Procès et rencontre chamboulante

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Décembre était affiché sur les pages du calendrier. Bien des choses s'étaient passées et pas forcément les plus heureuses. Surtout pour Temari. La fameuse conversation avait bien eu lieu. Et elle ne s'était pas très bien déroulée mais il fallait s'en douter. Les enfants No Sabaku avaient fait écouter l'enregistrement à leur mère et lui avaient demandé des explications. Cette dernière leur avait alors tout énoncé.

Il y a quelques mois avant que Rasa finisse en prison un nouveau stagiaire avait été embauché dans l'entreprise dans laquelle elle travaillait. Ils partageaient tous les deux au même poste et avaient donc appris à faire connaissance. Au fur et à mesure du temps elle avait développer des sentiments à son égard, la même de son côté. En conclusion, les parents No Sabaku avaient chacun trompé l'autre.

Le "copain" de Karura se nommait Haru et en plus du travail au côté de Karura, il était dealer ce qui dégoutait profondément Temari. Elle ne pensait pas sa mère capable de retomber amoureuse après tout ça et encore moins de quelqu'un qui pouvait leur apporter encore plus de problème. Juger la personne avant même de l'avoir rencontré n'était pas très judicieux de sa part mais elle s'en sentait obligée.

Alors qu'elle commençait enfin à aller mieux il avait fallu que quelqu'un vienne saupoudrer sa vie de malheur pour une énième fois. Les mots "bonheur" "être heureuse" "joie" et d'autres de ce genre ne font décidément pas parti de son vocabulaire "de vie". Elle et ses frères n'avaient pas évoqué une seule fois la lettre et l'avaient brûlé sur un accord commun pour plus de sécurité.

Qu'en était-il de Rasa ? Était-il sorti de prison ? Le procès avait-il eu lieu ?

Oui, Rasa était sorti de prison, il n'avait pas pu rentrer à son ancien domicile familial et avait donc dû louer un petit studio en centre-ville. Ce qui ne l'avait pas empêcher d'essayer de revenir. Deux jours après sa sortie il s'était rendu chez eux. Seule Karura était présente, ses enfants étaient en cours. Elle en devait une à sa fille pour avoir été trop protectrice envers sa mère et lui avoir conseillé de garder la porte fermée et de ne pas l'ouvrir à quelques exceptions.

Ce fut donc ce qu'elle se résigna à faire même si pendant plus d'une demie heure l'angoisse était à son comble. Rasa était effectivement resté tout ce temps devant la porte, et heureusement il s'était contenu et s'était juste contenté de frapper à la porte.

Quant au procès, il se déroulerait en ce jour. Temari, Gaara et Kankuro n'avait pas réussi à se libérer des cours pour pouvoir y assister. Les voilà donc tous les 3, chacun dans leur classe respective à paniquer au point de ne suivre ne serait-ce qu'un seul mot du cours. Heureusement Temari pouvait compter sur ses amis et notamment sur Shikamaru. Depuis l'épisode du toit et de la sanction collective ils s'étaient beaucoup rapprochés. Tout le monde se doutait qu'ils finiraient ensemble mais ils y allaient à leur rythme. Les chamailleries étaient toujours aussi fréquentes ce qui bâtissait le charme de leur relation. La plus grande féministe et le plus grand sexiste de tout Konoha avaient créé une forte relation et étaient tombés amoureux l'un de l'autre. Improbable.

En cette journée particulière pour Temari, ses amis si bienveillants avaient tout fait pour qu'elle pense un peu à autre chose et qu'elle décompresse. Ce qui avait étonné tout le monde était le fait que ça avait fonctionné. Il était vrai que depuis qu'il y avait eu ce rapprochement entre elle et le flemmard elle acceptait de plus en plus les sentiments autre que la haine et la tristesse et admettait qu'elle avait besoin d'aide.

Elle avait vraiment changé et en bien. Il y avait d'autres points positifs comme le changement progressif de ses frères. Ils devenaient de plus en plus ouvert d'esprit et sociables. Ils avaient repris confiance en eux pour le plus grand bonheur de leur grande sœur. En tant que grande sœur protectrice et attentionnée elle s'attendait à ce qu'au moindre problème ils se renfermeraient à nouveau. Elle pensait donc beaucoup trop à eux au point de s'oublier elle-même à certains moments. Elle prenait son rôle de grande sœur très au sérieux depuis leur naissance et encore plus depuis les excès de leur père.

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