’avais un mec alors que pas du tout. Le pire dans tout ça c’est qu’il n’est même pas venu s’excusé, rien du tout.
Depuis deux semaines je suis mal, j’envoie chier tous le monde, je suis toujours de mauvaise humeur, à fleur de peau. Vous voulez savoir pourquoi ? Parce que dans deux semaines ça va faire 1 an que tu es partie. On va avancer jusqu’à ce fameux jour, ce jour ou m’as vie a basculé, celui ou mon modèle nous à quitter, Baba, Allah y Ahmou…
Je me suis levé de mauvaise humeur déjà. Il devait être 7h00. On était un dimanche. Ma mère n’avait surement pas dormi. Je me dirige vers elle et lui embrasse le front, elle était en train de faire des gâteaux.
Quand ça ne va pas, ma mère se réfugie dans sa cuisine, c’est un moyen d’évasion pour elle. Le Coran mis à fond dans la maison, je repense à ma vie, à mon père qui nous quitté, à mon frère qui a déraillé à ma vie qui a basculé. J’ai envie de pleurer, de partir de crier, d’évacuer ma haine, ma souffrance que je garde au fond de moi.
Je m’habit en vitesse embrasse ma mère, elle me dit de rentrer avant 20h00, que Ryzleine et son mari vont venir manger à la maison. Hassoul, je m’apprête à sortir quand Kader me rattrape.
- Kader : Tu vas ou comme ça ?
- Moi : Je, je vais faire un tour
- Kader (il me regarde avec dégout) : Pff, même aujourd’hui tu ne peux pas t’empêcher d’aller faire t’as kehba, t’as pas honte ?
Je le regarde dans les yeux et lui décolle une gifle. Il reste figé sur la gauche quelque second pendant que moi mes larmes coulent.
Il baisse la tête et s’approche pour me faire un câlin mais je me suis reculé
- Kader : Samia smeh, je
- Moi : Jamais, jamais j’oublierais ce que tu viens de me dire.
Je pars en furie, monte dans ma voiture et démarre à fond. Je roule, je roule encore et encore sans m’arrêter. Pourquoi Kader t’es comme ça ? Pourquoi tu te méfie de moi, pourquoi t’es pas fier de moi !? Et Hakim ? Je mettais juré de ne jamais aimé, je mettais juré de faire rentrer personne dans mon chœur mais toi tu as intercepté toute ces règles, tu y es rentré pour y ressortir et tous détruire…
Baba tu me manque tellement, t’es câlins, t’es blague pas drôle, wallah je donnerais tous pour pouvoir passer ses moments-là ! Maman est si triste sans toi, je le vois, il lui manque sa moitié mais elle tient le coup, pour nous, pour toi, pour que tu sois fier de nous.
Je me suis retrouvé sur un terrain de terre, je ne sais même pas ou je suis mais j’ai poussé un hurlement du fond du cœur, je l'ai sorti de mes tripes, puis j’ai explosé en sanglot. Je ne tenais plus sur mes jambes, je me suis effondré sur le sol, ma tête dans mes mains avec seulement mes yeux pour pleurer…
**************************************
J’ai passé toute ma journée sur ce terrain perdu à regarder les photos sur mon téléphone tous en pleurant. Toute ma famille a essayé de m’appeler mais j’ai voulu rester seule, sans personne, je ne voulais parler à personne.
Arrivé 19h00, je me suis décidé de rentrer. J’ai réussis à retrouver mon chemin, difficilement mais j’ai réussis. Quand je suis rentré chez moi, il y avait tout le monde. Ma sœur, son mari, mon frère, ma mère ainsi que ma tante ses enfants puis Hakim.
Quand je suis rentré dans la salle, tout le monde à arrêter de parler et mon regardé. Mes yeux étaient tous rouge, mon jogging était tous sale, mes cheveux en bataille. Je lance un Salem Aylecoum et pars me doucher.
# A table#
Presque personne ne parlait. Moi j’avais la tête dans mon assiette à essayer de manger un minimum mais j’ai du mal. Ma mère pose sa main sur la mienne et me la sert, je lui lance un sourire triste et relève la tête.
Je les regardais un par un, Kader me regardait mais je fuyais son regard, ses paroles mon trop blessé… Hakim me regardait lui aussi, des regards de peine, mais garde la ta peine wallah. Puis je fini par poser les yeux sur ma sœur qui se trouvait à ma gauche. Son ventre avait grossis, elle était à 4 mois de grossesse, elle rayonnait wallah. Je pose la main sur son ventre, elle me regarde et me dépose un baisé sur la tempe, ma sœur je l’aime
Hassoul, le repas finit, le monde partie je fille dans ma chambre et me met directement au lit. Mon téléphone sonne, je venais de recevoir un message. J’ouvre et c’était de Hakim
« Samia, j’ai déconné grave, faut qu’on parle toi et moi »
« Demain, In Sh Allah »
« In sh Allah. Samia ?»
« Oui ? »
« Allah y Ahmou »
« Amine »
J’ai versé quelque larme quand le sommeil commence à m’emporter. Quelque minute plus tard, ma porte s’ouvre, et quelqu’un se glisse dans mon drap, derrière moi. C’est Kader, son parfum, je l’ai direct reconnu.
Il me prend dans ses bras et me disait des « chut » pour calmer mes pleures. Je fini par m’endormir dans les bras de mon frère…
VOUS LISEZ
Chronique de samia love de mon cousin
General Fictionchronique de samia love de mon cousin