- C'est beau ici, dit Moon en observant attentivement la forêt devant nous.
L'air frais nous tape le visage. Les arbres devant nous bougent à chacune de ces rafales. Rendant la forêt un peu plus sombre qu'elle ne l'est mais pourtant si attirante pour une louve.
J'observe le visage de Moon contempler cela comme ci c'était sa première fois. Son regard vert pomme ne dérive pas de cette vue. Elle semble peinée.
Je pose mes mains sur ses épaules :
- Moon...
- Je n'ai jamais réellement vu la forêt ni eu une maison. J'ai toujours été habitué aux bâtiments de là bas, de cet endroit. Je sais que ce n'es pas ce que tu as voulu d'être ici à devoir attendre ce fameux Camille, qui, je t'avoue, je ne sais pas ce qu'il représente pour toi...mais moi, je vois vraiment ça comme une nouvelle chance pour moi.
Je soupire. Je n'ai jamais su m'y prendre en amitié.
- Camille, c'était. Comment dire. Un "ami d'enfance" jusqu'à l'âge de 12 ans mais également un des fils du Marrock.
Je marque une petite pause :
- À cette âge là, on doit toutes partir se faire éduquer. Personne ne peut normalement y échapper. Mais pourtant j'avais l'espoir même si en y réfléchissant j'étais plus lâche qu'autre chose.
Une larme dévale lentement le long de la joue. Les émotions de ce souvenir. De cette nuit là où j'étais remplie d'espoir jusqu'à ses mots.
- J'ai demandé où devrais-je dire j'ai supplié Camille d'en parler à son père pour ne pas que je sois séparer de mes parents, de lui. À cette époque, ces personnes étaient les plus importantes dans ma vie. Mais voilà ce qui devait arriver, arriva.
Un silence apaisant. Voilà ce que cette conversation nous avait apporté à toutes les deux. Même si notre relation commence à peine, le fait d'être ici avec une amie. D'avoir vraiment un soutien dans cette maison. Contre cette famille.
- En tout cas, depuis qu'on est ici. Je dirai même depuis l'apparition de Gabriel dans ta vie , tu es différente. Tu es souriante.
Un petit sourire naquit sur mes lèvres. Ma seule confidente jusque là à toujours été ma mère et pendant ses six dernières années j'ai tout simplement tout garder pour moi. Mais aujourd'hui Moon est là. Discuter entre filles est une chose qui apaise. Je ne l'aurai jamais cru.
- Je suis plutôt flattée d'entendre ça.
Finalement ce moment n'aurait pas pu duré plus longtemps. Gabriel apparait toujours.
- On te manquait tant que ça pour que tu ne puisses pas te passer de nous plus de deux minutes.
Gabriel se rapproche d'un pas vers moi.
- C'est calme quand vous n'êtes pas là. Je pourrais presque m'ennuier de toi.
Un nouveau part vers moi.
- Il va pourtant falloir t'y habituer, on ne compte pas rester bien sagement ici sans rien faire.
Un rire interrompt sa lancée :
- Vous agissez comme des gamins ou des adolescents, j'hésite encore !
Un éclat de rire générale. Gabriel se rapproche de nouveau vers moi. Il se penche et me chuchote à l'oreille :
- Elle a raison finalement, je te rends plus joyeuse.
Ses yeux noisettes se plantent dans les miens. Des yeux si familiers que j'admire et déteste à la fois. Trois personnes ont les mêmes, mais trois sentiments différents s'en dégage. Ils sont tous de la même famille, physiquement se sont les mêmes, du moins ils sont très semblables. Est-ce pour cela que je le sens si à l'aise avec lui ?
Je crois entendre Moon chuchoter quelques choses comme je crois que je dérange. Mais je n'en suis pas sûr. Gabriel à cette instant est ma seule préoccupation.
- Je n'étais pas venu ici seulement parce que ton manque de présence commençait à peser. Mais parce que je crois qu'on s'était arrêté quelque part dans ta chambre.
A mon tour de lui chuchoter entre son oreille et son cou mais avant cela je souffle à cette endroit lui provoquant quelques frissons :
- Je crois que tu t'es monté la tête tout seul.
Sans un regard, je me dirige vers la maison.
VOUS LISEZ
Les Fils Du Marrock
WerewolfMargot a passé six ans de sa vie éloignée de sa famille pour suivre une éducation pour jeune louve. Elle n'aurait alors jamais dû revoir ses parents après l'offre aux alpha pourtant le destin en a décidé autrement. Mais ce qui semble être de la chan...