- Margot nous devrions parler, me dit Camille pour la troisième fois de la journée. Et encore une fois, je l'ignore, assise sur le lit de la chambre que l'on m'avait déjà donnée la dernière fois.
Je ne fais que ça du moins lorsque c'est cette personne qui se pointe devant moi. Ma louve, au fond de moi, me supplie presque de lui pardonner ou du moins de l'écouter. Mais ma rancoeur d'humaine est plus forte que tout. Puis, j'ai un sentiment de peur qui apparaît lorsque je pense à ce qu'il pourrait me dire. C'est pourquoi après une journée passée chez eux, la situation ne s'était toujours pas débloquée.
Jusqu'à ce que le tête de Gabriel se faufile dans l'ouverture de la porte.
- Toujours couchée, me dit-il avec une pointe d'humour.
- Visiblement je n'ai rien d'autre à faire, rétorqué-je. Puis je n'ai pas envie de le voir. Déjà qu'il n'arrête pas de passer devant ma porte, je ne veux pas lui donner la satisfaction de m'avoir sorti de ma chambre.
Il soupire :
- Je sens que vous allez jouer au plus con. De vrais gamins ! Pas un pour rattraper l'autre.C'est sans doute pour cela qu'on a été ami, pensé-je. Cependant, à cet instant, c'est du passé.
- Il me reste plus qu'à me mettre à mon niveau.
Sans perdre une seconde, je me sens soulevé du lit. Gabriel me pose sur son épaule, tête à l'envers. Je ne réagis pas, surprise par la tournure de la situation.
Tout s'est déroulé avec une telle rapidité. À peine finit sa phrase qu'il a agit. C'est pour celui que je le laisse me transporter comme un sac à patate. Dans un autre cas, je serai déjà entrain d'hurler de me lâcher et de lui assainir quelques coups bien placer.
A la place, le corps à l'envers, j'ai une vue imprenable sur son postérieur, qui, actuellement remue à chacun de ses mouvements sans exception. De quoi me mettre mal à l'aise sans précédent. Sachant que je n'arrive à détourner les yeux de ce spectacle.
Une sensation de chaleur s'incruste profondément sur mes joues. Pour la discrétion de mon action, je peux toujours repasser. Et exactement à ce même moment, où mes joues sont plus rouges que le rouge lui même, Gabriel me descend de sa confortable épaule. Notons l'ironie de cette phrase.
Je sens alors l'herbe fraiche sous mes pieds. En effet, l'impatience de ce dernier ne m'avait pas laissé le temps d'enfiler ne serait-ce que des chaussettes. Je me retrouve devant lui mais aussi devant la maison, les pieds directement dans la terre.
- Pourquoi tu m'as déplacé jusqu'ici ?
- Pourquoi tes joues sont aussi rouges ? dit-il en posant sa main droite sur ma joue du même côté.
Je ne souhaites pas répondre mais mes joues le font à ma place. Stupide rougeur. Pourquoi cela m'arrive qu'avec ces frères ? Il n'y a qu'eux deux qui n'y arrive. Camille et Gabriel, deux frères, deux prénoms. Les seuls qui arrivent à me perturber ne serais-ce qu'un petit peu.
L'intensité des mes joues rouges le font réfléchir.
- Qu'est-ce tu as mijoté quand tu étais sur mon épaules. Tu as l'air bien suspecte.
Ne pas rougir plus. Ne surtout pas rougir plus. Voilà ce qui tourne en rond dans mon cerveau. Au pointe n'arrive quasiment plus à entendre ce qui me raconte.
- C'est simple. Une seule règle. Celui qui finit par terre à droit de poser une question à l'autre.
J'essaye de me concentrer de nouveau. Par terre ? Un entraînement. C'est un peu déloyal sachant qu'il a été entraîné par le Marrock en tant qu'héritier. Du moins c'est ce ce que je pense. Mais pour avoir des réponses, je ne vais pas avoir le choix. Et je suis déterminée à les obtenir !
- Tu ne penses pas que cela est un peu facile pour toi. Je veux dire tu possèdes de grands avantages, dis-je en faisant un signe de la tête vers ses deux biceps.
- C'est vrai que ton petit corps face au mien beaucoup plus imposant, ça ne va pas être facile pour toi mais avec un peu d'aide de ta louve ça devrait bien se passer, rigole t-il.
C'est donc bien ce que je me disais cela va être compliquer et je vais seulement récolter quelques bleus.
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Les Fils Du Marrock
LobisomemMargot a passé six ans de sa vie éloignée de sa famille pour suivre une éducation pour jeune louve. Elle n'aurait alors jamais dû revoir ses parents après l'offre aux alpha pourtant le destin en a décidé autrement. Mais ce qui semble être de la chan...