Les Fils Du Marrock

Chapitre 18

2 jours plus tard, Moon et moi étions chez mes parents. Après cette « accident », Moon m'avait confié qu'elle n'avait plus aucun endroit où se réfugier. Alors tout naturellement, je l'avait obligé à acception mon invitation et on peut dire que cela a ravit mes parents qui, pour la première fois, avaient su que je n'étais pas tout seule.

Le reste de ces jours n'a été qu'une alternance entre les moments passés avec Moon à lui montrer les environs puis les moments passés à quatre dans lesquels mes parents lui ont servis toutes les anecdotes de mon enfance. De mes balades nues dans la forêt à ma transformation. Moon avait, quant à elle, essayée de nous en raconter quelques unes, notamment celle sur ses transformations. Mais sans aucune personne pour lui ressasser cela, elle doit faire appelle à ses propres souvenirs qui commencent à être lointain.

Malgré qu'elle est toujours vécue dans ses établissements, elle a pu vivre quelques moments joyeux si on peut dire. Cependant, tous les autres sont remplis de solitudes. Voilà à quoi a ressemblé son enfance, tout son début de vie.

En seulement 48 heures, notre relation avait une nouvelle pris une autre tournure. Nous avions en nous une sensation de rejet de la part notamment de Gabriel qui, nous commencions à ressentir des sentiments amicales. Pour des personnes comme Moon et moi, qui avons été abandonné par des personnes qui représentaient tout pour nous dans notre enfance. Et je pense que sans la présence réconfortantes de mes parents, qui ne nous ont demandé aucun compte sur notre retour, nous nous serions effondrées. Surtout si on rajoute à cela l'arrivée surprise de Camille, mon amour d'enfance.

Le regard plongée sur le plafond de ma chambre, je souffle après tous ses souvenirs. Cependant ce n'est pas comme avant, celui là se trouve être joyeux. Si on peut dire cela pour un soupire. J'apprécie avoir vécue cela avec Moon.

Je sais qu'à ce moment là, cette dernière est avec mes parents apprenant la cuisine ou encore, s'imprègne tout simplement de cette ambiance qui est nouvelle pour elle. Cependant toutes activités de la maison se suspend lorsque la sonnerie retend. La même question doit brûler les lèvres de tous les habitants...Qui est-ce ? Nous n'attendons personne et personne de vient par ici. La ville est petite. De plus, notre maison se trouve isolée près de la forêt comparée aux autres.

Une mince espérance s'infiltre en moi. Elle ne devrait pas mais elle est présente et elle ne compte me quitter d'aussi tôt tant que je n'ai pas été vérifié. C'est pourquoi en quelques secondes je me retrouve devant ma porte d'entrée. La main sur la poignée. Je sens la présence des mes parents ainsi que de Moon derrière moi. Ils s'interroge sur la même chose que moi et veulent savoir. Nous le voulons tous.

Je l'abaisse doucement. Le monde semble tourner au ralenti, seulement pour une chose insignifiante.

Une silhouette se dessine à nous petit à petit. Un corps assez imposant. Je dirai deux fois mon corps ou celui de Moon. Il cache le paysage derrière. Ses cheveux, un brun très foncé, de même que ses yeux.

Cette personne ne m'est en aucun cas familière. Je retourne pour observer Moon mais elle semble le détailler autant que moi.

Cette homme détaille Moon puis baisse ses yeux et sa tête vers moi, qui se trouve devant lui. Je ne peux prendre mal cette indifférence envers moi, sachant qu'à cet instant j'ai l'impression qu'il est deux fois pour grand que moi. De quoi se sentir intimider. Ce qui est mon cas.

- Margot ?

La personne prend la parole. Sans étonnement, sa voix est grave, ce qui correspond en tout point à ce qu'il dégage.

Avec un peu de temps, je prends également la parole.

- Qui êtes-vous ?

Ses yeux se plantent sans détour dans les miens.

- Margot ?

- Oui c'est notre fille. Maintenant répondez !

Il m'attrape le bras. Puis le tire afin de m'approcher de lui. Par reflex, j'essaye de me dégager en me débattant. Cependant sa poigne est plus que puissante.

Mes parents s'approchent pour me défendre ainsi que Moon mais l'homme les stoppe en prenant la parole . 

- Je suis son bras droit.

- Celui de qui ? Rétorqué-je afin d'en avoir le coeur net.

- Camille m'a demandé de te ramener alors ne discute pas.

Ces derniers mots me donne l'adrénaline suffisante pour le faire lâcher sa prise, qui n'est autre que mon bras, et reculer de quelques pas vers ma famille.

- On y va, grogne t-il.

- Alors là, c'est le comble. Deux fois ce crétin, qui ose encore m'appeler Princesse, envoie quelqu'un pour me ramener à lui. Mais pas une seule fois il est venu de lui même me demander de le suivre ou juste me laisser le choix. Choisir entre le suivre ou continuer ma vie.

Je reprends ma respiration.

- Mais non. Mon avis lui importe tellement peu qu'après nous avoir mis, Moon et moi, à la porte de chez lui, il revient comme une fleur.

Je regarde l'homme dans les yeux. Je pense, à cet instant, que mes yeux reflètent une telle colère qui faudrait être idiot pour oser m'approcher.

- Tu diras donc à ton cher chef qu'il peut aller se faire voir.

Ma louve s'agite en moi. Ma colère la « réveille ». Elle semble essayer de m'apaiser mais rien de fonctionne.

Mes parents, eux-même, ont reculé afin de me laisser prendre le contrôle. Cependant une douleur s'installe petit à petit dans ma tête. Ma louve semble suffoquer au fond de moi.

Une aura dominante, voilà ce qui provoque cela. Ce loup essaye de m'avoir par la force. Il tape contre mes barrières mentales afin que je me soumettes.

Ma louve ne pouvant lutter, elle se soumets. Cependant, mon côté humain, moi, j'essaye tant bien que mal de ne pas me laisser faire. Je me débats contre cela malgré mon faible statu en tant qu'humaine.

Peut importe ce qui se passe lorsque le côté humain défie un loup, je ne peux laisser penser à tout le monde que je ne suis qu'une louve soumise. Il n'en est hors de question.

Mais alors, pourquoi mes forces m'abandonne petit à petit...

- Tu lui diras toi même petite louve, me dit-il alors que perds connaissance en face de lui.

La dernière image est donc le visage de cet inconnu qui va ma ramener de force.