Chapitre 15

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Gabriel se dégage d'au dessus de mon corps la seconde suivant mes paroles.
Je ne pouvais pas m'attendre à autre chose. Quelle personne saine d'esprit accepterait de continuer ce que nous avions commencé alors qu'une des deux pense au frère de l'autre.

Je suis même étonnée qu'il ne me fasse pas quitter sa chambre avec violence.

De honte, je rabats mon avant-bras gauche sur mes yeux. Je souhaites cacher mes yeux brillants à Gabriel mais également à m'empêcher d'apercevoir la tristesse qui peut se trouver dans les siens.

Camille et Gabriel, deux frères...si semblables. Et pourtant c'est le petit frère qui a obtenu les pouvoirs de leur père.

Malgré leur bonne entente cela a dû provoquer un sentiment d'infériorité constant chez Gabriel et moi, sans réfléchir, je lui balance le nom de son frère alors même que j'aurai dû être totalement concentré sur lui et les sensations qu'il aurait dû me provoquer.

Une couverture se pose sur mon corps toujours sur le sol de sa chambre. Un geste minimaliste mais qui montre que je ne suis pas transparente et qu'il ne semble pas m'en vouloir...enfin du moins pas énormément.

Dégageant mon bras gauche de ma vue, je serre la couverture avec mes mains, la remontant jusqu'au dessous de mes yeux.

Un oreiller se retrouve projeter à ma droite, très vite rejoint par un corps à moitié vêtu.

Il s'étale littéralement à côté de moi, me poussant un peu au passage pour qu'il puisse avoir assez de place.

Ce geste quoi que un peu étrange me réconforte un peu. Une stupide chaleur réchauffe mon cœur.

Il aurait pu simplement nous amener dans son lit ou autre mais il faut croire qu'il n'aime pas la simplicité.

- Bonne nuit, princesse.

- Bonne nuit...Gaby...

Je ne sais pas ce que cette scène peut sembler montrer d'un point vue externe. Sans doute pas quelques chose de très catholique, à cause de l'homme ne pourtant qu'un caleçon se trouvant à ma droite et qui bien sûr ne se couvre pas avec une couverture.

Mais alors que la fatigue apparaît peu à peu en moi, je rends compte que peut importe ce que penseront ces personnes, à cet instant cela semble être le cadet de mes soucis.

Les Fils Du MarrockOù les histoires vivent. Découvrez maintenant