Les Fils Du Marrock

Chapitre 3

Le jeune homme à ma droite m'observe de long en large. Des pieds jusqu'à la tête. Une chaleur se diffuse à chaque endroit où se pose son regard noisette. Mon corps se réchauffe comme ci il était en contact du sien. Je sens mes joues prendre une teinte rosée mais non de gêne, plutôt d'appréciation.

Cependant cette magie disparait bien vite lorsqu'une image des dernières minutes me revient à l'esprit.

Aucun bruit ne sort de ma bouche. Cependant, je réagis à la seconde près, me recroquevillant à même le sol. Soudainement prise par une grande gêne provoquée par mon accoutrement ou plutôt devrais-je dire par mon manque de vêtements.

Comment j'ai pu oublié ce grand détail qui est que j'étais complètement à poil devant un jeune qui m'était totalement inconnu. Et qui n'avait pris aucun pincette pour me relooker sous toutes les coutures. Sans ma chère louve il aurait pu continuer encore longtemps sans que je ne m'en rende compte. Si elle ne m'avait pas envoyer ses images à ma conscience. Non je ne veux pas y penser. Merci.

Je relève doucement ma tête vers mon inconnu qui se trouve toujours là en veillant bien à cacher ma poitrine avec mes bras. Certes elle est petite ce qui n'est donc pas compliqué, mais c'est par principe je veux pas qu'il la voit plus que cela ne s'est fait.

Son visage neutre sans émotion à laisser place à un sourire amusé avec une touche de perversion dans son regard. Il ne m'a d'ailleurs toujours pas lâcher du regard. Ses yeux encore plantés sur ma peau qui ne peut s'empêcher de chauffer à leurs contacts.

Soudainement, sans prévenir, il détourne son regard et son corps, s'éloignant de moi sans se retourner.

Prise d'un stupide reflex, je me relève :

- Vieux pervers ! Comment tu oses venir ici pour regarder ! Pervers, voyeur, imbécile !

S'enchaine ses différentes insultes, prise de colère de la tournure des ces dernières minutes. Comment il a pu rester ici même seulement quelques minutes, m'observer et se foutre ouvertement de moi alors même que j'étais littéralement à nue devant lui, sans barrières.

Je reviens une nouvelle à la réalité lorsque son rire grave résonne à travers la forêt.

- Ahhh !

Me recroquevillant sur moi même pour la deuxième fois, je me rends enfin compte qu'il serait peut-être temps de me rhabiller avant qu'une nouvelle personne fasse son apparition. On ne sait jamais.

Je passe une main dans mes cheveux châtain que j'ai coupé très court avant de sortir de cette enfer.

- Qui était-il ? Et pourquoi mon cœur se serre t-il à son souvenir ? pensais-je.