Chapitre 4

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- Margot où étais-tu passée ?

Me gronde gentiment ma mère avant de se jeter dans mes bras.

- Ce n'est pas malin de partir alors que tu viens à peine d'arriver. Je veux dire, ce n'est exactement la ville que tu as laissé à l'âge de 12 ans. Elle.. Maintenant tu as 18 ans certaines personnes ne regarderont pas tes balades d'un bon œil sachant que tu viens de sortir de cette école. Tous s'attendent à ce que les louves soient marquée d'ici quelques mois..Malheureusement, dit-elle les larmes aux yeux.

-Maman..chuchoté-je en enfonçant mon visage dans son cou pour cacher les miennes.

Ma mère m'a tellement manquée. 6 ans sans elle, sans sa présence alors même qu'à l'âge de 12 ans nous ne sommes encore que des enfants. J'ai...on a dû toutes se faire éduquer par des inconnus qui ne ne nous voulaient pas forcément du bien-être. Surtout un. Il hante encore certains de mes rêves alors qu'il ne devrait pas..qu'il ne peut plus me...

Une nouvelle douleur à la poitrine fait son apparition. Un signal que ma louve trouve que je commence à déterrer le passé alors que je devrais me concentrer sur le présent..mon présent, qui, peut-être pourrait être bon et entouré de ma famille. Tout cela grâce à l'homme qui m'a envoyé en enfer. Quelle ironie !

-Ma puce.

Mon père apparaît de nul part et il passe son bras autour des épaules de ma mère afin de la réconforter.

Je les observe, un sourire plantée aux lèvres. Tout comme mon père, je possède des cheveux châtain avec des yeux noisettes. Son portrait craché physiquement. Pourtant, mentalement, je suis ma mère, du moins, je lui ressemble. Même si je crois qu'en mon absence elle s'est tempérée.

-Beaucoup de choses ont changé durant mon « internat ». Maman, je marque une pause. Tu t'es beaucoup trop adoucie au côté de papa. Heureusement que je suis rentrée alors, je suis sûr que tu l'as laisse faire trop de bêtises, rigolé-je avant de leur tirer la langue comme l'aurai fait la moi de 12 ans.

À ce moment précis, nos rires sont si innocents comme 6 ans en arrière. Tout le reste de la journée se passe de la même manière, sous la bonne humeur et l'amour de mes parents. Nous parlons du bon vieux sans jamais évoquer nos années passées séparément. Ils ne savent pas ce que j'ai fait pendant 6 ans et je ne sais pas ce qui ont également pu faire. Un accord silencieux est passé.

Ce soir je m'endors dans mon lit, chez moi, un sourire sincère aux lèvres.

Les Fils Du MarrockOù les histoires vivent. Découvrez maintenant