Chapitre 6

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Je déteste ce genre de comportement. Rester sous condition de se « marier » n'est-ce pas foncièrement misogyne. Pourtant, je pense être la seule à penser cela. Les éducateurs nous l'ont tellement répétées que personne ne pourrait leurs reprocher.

J'observe les autres louves partir de la grande place dès la disparition du Marrock. Je reconnais rapidement deux ou trois louves, une de mon enfances que je croisais dans mon village et de autres qui étaient dans le même établissement que le mien. 10 établissements dans lesquels ils essayent de séparer les louves qui viennent du même endroit. N'ayant pas d'attache réellement avec le peu de louves de ma ville, cela n'a pas été le plus dur pour moi. Je n'avais que Camille et je n'avais aucun espoir de me retrouver avec lui. Tout simplement parce que c'est un mâle, un loup et qu'eux n'ont en aucun cas besoins de subir cet éducation ou comme je préfère l'appeler cette robotisation. Du moins d'après notre cher chef.  

Je décide finalement de me promener dans la ville après 10 minutes de réflexion à observer le monument colossal se trouvant devant moi le Hambourg. Après tout, je ne l'a connais pas. Et maintenant que je ne suis plus entre 4 murs, j'ai bien l'intention d'en profiter même si je ressens cette liberté seulement pour une semaine.  

Bismarck étant la ville où séjourne le Marrock, par conséquent, la moitié des commerçants se trouvent ici mais également un grand centre historique afin de rappeler son parcours, son histoire. J'espère avoir assez d'une semaine pour pouvoir tout visiter avant de ne tout simplement plus avoir l'autorisation de le faire. Même si je ne l'aime pas, j'apprécie tout particulièrement son cadeau. 

J'observe les louves qui ont eu la même idée que la mienne mais bien plus rapidement. Je les envies d'une certaines manières, leurs pensées ont dû être similaires aux miennes mais elles ne se sont pas laissé entraîner, et ont décidé de profiter. Elles se promènent le sourire scotché aux lèvres. Certaines n'osent s'aborder alors que pour certaines il y a des grandes retrouvailles. Cela réchaufferait le coeur de n'importe qui, des scènes pures et remplies de sentiments. 

Sans même m'en apercevoir une louve s'est glissé devant mon champs de vision. Sa posture respire l'assurance alors même que sa beauté aurait déjà pu en faire flancher plus d'un et plus d'une. En même temps qui ne craquerait pas pour son visage fin accompagné de joues rouges qui l'a rende à croquer ainsi que des yeux verts innocents. De plus, ses longs cheveux châtains comme les miens ne peuvent que bien d'accorder avec le reste de son corps.

Elle me fait un grand sourire comme salutation. Je lui rends avec des yeux interrogatifs.

- Je sais qu'on ne se connait pas mais tu es la seule qui ne s'est pas précipitée après le discours, puis même si tu dois pas t'en rappeler mais on vient du même camps...Enfin, je...

Je l'observe baisser sa tête, chercher ses mots, sans oser lever les yeux vers moi de nouveau.

Je rigole discrètement avant de rétorquer :

- Je suis désolée, je ne me doutais pas que le camps m'avait changé au point d'intimider sans le vouloir. Je suis Margot. 

Son grand sourire chaleureux revient. Elle s'avance un peu plus vers moi, signe qu'elle se sent un peu plus à l'aise avec moi.

- Je...

Elle continue à me parler un peu du camps quand soudainement une odeur familière me vient au museau. Un mélange de vanille épicée et de senteurs de la forêt. Une odeur masculine. Une odeur que je connais, enfin il me semble.

Sans même la prévenir, je pars sans me retourner en direction de cette odeur. La forêt.

Cette dernière se trouve à l'Ouest de la ville. Avant même que je m'en rende compte, je cours.

Qu'est-ce que j'espère en me précipitant vers cette odeur ? Enfin, qui ?

J'arrive à l'entrée de la forêt essoufflée. Je reprends mes esprits puis mets un pas dans cette forêt.

- Il y a quelqu'un ? hurlé-je.

Le bruit du vent me répond. Jusqu'à ce qu'un craquement de branche attire mon attention comme hier. Je tourne rapidement la tête dans cette direction. J'aperçois des cheveux blond appartenant à un homme.

- Attend !

Je m'élance à sa poursuite avant d'être coupée par une main se posant sur mon épaule.

- Margot...Tu te sens bien ?


Les Fils Du MarrockOù les histoires vivent. Découvrez maintenant