Chapitre 11

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Après la petite visite improvisée de ce cher Gabriel, je décide de frapper à la porte de Moon. Mais, cette dernière ne m'ouvre pas. Sans m'en offusquer, je décide de descendre afin de visiter le rez-de-chaussée. Cependant, une nouvelle fois, une porte s'ouvre.  

M'attendant à ce que cela soit Gabriel, je ne prends pas la peine de me retourner jusqu'à ce que cette personne racle sa gorge comme pour signaler sa présence. 

Je n'aurai jamais pensé que le Marrock puisse se trouver devant moi. En même temps, j'avais accepté la proposition en pensant que Gabriel et Camille vivaient séparément de leur père et que seul Thais, leur plus jeune frère était encore au côté du Marrock chaque jour. Pourtant le voilà devant moi, semblant tout aussi étonné de la situation.

Sans perdre une seconde de plus, j'incline ma tête du côté droit comme marque de respect. Même si je ne l'aime pas, il m'est supérieur et je ne souhaite pas mourir aussi jeune.

- Qu'est-ce que tu fais ici, Margot Rogers ?

- Comment vous...une vague d'aura dominante me coupe en pleine lancée. 

Une forte douleur s'abat sur ma tête comme avec cette fille. Pourtant, cette douleur ci est différente. Elle me prend dans tout le corps, le paralysant. Mon esprit ne cherche même pas à résister. Au contraire, il veut montrer sa soumission pour qu'on le laisse tranquille. Je n'arrive même plus à réfléchir. Pourtant je sais que je ne veux pas me laisser faire, je veux me battre pour ne pas paraitre faible devant la personne que je hais le plus au monde.  

J'essaye de garder tant bien que mal, mes yeux ouverts, l'affrontant de manière détournée. Cependant, le sourire carnassier qu'il aborde ne m'annonce rien de bon. Et cela ne manque pas. La seconde suivante mes jambes flanchent. Je me retrouve à genoux devant cette personne à cause de cette personne. Les larmes me viennent aux yeux à cause d'une telle humiliation.

Un chuchotement finit par m'achever alors même qu'il s'éloigne de l'endroit où je me trouve, m'ignorant comme on pourrait le faire pour un insecte.

- J'avais raison Camille, elle était et est toujours trop faible pour toi.

Une unique larme dévale ma joue droite. Une seule qui pourtant exprime tous mes émotions de ces derniers jours. Cependant, je m'autorise que celle là, pas une de plus.


Les Fils Du MarrockOù les histoires vivent. Découvrez maintenant